15 mars 2017

Brèves d’Europe mi-mars 2017

Par Patrick Parment

Union européenne. Les Européens ont fait bloc face aux provocations de Varsovie au sujet de la réélection du Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen. Même s’ils se gardent bien de le dire, la décision de confirmer Donald Tusk est pour de nombreux gouvernements l’occasion de donner une leçon au gouvernement nationaliste de Beata Szydlo. La France en tête.

Italie. Le Parlement italien a approuvé un plan de lutte contre la pauvreté, qui prévoit le versement sous conditions de 480 euros par mois aux plus défavorisés. Cette mesure devrait permettre d’aider quelque 400 000 familles, soit près de 1,8 million de personnes.

Hongrie. Le Premier ministre Hongrois Viktor Orban, coutumier des tirades hostiles à l’immigration, a estimé que « l’homogénéité ethnique » de la Hongrie devait être l’un des moteurs de croissance du pays confronté à une pénurie de main-d’œuvre.

« Je n’aimerais pas voir le pays se trouver dans une situation où les emplois faiblement qualifiés ne sont confiés qu’à des étrangers […] Nous devons nous-mêmes pouvoir effectuer les tâches nécessaires à ce que la nation fonctionne, qu’il s’agisse de nettoyage de toilettes ou de recherche nucléaire », a ajouté Viktor Orban.

La nouvelle loi, adoptée à une large majorité par 138 voix contre 6 et 22 abstentions, prévoit que les migrants seront placés dans des « zones de transit » aux frontières serbe et croate, où ils seront détenus dans l’attente d’une décision définitive concernant leur demande d’asile. Il leur sera possible de quitter les lieux s’ils retournent dans le pays par lequel ils sont arrivés.

Autriche. Le président national du FPÖ Heinz-Christian Strache a été réélu à la tête du FPÖ avec 98,7 % des voix des délégués ce samedi 4 mars 2017 lors du 32e congrès ordinaire du parti à Klagenfurt en Carinthie qui s’est déroulé sous le slogan « Vrais patriotes d’Autriche ».

HC Strache a déclaré : « Nous avons besoin d’une immigration zéro et même d’une immigration négative quand il s’agit de délinquants ». Il a également dénoncé le dumping salarial provoqué par les travailleurs d’Europe de l’Est.

Vienne entend diviser par deux pendant trois ans les charges des entreprises qui créeront des postes réservés à des salariés résidant en Autriche, plutôt qu’aux nouveaux entrants sur le marché national du travail. Une sorte de prime à l’embauche, qui frise la « préférence nationale » voulue par une extrême droite (FPÖ).

Allemagne. Berlin a réagi avec colère aux accusations de « pratiques nazies » du président turc, les deux pays multipliant les passes d’armes après l’interdiction de meetings électoraux pro-Erdogan en Allemagne.

Outre-Rhin, les commentaires sont sévères contre les élites françaises qui jouent « l’avenir de l’Europe à la roulette française », comme l’écrit le Süddeutsche Zeitung.

Pour le quotidien conservateur allemand Die Welt, « le moment Trump de Fillon porte préjudice à la démocratie française. En choisissant d’accuser les juges et les journalistes, il imite le style Trump » et « se met au même niveau que la populiste de droite Marine Le Pen. »

Ukraine. Ce pays a demandé aux juges de la Cour internationale de justice (CIJ) de l’aider à rétablir la stabilité dans l’Est de son territoire, déchiré par des affrontements depuis près de trois ans, arguant que la Russie y « soutient le terrorisme » et les rebelles séparatistes.

Pour la première fois depuis le début de la crise ukrainienne, il y a trois ans, une conversation à haut niveau a eu lieu entre le chef du Comité militaire de l’Alliance, le général Petr Pavel, et le chef de l’armée russe, le général Valeri Guerassimov

Espagne. La principale association de journalistes d’Espagne a accusé la direction du parti de gauche radicale Podemos de tenter de contrôler le travail de journalistes en les harcelant, notamment sur les réseaux sociaux. La porte-parole de Podemos au Parlement a proposé une rencontre, tout en regrettant que l’association ne se soit pas adressée au parti.

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