3 octobre 2018

Trudeau s’incline devant Trump

Par Rémi Tremblay

 

Il était minuit moins une lorsque le Canada et les États-Unis ont renouvelé leur accord de libre-échange désormais intitulé Accord États-Unis-Mexique-Canada.

En fait, tout s’est joué le soir du 30 septembre, quelques heures avant l’échéance de minuit imposée par le Congrès américain. Laconique, le Premier ministre canadien affirma : « C’est une bonne journée pour le Canada»

Point de ton triomphal, seulement cette déclaration qui est plutôt une contre-vérité flagrante.

Par l’acceptation de ce traité bouclé à la hâte, Justin Trudeau entérina sa position de vassal face à Washington. Il devait protéger les secteurs canadiens qui vont bien et ouvrir des débouchés pour les produits canadiens, mais à la place, il a ouvert les marchés protégés comme celui du lait, aux producteurs américains.

Contrairement au souhait populaire, Trudeau a ainsi permis une nouvelle brèche dans la gestion de l’offre : les produits laitiers américains, largement subventionnés, pourront être vendus sur les tablettes aux côtés des produits locaux qui, eux, n’ont droit à aucune subvention et qui étaient jusqu’alors encadrés par la gestion de l’offre.

Question de sauver quelques emplois dans les industries automobiles de l’Ontario, Trudeau sacrifia sans état d’âme les fermiers québécois.

Pour le moment, les détails de l’entente ne sont pas encore connus. L’ampleur des dégâts sera dévoilée lorsque Trudeau se sera remis de cette gifle qu’il a acceptée de bonne grâce. Trudeau père faisait dans l’antiaméricanisme, parfois à outrance ; le rejeton fait dans l’aplatventrisme, toujours à outrance.

La ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland s’est réjouie de ce traité qu’elle qualifie de « moderne » et de bon pour « la classe moyenne », seulement, il ne s’agit que de paroles, dans les faits, le Canada a reculé.

Il faut le dire, les négociations entre Justin Trudeau, jeune arrogant sans expérience en cette matière, et un Donald Trump, agressif et conscient de son pouvoir, ne se faisaient pas sur un pied d’égalité.

Trump avait imposé des tarifs douaniers au Canada et, plutôt que de chercher à obtenir de nouveaux avantages, Trudeau était dos au mur, sur la défensive, espérant rétablir la situation initiale et ce à n’importe quel prix. Pour Trudeau, mieux valait un mauvais accord que pas d’accord du tout. Et ça, Trump le savait.

Cet accord parvint à unir les politiciens québécois en cette veille de scrutin. Les trois hommes qui s’entredéchiraient depuis des semaines, Jean-François Lisée, François Legault et Philippe Couillard, parlèrent sans se concerter d’une seule et même voix pour dénoncer ce traité menaçant l’industrie laitière québécoise, un de nos fleurons.

Pour ces trois hommes, l’élection du 1er octobre servira à élire un gouvernement québécois capable de lutter contre Ottawa. Seulement, le mal est fait et on imagine bien que ce traité représente le nouveau point de départ de nos prochaines reculades face à l’Oncle Sam.

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