10 avril 2020

Pour le retour du politique

Par Patrick Parment

Il y a un aspect du problème que pose le coronomachin et qui n’est pas du tout exploré par nos médias, c’est bien celui du politique et son l’absence dans le concert viralo-pandémique. Mais, allez-vous me rétorquer, il n’y a que ça, les Macron, Philippe et consorts ne font que défiler à la téloche ! On notera à ce sujet l’étourdissant mutisme de l’opposition de droite comme de gauche. Sauf que ces interventions ministérielles n’ont rien de politique. Ce ne sont que le commentaire d’une ordonnance dressée par la médecine pour cause de coromachin dont on ne sait plus d’ailleurs par quel bout le prendre. L’Etat macronien, qui jusqu’alors se contentait de gouverner par simple gestion budgétaire, est totalement désemparé.

On vous invite, mais n’en faites pas une nécessité, à relire Carl Schmitt et son excellent exégète français, Julien Freund. Pour faire court et résumer brièvement ce qu’est le politique, on dira que c’est d’abord la mise en acte d’une vision du monde et la désignation de l’ennemi. Etant entendu que la notion d’ennemi n’a rien de moral. L’ennemi, ce n’est pas l’adversaire, c’est d’abord ce vers quoi on ne veut pas aller, celui que l’on combat. La désignation de l’ennemi est fondamentale et au cœur du politique.

Vue du monde avons-nous dit. Celle-ci n’est autre que l’idée même que l’on se fait du pouvoir que l’on exerce au nom d’un peuple pour assurer sa sécurité, son bien-être, sa prospérité et sa pérennité. Les rois de France, n’en déplaise à certains, n’avaient pas d’autres préoccupations. Ils étaient les pères de la nation. Leur grandeur était d’abord celle de leur peuple.

Ramené aux circonstances présentes, on s’aperçoit bien que nos gouvernants ne font pas de politique depuis l’avènement de la IIIe République qui a enchaîné deux guerres mondiales qui ont détruit le socle culturel sur lequel nos républiques ont posé leur séant. L’économie ayant logiquement pris le pouvoir, la dérive du capitalisme patrimonial en capitalisme financier est venue tout d’un coup buter sur un virus qui affectant la population mondiale entrave la bonne marche d’une mondialisation excessive où l’homme n’est plus qu’une simple variable d’ajustement et de régulation des bénéfices pour l’unique et seul bonheur des actionnaires.

Ce que l’on peut espérer, sans tomber dans la démagogie de ceux qui s’imaginent que le Système va fondamentalement changer, c’est que de nouveau place soit donnée au retour de l’humain dans les préoccupations majeurs de nos gouvernants et que le curseur, en France mais aussi en Europe, ne soit plus le ministère de l’Economie et des finances. Ce virus aura fait sérieusement bouger la carte géopolitique mondiale. Espérons qu’il permettra aux Européens de prendre conscience qu’une plus grande indépendance dans tous les domaines est l’unique garantie de notre survie. Pour cela, il faut faire de la politique, redéfinir l’idée que nous nous faisons de l’Europe en tant que puissance et prendre conscience que nous n’avons pas d’amis mais des concurrents – ennemis – qui ne nous veulent pas nécessairement du bien comme Donald Trump ne cesse de nous le rappeler. Les Européens doivent impérativement comprendre que leur grandeur d’hier est avant tout le produit de leur race et que s’ils veulent un avenir, ils ont tout intérêt à la préserver. Qu’on l’aime ou non, c’est ce qu’a compris un homme comme Vladimir Poutine.

Article paru sur le site Synthèse nationale.

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