14 février 2017

Parment – Brèves d’Europe mi-février 2017

Par Patrick Parment

 

Union européenne. Les dirigeants de l’Allemagne, du Benelux et de la France ont relancé, lors du sommet informel de Malte, l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses. C’est la chancelière allemande, pourtant jusqu’ici très rétive à cette idée, qui a été la plus claire en estimant que « tous les États ne vont pas participer à chaque fois à toutes les étapes de l’intégration ». Par ailleurs, Hollande a visé certains pays de l’est, Pologne et Hongrie notamment, les accusant implicitement de refuser de jouer le jeu de la solidarité, notamment sur la question des réfugiés.

Les divisions avec les pays de l’est dépassent la seule question des réfugiés. Elles ont aussi trait à la politique énergétique, la politique fiscale et sociale, la diplomatie et la sécurité.

Selon un sondage de Chatham House (Royal Institute of International Affairs) révélé par The Independant, 55 % des Européens (10 pays) sont en faveur d’une interdiction de l’immigration en provenance des pays musulmans. 55 % c’est rigoureusement le même chiffre que celui des Américains approuvant le « Travel Ban » signé par Trump.

Selon la même étude, en France, la proportion de citoyens en faveur de l’interdiction est de 61 %. Six points de plus que la moyenne en Europe et aux US.

Pays-Bas. Le sénat néerlandais a voté une loi permettant au ministre de la Justice de déchoir de sa nationalité un citoyen ayant rejoint un groupe terroriste et de lui interdire le territoire des Pays-Bas et l’accès à l’espace Schengen. La mesure ne pourra être prise que contre un binational.

Angleterre. Elisabeth II a fêté le 6 février son jubilé de saphir, soit soixante-cinq ans de règne. Une première dans l’histoire de la Couronne britannique.

La Chambre des communes a autorisé Theresa May à enclencher la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en activant l’article 50 du traité de Lisbonne. Une victoire pour la Première ministre conservatrice.

Belgique. Le fondamentalisme islamique gangrène chaque jour un peu plus les mosquées belges. C’est le constat dressé par l’organisme indépendant chargé d’évaluer les risques terroristes pour le gouvernement du Royaume.

L’Ocam tire la sonnette d’alarme dans un rapport confidentiel daté de novembre 2016 et rendu public par le quotidien flamand De Standaard. « Un nombre croissant de mosquées et de centres islamiques est sous l’emprise du wahhabisme, l’appareil missionnaire salafiste », écrivent les spécialistes.

Norvège. La Norvège a annoncé son intention de coopérer avec l’Allemagne plutôt que la France pour l’acquisition de quatre sous-marins appelés par conséquent à être construits par l’allemand TKMS aux dépens du français DCNS. L’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) prend ainsi une petite revanche contre DCNS qui lui avait soufflé un méga contrat en Australie.

Italie. Élue du Mouvement Cinq Étoiles, Virginia Raggi se retrouve dans une tourmente judiciaire et politique qui secoue la formation de Beppe Grillo. Elle est soupçonnée d’abus de biens sociaux et de faux. Elle s’est octroyé deux assurances vie.

Allemagne. L’étau semble se resserrer entre le social-démocrate Martin Schultz, candidat du SPD et la démocrate-chrétienne Angela Merkel (CDU-CSU). L’écart dans les sondages n’est plus que de 6 points quand il était à 17 début janvier.

Raison majeure – semble-t-il –, Martin Schulz, 61 ans, ex-président du Parlement européen il y a trois semaines encore, jouit d’un fort capital de sympathie outre-Rhin. Autre point fort, Schultz n’a jamais gouverné avec Angela Merkel et n’endosse pas son bilan, catastrophique en matière d’immigration.

Grèce. Ashoka Mody, économiste et ancien membre de la direction du FMI, juge dans Bloomberg que le FMI devrait effacer la dette que la Grèce a contractée auprès de lui et se retirer. « Les Grecs ont été soumis à une douleur injustifiée », estime l’économiste d’autant que ceux qui peuvent fuir le pays menacent d’autant le futur de ce pays grisonnant et désolé.

Roumanie. La rue a consacré Laura Codruta Kövesi, la chef du parquet national anticorruption (DNA), comme son héroïne. Pour les protestataires, « Laura » est celle qui ose s’attaquer à la classe politique, notoirement corrompue. Si on parle autant de corruption en Roumanie, c’est aussi parce qu’elle est véritablement combattue par la justice, à la différence du voisin bulgare.

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Philippe Randa,
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