27 juillet 2018

Poste de veille condamné

Par Rémi Tremblay

Quelques mois après le procès opposant Dalida Awada et le bloggeur québécois Philippe Magnan, la juge Carole Julien de la Cour supérieure du Québec a rendu son verdict : Magnan, à qui Awada réclamait 85 000 $ pour diffamation, devra payer la somme de 60 000 $.

Pour ceux qui n’ont pas suivi l’affaire, Philippe Magnan est le fondateur du site postedeveille.ca, un site de réinformation dénonçant l’islamisation de la société québécoise et la complaisance des élites politiques par rapport à ce phénomène.

Dans ce procès, ce qu’on reprochait à Magnan était d’avoir nui à la réputation d’Awada, figure de proue de l’Islam au Québec et fière défenseure du port du voile, en la liant dans divers articles, vidéos et messages publiés sur Facebook, à l’islamisme radical de par ses relations et certains évènements auxquels elle a pris part.

On ne nie pas ces faits, Awada participa bien aux évènements mentionnés et entretient bien des liens avec les personnes ciblées, mais Magnan n’a aucune preuve autre que « par association » pour arriver à ses conclusions. Lorsque le procédé de « culpabilité par association » est appliqué aux dissidents nationalistes, la technique est légitime, mais, on le comprend bien, elle n’est légitime que lorsqu’elle vise « l’extrême droite ».

À l’origine, la plainte d’Awada visait également la laïciste Louise Mailloux et la Société des amis de Vigile, l’organisation derrière le site souverainiste Vigile.net. Louise Mailloux avait réagi en déposant une plainte contre Awada, ce qui s’était terminé par un règlement hors cour où les deux parties abandonnaient leur plainte. La Société des amis de Vigile était quant à elle parvenue à faire tomber la poursuite contre elle, l’avocate Marie-France Goldwater, qui représentait alors Awada, ayant commis plusieurs erreurs comme celle d’affirmer publiquement qu’elle était heureuse de s’en prendre à des indépendantistes. L’aspect politique de la plainte se voyait ainsi confirmé.

Dans le cas de Magnan, bien qu’Awada soit une personnalité publique et qu’elle ait elle-même qualifié postedeveille.ca de « site poubelle islamophobe », elle a affirmé s’être sentie humiliée par les critiques de Magnan et d’avoir vu sa crédibilité affectée. Pour information, Awada est aussi impliquée publiquement dans le parti d’extrême gauche Québec Solidaire.

Le jugement de la juge Carole Julien, qui étonnamment dans le préambule de son verdict tint à souligner la beauté d’Awada, risque d’avoir un effet dissuasif. Si on ne peut critiquer une personnalité publique et les liens qu’elle entretient, qu’en est-il de la liberté d’expression ?

Plaçant son jugement dans un contexte plus large, la juge Julien a aussi tenu à mettre en garde les autres bloggeurs affirmant que « la diffusion de fausses informations est un danger aussi grand que le musellement de la presse pour nos démocraties ». Elle a par contre réaffirmé un droit fondamental, soit que « le débat public peut s’étendre à tous les sujets incluant les religions incluant leurs exactions et peut comporter une vive critique à leur égard ».

Si, sur la toile, les censeurs se sont publiquement réjouis de la condamnation de Magnan, certains doivent comprendre que ce jugement pourrait être utilisé contre eux. Il pourrait facilement s’appliquer à quelqu’un comme Xavier Camus, enseignant de philosophie, qui à grands coups d’amalgames douteux dénonce les nationalistes et quiconque n’adhérant pas à la joie du vivre-ensemble. Le verdict énoncé par la juge Julien pourrait fort bien être utilisé et ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne décide de s’en servir contre les délateurs du web et la Stasi de la pensée dominante.

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