27 novembre 2016

François Fillon est une sérieuse épine dans le talon du néo-FN

Par Euro Libertes

 

par Nicolas Boileau.

« Un ennemi surpris est à demi vaincu » (Sun Tse)

La victoire aisée de François Fillon, gros sursaut de la France profonde, a surpris la maréchaussée médiatique, elle a donc aussi surpris le néo-FN et ses cadres « comme il faut », qui bien que « comme il faut », n’ont pas su se faire recevoir à Sciences Po. Il faut croire que le fait d’avoir chassé JMLP et ses « déplorables » dans les conditions que l’on sait n’a pas suffi.

François Fillon est pour le néo-FN une sérieuse épine dans le talon. Voilà quelqu’un qui a su remettre le haineux François Copé à sa place, qui a pris ses distances avec les humanistes islamistes et qui a proposé un plan de bonne entente avec la Russie. Tout cela évidemment coupe l’herbe sous le pied au néo-FN d’autant que chez François Fillon, on ne sent pas d’hostilité a priori contre la famille chrétienne ou cette France un peu routinière dont le néo-FN a prétendu se moquer.

Il ne reste au néo-FN qu’à diaboliser François Fillon en utilisant précisément les armes des adversaires. Alain Juppé, en vieille rosière, le traite déjà de Röhm, de SS, de diable-vauvert et de tout ce qui passera par la tête de la LICRA et des islamistes ; le néo-FN, lui, brandit le désastre libéral et le plan antisocial.

Or ici aussi on commence à nous entourlouper. La famine du Venezuela, la reculade de Cuba, les coupures d’eau boliviennes et les 80 % d’effondrement monétaire argentin montrent que le caudillisme et le souverainisme-étatisme des tiers-mondistes de droite ont de beaux jours « derrière » eux. Car s’il y a une vérité à démonter ces jours-ci, et elle est d’importance à mon sens, c’est que le mythe néolibéral a la vie dure et qu’il doit être déconstruit. Nous crevons d’avoir trop d’impôts, trop de règlements, trop de jours œuvrés pour l’État tentaculaire ; nous crevons de socialisme, et c’est ce socialisme humanitaire qui a fait venir tous ces immigrés. Les libertariens ont aussi raison sur ce point providentiel.

Et ce qu’Hillary Clinton a rêvé de faire avec ses minorités raciales, plurielles et assistées, Marine Le Pen rêve de le faire avec son Français de souche, entité pourtant non reconnue au néo-FN, têtard mal aguerri, éternel promis aux délices de l’État-providence, mais ronchonnant ensuite du « trop d’intervention étatique ».

Quant à François Fillon, une fois au pouvoir, il pourra trahir. Mais il n’a rien promis. Comme dit Ambrose Bierce : l’optimisme est un désordre intellectuel.

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Philippe Randa,
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