11 novembre 2016

« Migrants » : que fait la marine italienne ? Des ronds dans l’eau !

Par Jean-Claude Rolinat

Tandis que les Italiens écopent, les Hongrois colmatent ! Ce qui vaut à ces derniers une haine farouche de la part de l’hyper classe mondialiste et de tous ses relais médiatiques.

Viktor Orban, c’est le diable, un Donald Trump bis ou presque ! Depuis la chute de la dictature ubuesque de Kadhafi largement facilitée par le trio infernal BHL/Juppé/Sarkozy – ces deux derniers ayant le culot de solliciter les suffrages des électeurs français ! – des centaines de milliers de migrants clandestins originaires pour la plupart de l’Afrique subsaharienne ont franchi la Méditerranée pour échouer, finalement, sur les côtes italiennes grâce aux nombreux sauvetages effectués par la marine du gouvernement romain.

Et au prix de mille périls : violences des milices libyennes incontrôlées qui les rançonnent ou les mettent en esclavage, accessoirement viols des femmes et, « cerise sur le gâteau » si l’on peut dire, risque de naufrage.

L’Organisation internationale pour les migrants (OIM), pense qu’il y en aurait plus de 250 000 qui attendraient le long des côtes de pouvoir s’embarquer, tandis que selon d’autres sources, plus alarmistes, mais plus réalistes, ce serait un million de personnes, principalement des Érythréens, Somaliens, Soudanais, Maliens, Égyptiens, Nigérians, Ghanéens et autres Tchadiens.

Certains de ces clandestins potentiels pensaient travailler en Libye même (1), mais compte tenu de la situation anarchique de ce pays, ils ne rêvent plus que de l’Eldorado européen et pour beaucoup d’entre eux, de pouvoir pousser jusqu’en Grande-Bretagne, Brexit ou pas.

Et pourtant, il n’y a pas d’avenir pour eux sur notre continent, en tout cas pas comme ils peuvent naïvement l’espérer. Peuplée de 6 millions d’habitants, la Libye serait, en fait, en permanence sillonnée par des centaines de milliers d’étrangers victimes de passeurs peu scrupuleux qui ne se donnent même plus la peine d’accompagner leurs « clients » à bord de leurs barcasses.

Malgré la présence de l’agence européenne Frontex chargée de surveiller les frontières de l’espace Schengen – en fait c’est plutôt « Spontex » qu’elle devrait s’appeler tant elle absorbe de clandestins ! – et son changement de nom en ECBG ou « Corps européen de garde-frontières et garde-côtes » n’y changera rien –, c’est tout de même près de 160 000 naufragés qui ont débarqué dans la botte depuis janvier 2016 ! Un record par rapport à 2015, laissant tout de même un goût amer avec plus de 3 000 noyés.

Chaque semaine, chaque week-end, une armada gonflée de bonnes intentions patrouille et recueille des masses de misérables grappes humaines entassées dans des embarcations de fortune. Et, au lieu de les raccompagner d’où elles partent, les débarque qui en Sicile, qui à Lampedusa, qui en Sardaigne. Les passeurs encaissent et l’Italie décaisse !

D’après le quotidien il Giornole, le pays dépense mensuellement 100 millions d’euros rien que pour loger et nourrir toutes ces bouches. Si ces candidats à une périlleuse aventure passent par la Libye et non par le Maroc pour rejoindre, par exemple, l’Espagne, puis notre pays, c’est qu’ils savent que l’Italie expulse très peu de déboutés du droit d’asile tout comme la France d’ailleurs, lesquelles fournissent de généreuses prestations en attendant que les demandes officielles du droit d’asile soient formulées.

Une belle marine qui ne sert à rien !

« Il faut les bloquer au départ (de l’Afrique) […] L’Italie ne pourra pas tenir une année de plus », a expliqué le 25 octobre dernier à la télévision le Premier ministre italien Matteo Renzi, qui a également lancé une sorte d’ultimatum à l’Union européenne, menaçant de bloquer le prochain budget européen si les pays membres du groupe de Visegrad (2) continuent – et ils ont raison ! – de refuser l’accueil de toutes ces masses humaines totalement inassimilables.

L’Italie recense déjà 5 millions d’étrangers sans compter ceux qui ont été naturalisés, soit près de 10 % de la population avec une pyramide des âges totalement inversée. Le journal La Stampa estime à 50 000 le nombre de ceux qui sont ou seront déboutés de ce fameux droit d’asile. Leur rapatriement coûterait trop cher ou il serait empêché faute d’accord de reconduite et de réintégration avec les pays d’origine.

En 2015, sur 34 107 décisions d’expulsion, seules 3 688 ont été effectivement réalisées. Même ridicule proportion en France qui se débat avec sa « jungle de Calais », véritable cancer avec ses métastases. (La nouvelle « bataille de Stalingrad » aura-t-elle lieu ? À l’heure où ces lignes sont écrites, « la messe n’est pas dite »…).

En examinant la situation de la mare nostrum, on constate pourtant que l’Espagne, la France et l’Italie ont des marines respectables. À quoi servent-elles ? À ne faire que du sauvetage en mer ? Les trois pays cités ont les moyens militaires de stopper cette marée humaine à son point de départ. La flotte italienne totalise 105 000 tonnes, avec des fleurons comme le porte-aéronefs Giuseppe Garibaldi, des croiseurs, des destroyers lance-missiles, des frégates, des corvettes et des patrouilleurs en grand nombre, capables avec leurs bâtiments amphibies d’escorte, de projeter la brigade de fusiliers marins San Marco ou les paras de la division Folgore pour sécuriser une tête de pont…

Cette zone à déterminer en accord avec les « autorités » libyennes, serait susceptible de contrôler et de « fixer » tous les candidats aux migrations, pour peu que l’ONU veuille bien financer des camps « en dur » pour les abriter. Faute de quoi, tous ces réfugiés économiques pour la plupart, viennent et viendront engorger encore plus les divers centres de rétention transalpins, s’entasser dans des conditions misérables à Lampedusa ou à Vintimille, avant de passer en France et de reconstituer dix, vingt, cent « jungles de Calais ».

La France a, elle aussi, les moyens militaires d’une politique de containment, comme l’Australie sait le faire. Sans état d’âme, mais dans le seul intérêt du pays qui, lui non plus, ne peut accueillir toute la misère planétaire.

Si la raison et la rationalité gouvernaient le monde, ça se saurait.

La doxa dominante condamne les peuples d’Europe à accepter à terme l’inacceptable : leur lent, mais inéluctable remplacement. Par qui ? Par des populations hétérogènes totalement étrangères à la civilisation de nos pères. Ici ou là des voix s’élèvent, des mouvements politiques et des leaders responsables relèvent la tête, en Allemagne, en Italie, en Scandinavie, au Royaume-Uni, en France bien sûr. Mais, curieusement, tout comme le soleil se lève à l’Est, l’espoir d’un arrêt du déclin semble poindre à l’orient de notre horizon. D’où le déchaînement de l’oligarchie qui fait donner la « grosse Bertha » médiatique contre les leaders des pays de l’ancien Pacte de Varsovie. Personne n’est dupe. La Hongrie, arc-boutée à son créneau avec sa barrière métallique, défend l’espace Schengen conformément aux accords signés. Tous ceux qui disent le contraire sont des Tartuffe, des hypocrites. Qu’attendent les pays latins et plus particulièrement l’Italie pour en faire autant avec leurs moyens navals, sur les côtes libyennes ?

Notes

(1) Avec la chute de la production pétrolière, conséquence de la guerre civile, le marché libyen n’est plus, pour l’instant, attractif.

(2) Hongrie, Pologne, Slovaquie, Tchéquie.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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