30 octobre 2019

Arnaud Folch : “Les vérités interdites sur l’Algérie française »

Par Nicolas Gauthier

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

Arnaud Folch.

Arnaud Folch.

Vous venez de consacrer votre dernier hors-série de Valeurs actuelles aux « vérités interdites » sur l’Algérie française. Près de 60 ans après l’indépendance, il y a encore des « vérités interdites » ?

Qui sait que le FLN – toujours au pouvoir en Algérie – a massacré plus de 200.000 Pieds noirs et harkis de 1954 à la fin 1962, dont la plus grande partie après les accords d’Évian ? Qu’il s’est rendu coupable d’effroyables exactions et tortures de masse notamment à l’encontre de la population musulmane qu’il prétendait vouloir « libérer » ? Qui se souvient que Paris a vécu durant cette même période une vague de meurtres et d’attentats sans précédent dans son histoire – entre 6.000 et 7.000 morts ? Qui ose rappeler que la quasi-totalité des chefs de l’OAS et des personnalités pro-Algérie française furent d’authentiques résistants de la première heure en 1940 ? La première des vérités interdites, qui englobe toutes celles que nous traitons, c’est que nous vivons depuis 57 ans sous le joug d’une vérité officielle qui n’est autre qu’un gigantesque mensonge d’État.

Vous parlez de tortures et d’exactions du FLN, apportez-vous des preuves ?

Nous reproduisons plusieurs dizaines de documents classés « confidentiel » et « secret défense » qui l’attestent. Certains révèlent des faits ahurissants, qui, lorsqu’ils étaient évoqués, étaient systématiquement niés, tels ces Françaises envoyées dans les bordels d’abattage du FLN ou ces prisonniers utilisés comme « réservoir à sang », jusqu’à leur mort, pour les soldats de l’armée de la pseudo-« libération ». Mais nous révélons aussi les incroyables complicités dont les terroristes ont bénéficié du côté du pouvoir, à Paris : l’action meurtrière des barbouzes, la quasi-impunité des « porteurs de valise », tous libérés après les accords d’Évian, l’interdiction faite à la Croix rouge par Louis Joxe, ministre des Affaires algériennes du général de Gaulle, de visiter les camps de détentions d’européens tenus par le FLN, ou encore ces cas de civils français échappés des geôles ennemis et rendus à leurs bourreaux

L’armée française – cela est avéré – s’est aussi rendue responsables d’actes de tortures…

Certes, pour autant il faut là aussi rétablir la vérité : cela fut sans commune mesure avec le nombre et la barbarie des exactions du FLN. Comme l’a reconnu plus tard le très gaulliste général Massu « il y avait des risques et des accidents se sont produits. Mais ce n’était tout de même qu’une pression physique, même violente, utilisée pour le renseignement immédiat et ne dégradant pas l’individu ». Rien à voir avec les abominations du FLN dont témoignent les documents que nous publions : infanticides, viols collectifs, émasculation, corps déchiquetés, yeux crevés…

Vous consacrez un article aux « guillotinés de Mitterrand »…

C’est un autre tabou français. Interrogez les Français sur Mitterrand et la peine de mort, immédiatement on vous répondra : 1981, Badinter et l’abolition. Or le même Mitterrand, ministre de la Justice, de juin 1956 à mai 1957, s’est montré à cette époque l’un des plus farouches partisans des exécutions capitales. Sur les 45 peines de morts à l’encontre de terroristes FLN qu’il a eu à « traiter » durant cette période, il ne s’est prononcé en faveur de la clémence qu’à huit reprises ! C’est à lui, notamment, que l’on doit l’exécution du communiste Fernand Iveton, devenu depuis, avec Maurice Audin et quelques autres, l’une des icônes de la repentance…

D’où vient, sur la guerre d’Algérie, cette omerta que vous dénoncez ?

Du postulat de base, imposé par la doxa gaulliste, puis propagé ensuite par les médias bien-pensants et l’esprit de repentance : les Français d’Algérie – une terre qui a pourtant été française bien avant Nice et la Savoie ! – sont coupables, forcément coupables ; et le FLN victime, forcément victime. Au nom de la « raison d’État », non seulement le pouvoir a laissé faire les massacres, mais il les a souvent cautionnés. Tout un symbole : le général Katz, qui a laissé tuer plus de 700 Pieds noirs à Oran le 5 juillet 1962, a été décoré un mois plus tard par le ministre des Armées Pierre Messmer en personne de la Croix de la valeur militaire, avant d’être promu général quatre, et cinq étoiles. Puis, dans les années 1070, d’être élu conseiller général de l’Allier sous l’étiquette gaulliste…

 

Hors-série Valeurs actuelles « Algérie française, les vérités interdites », 132 pages, 10,90 euros

Disponible en kiosque et sur boutique.valeursactuelles.com.

Hors-série Valeurs actuelles « Algérie française, les vérités interdites », 132 pages, 10,90 euros.

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