11 novembre 2018

Plaidoyer pour l’opérette : entretien avec Nicole Broissin

Par Fabrice Dutilleul

« Qui sait que l’opérette est née en France ?
C’était en 1842 grâce à Florimond Ronger
et sa création L’Ours et Le Pacha
qui voulait distraire les pensionnaires…

d’un asile d’aliénés à Bicêtre ! »

Entretien avec Nicole Broissin, auteur de Du couvent à l’opérette, préfacé par Benoît Duteurtre (éditions Dualpha)

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

 

Du couvent à l’opérette Nicole Broissin

Du couvent à l’opérette, Nicole Broissin (Éd. Dualpha)

Nicole Broissin reste un des grands noms des spectacles d’opérette les plus célèbres : Ciboulette, La Fille de Madame Angot, Les 28 Jours de Clairette, Rose de Noël, La Veuve Joyeuse… Son témoignage était attendu et enchantera tous ceux qui l’ont applaudie et ceux qui découvriront grâce à elle un univers féerique fait de grâce et de volupté, de rêves et de rires…

Quel regard portez-vous sur l’opérette aujourd’hui ?

Si des moyens financiers suffisants étaient accordés, cet art serait toujours florissant. J’ai constaté tout au long de mon activité d’enseignement un très grand enthousiasme de mes étudiants. Malheureusement, faute de moyens, les œuvres sont montées sans orchestre, simplement au piano, avec peu de répétitions pour peu de représentations ! L’opérette survit néanmoins toujours – malgré certains metteurs en scène qui la malmènent – grâce à un public qui est toujours très demandeur. Et notamment un public souvent jeune. Ce n’est en rien un « genre » réservé aux « anciens », loin de là !

Quels ont été vos grands moments d’émotion artistique ?

Mais toute ma vie a été basée sur l’émotion artistique qui se différencie selon l’œuvre à interpréter. Dans la Comédie musicale Lundi, Monsieur, vous serez riche, je me psychanalysais pendant 25 minutes sur la musique d’Antoine Duhamel. C’était un moment très fort.

Le théâtre ou le cinéma ne vous ont jamais tenté ?

Bien sûr, le théâtre de Boulevard particulièrement, mais quand on a vécu, comme cela a été mon cas, l’âge d’or de l’opérette, suivre deux chemins aurait été difficile. Quant au cinéma, cela a failli se faire avec Jean-Pierre Melville, mais son décès en décida autrement.

Que répondez-vous aux détracteurs de l’Opérette pour qui c’est un « art mineur » ?

J’ai passé ma vie à défendre cet art qui est complet ; tout ce que l’on peut exprimer artistiquement s’y trouve : la comédie, le chant et la danse… C’est ce que j’ai voulu rapporter, le plus honnêtement possible, dans mon livre Du couvent à l’opérette ! J’espère sincèrement y être parvenu… J’ai tenu à rendre à tous ceux qui, comme moi, par goût, par vocation, par plaisir, ont voué leur vie à cet art magique qu’est l’opérette. Pour qui ne la connaît pas, la découvrir et peut-être suivre cette voie qui conduit au bonheur…

Quel avenir envisageable, à l’heure actuelle, pour les formations d’opérette et de chant ?

En ce qui concerne l’avenir et la formation de nos jeunes dans ces domaines, il faudrait que nos politiques accordent davantage de moyens financiers aux directeurs de Théâtre car la demande des jeunes existe. D’autre part, en ce qui concerne les écoles de chant, les professeurs devraient renouveler et élargir leurs regards sur cet Art qu’ils considèrent souvent, oui c’est vrai et c’est à déplorer, comme mineur. Qu’ils s’inspirent donc de nos voisins allemands qui ne font, eux, aucune différence, entre l’art lyrique et le Viennois.

Du couvent à l’opérette, Nicole Broissin, préface de Benoît Duteurtre, éditions Dualpha, collection « Patrimoine du spectacle », dirigée par Philippe Randa, 178 pages, 27 euros. Avec un DVD de l’enregistrement de Nicole Broissin à l’émission de Pierre Petit Figaro-ci, Figaro-là. Pour commander ce livre, cliquez ici.

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