Alors que dans les coulisses des plateaux de télévision, les postulants à la candidature suprême polissent leurs argumentaires, aiguisent leurs dialectiques et s’adoucissent la voix au sirop apaisant du vivre ensemble, dans les locaux techniques leur main-d’œuvre hautement spécialisée farfouille dans les boîtes à outils pour bricoler quelques gadgets susceptibles de crédibiliser les propos de leurs patrons.
Il faut pratiquer les chemins tortueux des réseaux de l’information pour mesurer le vide sidéral dans lequel le bon sens de nos pères a été précipité. Mais comment pourrait-on encore s’y référer quand, grâce à l’imagerie virtuelle et aux mondes qu’elle génère, tout devient possible ? Interrogez donc un enfant sur le concept lui-même et vous en serez très vite convaincu.
Le très félin bruxellois Geluck se livre souvent à des confidences faussement naïves. Il en est une qui devrait être épinglée dans les salles de rédaction des médias officiels : « Le passé m’effraie, l’avenir me fait peur, heureusement qu’il y a le présent. » Hier, pour Sartre, il ne fallait pas désespérer Billancourt, aujourd’hui, pour les rédacteurs en chef, il ne faut pas alarmer le téléspectateur. Dès […]
« Les désordres sociaux et politiques de ces populations les avaient tellement abruties qu’elles se voyaient sur le point d’être réduites en esclavage, mais ne s’en effrayaient pas. Les Barbares étaient déjà presque à leur vue sans qu’elles bougeassent, ni songeassent à se fortifier contre eux. Personne ne voulait périr et personne néanmoins ne cherchait les moyens de ne pas périr. Tout était dans une inaction, […]
Non content d’être appelé à voter aux scrutins constitutionnellement prévus par un code électoral inépuisable, le citoyen est désormais invité à se déplacer pour désigner tel candidat de son choix aux « primaires présidentielles », moyennant une modeste obole, faut-il le préciser. Pour le candidat, l’électeur est plus que jamais un bijou de fantaisie et l’isoloir devient ainsi l’écrin tape à l’œil d’une bimbeloterie démagogique. Un […]
À un extraterrestre qui se désespérait de l’aboulie de la classe politique, un parlementaire européen répondit qu’il ne voyait pas en quoi le cumul des mandats pouvait être associé à un appétit du pouvoir dès lors que, dans leur immense majorité, les citoyens refusaient de briguer le moindre mandat électoral, fût-il seulement associatif ou syndical. Réponse hors sujet, sauf que…
Les programmes de précampagne des postulants à l’élection présidentielle offrent parfois quelques surprises. Il en est ainsi pour celui de Bruno Le Maire. Cet énarque distingué préconise ni plus ni moins que la suppression de la prestigieuse école qui l’a formé sinon formaté. « Chiche ! » s’écrient de nombreux malveillants.
Si la vérité, dans notre monde relativiste, a trouvé des raisons supplémentaires de rester bien à l’abri au fond de son puits, il se trouve que, depuis quelques mois, son frère adultérin le mensonge lui a redonné curieusement quelques raisons d’espérer. Confrontée à ce qu’on appelle désormais « l’islamisme radical » l’opinion publique, au détour de quelque table ronde médiatique, vient de découvrir la sournoise « takya » […]