7 décembre 2017

Corée du Nord : Et pour quelques missiles de plus…

Par Philippe Joutier

 

Kim Jong-Un, prêt à faire le choix d’une guerre thermonucléaire totale pour apporter lui aussi sa contribution à la Paix mondiale et à la liberté des peuples, continue inéluctablement à perfectionner ses armements. C’est ainsi que La Corée du Nord a tiré la nuit du 3 décembre à 3 h 18 un missile. Il s’agit d’un ICBM dénommé Hwasong-15 qui s’est abîmé au large du Japon dans sa zone d’exclusion économique et susceptible, selon Pyongyang, d’atteindre les États-Unis.

Missile lICBM mobile.

Missile lICBM mobile.

Le ministère japonais de la Défense, qui analyse les tirs en fonction des données de trajectoire, l’a suivi pendant 53 minutes. L’engin lancé en courbe et sous un angle initial de 85 degrés aurait atteint une altitude supérieure à 4 000 km, la plus haute jamais atteinte par un missile de Corée du Nord.

« Il s’agit très clairement d’un nouveau type d’ICBM » a déclaré l’amiral Katsutoshi Kawano responsable des Forces japonaises d’autodéfense.

S’appuyant sur les calculs de temps de vol et d’altitude, le ministère sud-coréen de la Défense crédite ce Hwasong 5 d’une portée de plus de 13 000 kilomètres. Plus haut de 2 mètres que son prédécesseur et de plus grand diamètre, l’arme reprend du type 4 le premier étage, mais utilise un propergol amélioré. Son second étage toutefois est entièrement différent. Doté d’un nouveau propulseur et de mesures contre-électromagnétiques, il a gagné en distance, mais aussi en précision et constitue le prototype d’une série susceptible d’être tirés depuis une plate-forme mobile, notamment un sous-marin.

À cette fin, les images satellites montrent que la Corée du Nord achève une seconde barge d’essai sur le chantier naval de Nampo, sur la côte ouest du pays. Elle permettra de procéder aux tests de missile balistique lancé depuis un sous-marin.

Autre souci : pour ce qui concerne le lancement, et contrairement aux essais précédents, les images satellites n’ont rien montré de la préparation qui n’a pas été détectée, démontrant que sa mise en œuvre s’est considérablement simplifiée.

Séoul a répondu en s’attachant à démontrer sa réactivité : six minutes (selon l’état-major des armées, mais en fait plutôt quinze) après avoir détecté le lancement des exercices interarmées de frappes de précision ont été immédiatement engagés avec un navire équipé du système de combat Aegis et côté terre, quelques exhibitions du Hyunmoo-2, un classique sol-sol d’une portée de 300 km, aujourd’hui dépassé par les missiles de croisière, mais propice à convaincre (en principe !) de la détermination de son utilisateur.

En matière de défense passive, l’État américain d’Hawaï a décidé de sensibiliser les habitants. S’est ainsi ajouté aux alertes tsunamis le tir de missile nord-coréen. Vendredi la sirène de Honolulu a ainsi sonné durant une minute à titre de démonstration.

« Une attaque balistique ciblant Hawaï est encore assez peu probable », selon Vern Miyagi, l’administrateur de l’Agence locale de gestion des catastrophes.

Mais c’est tout de même mieux si on s’y prépare ! L’alarme permettrait à la population de trouver refuge 20 minutes avant la déflagration. En principe. La sirène sera testée au début de chaque mois.

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Philippe Randa,
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