La politique de Philippe IV le Bel trahit un changement de conception de la nature des liens entre le roi et ses sujets : les principes de la féodalité cèdent le pas à la notion de souveraineté. Ça peut se comprendre. L’ennui, c’est que le roi n’a reçu aucun mandat de ses vassaux – qui sont aussi ses électeurs – pour agir ainsi. Nul n’a remis […]
Avec Philippe le Bel, la royauté va se faire envahissante, brutale, cynique, spoliatrice. C’est ce que Lavisse appelle avec délicatesse : « les progrès de la puissance royale ». Saint Louis avait fait de la justice l’attribut principal de la fonction royale. Mais il ne s’agissait alors que d’une justice subsidiaire : on ne faisait appel à la justice du roi qu’en dernière instance.
Lavisse écrit que « les progrès de la puissance royale ont été particulièrement marqués sous saint Louis et sous Philippe le Bel ». Mais les moyens diffèrent ! Saint Louis avait fondé le parlement ; Philippe le Bel employa des légistes à son profit. Le premier avait fondé la Cour des comptes ; le second étendit l’emprise du fisc.
Avec saint Louis, cette chronique mérite enfin son nom : il est en effet le premier à porter le titre de roi de France et plus celui de roi des Francs. L’histoire de France est donc enfin l’histoire de France… mais elle a cessé d’être abominable. N’ayons crainte : elle va vite le redevenir.
Lavisse se plaît à souligner que l’une des tâches principales des rois de France (avant la lettre) fut de « mettre au pas » des « vassaux turbulents ». Mais l’histoire du premier siècle de la dynastie capétienne montre que les grands féodaux n’étaient pas « turbulents » du tout, sans quoi ils auraient renversé le petit Capétien d’une simple pichenette. Et la fuite des armées impériales devant celle de Louis […]
Les historiographes des rois ont, bien entendu, exalté les vertus de saint Louis, que ses successeurs n’ont pas imitées souvent. Les historiens républicains et nationalistes du XIXe siècle ont trouvé, eux aussi, qu’un saint faisait joli dans la galerie des « quarante rois qui ont fait la France. »
Saint Louis mourut de la peste à Tunis, au cours de la huitième croisade. Mais il ne l’a jamais su, car le mot « croisade » lui était inconnu : il ne fut inventé qu’au siècle suivant. Quand on raconte l’histoire, on se sert souvent de mots fabriqués après coup, ce qui contribue à rendre les choses obscures.
Tous les jeudis à 18h, écoutez l’émission “SYNTHÈSE », animée part Roland Hélie et Philippe Randa sur RADIO LIBERTÉS. • avec les chroniques d’Aristide Leucate et de Pierre de Laubier Écrivain, auteur de nombreux livres, Gilles Cosson vient parler de son dernier livre « Et Rome s’enfonça dans la nuit – (août 409/août 410) : ancien élève de l’école Polytechnique, docteur es sciences économiques, master of science Mass. Inst. of Technology, M.I.T. Carrière au sein de l’industrie […]
Tous les jeudis à 18h, écoutez l’émission “SYNTHÈSE », animée part Roland Hélie et Philippe Randa sur RADIO LIBERTÉS. • avec les chroniques d’Aristide Leucate et de Pierre de Laubier L’auteur de ce livre a servi en Algérie de début septembre 1960 à la mi-août 1961 en tant que sous-lieutenant de réserve. Affecté au 22e RI, il a été nommé à la 1ère Compagnie du 1er Bataillon comme chef d’une puis de 2 sections […]
Tous les jeudis à 18h, écoutez l’émission “SYNTHÈSE », animée part Roland Hélie et Philippe Randa sur RADIO LIBERTÉS. • avec les chroniques d’Aristide Leucate et de Pierre de Laubier. Né en 1960 à Paris, Éric Miné, après des études à Sciences-Po, exercera dans la capitale des professions de commerce et y dirigera des entreprises de communication. À l’occasion d’un voyage au Laos, au tout début des années 90, il découvre l’Extrême-Orient et, séduit par […]