24 octobre 2018

La Fraternité des Polaires

Par Fabrice Dutilleul

Entretien avec Richard Raczynski, auteur de La Fraternité des Polaires aux éditions Dualpha.

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

La Fraternité des Polaires (éditions Dualpha).

La Fraternité des Polaires (éditions Dualpha).

Qu’est-ce que cette étrange association « la Fraternité des Polaires » (ou Fraternité Polaire) ?

Cette communauté (ou secte, selon ses détracteurs de l’époque) devait initialement prendre le nom de « Rome de la Fraternité Polaire ». Les Polaires se disaient dépositaires de la tradition boréale du royaume mythique de Thulé. La philosophie du groupe s’était développée depuis un ouvrage énigmatique signé Zam Bothiva, édité en 1930 : Asia Mystériosa et les Mystères des Polaires.

La direction du groupe se faisait sous l’égide de 63 membres (le Groupe Central) dans lequel, un comité directeur (le Cercle Intérieur) constitué de 9 membres était capable d’établir le contact (par un procédé proche de la télépathie) avec l’Agarttha.

En 2009, j’avais fortuitement croisé la route de cette fraternité lors de la rédaction de mon Essai sur un Dictionnaire du Martinisme (Éd. Dualpha), mais j’étais loin de me douter que le sujet allait s’imposer bien des années plus tard, comme une évidence, à travers l’étude du paysage des sociétés secrètes françaises des années trente.

Mais sur quoi porte exactement le discours, les buts de cette structure ?

Le point de départ de cette association (déposée au Journal Officiel de la République française. Lois et décrets, p. 9068, 22 août 1933) et qui, pour moi, remonte à 1908 pour s’éteindre en 1939, même si Christian Bernadac (dans son ouvrage Le Mystère Otto Rahn) rapporte la présence d’étranges visiteurs italiens se réclamant de cette mouvance sur le site de Montségur dans l’Ariège, au début des années soixante-dix.

La genèse de ce courant remonte à 1908 en Italie, avant de partir à la conquête du Paris occultiste par le biais de deux Italiens, installés à Paris, avenue Junot, dans le quartier de Montmartre : Mario Fille (coauteur avec René Odin d’Un Oracle Kabbalistique) et César Accomani (Zam Bothiva).

Son principe s’était construit autour de la rencontre d’un ermite, capable de transmettre un système oraculaire répondant aux questions les plus diverses.

Fort de cette transmission (on pourrait même parler de dépôt) la Fraternité Polaire, allait se faire porte-parole d’une mission antérieurement assigné par l’Oracle. Les membres initiés étant appelés à détenir des secrets, par nature incommunicables. Même si très curieusement, ces fameux grands secrets étaient rédigés en allemand et enfouis quelque part en Palestine…

Mais toute l’attention des Polaires devait se focaliser sur la protection de la France qui semblait menacer par les « Verges de Feu ».

La Fraternité se présentait comme l’unique rempart, capable de former des « Frères et des Sœurs pour le Grand Combat, et pour aider à la Grande Reconstruction ».

Pour être objectif, les différentes formulations émanant des Polaires semblaient proches des théosophes de l’époque, d’un centre du monde fantasmé dirigé depuis les flancs escarpés du mythique Himalaya.

On retrouve dans l’un de leur bulletin cet appel et sa réponse :

« Les Trois Sages Suprêmes et l’Agarttha existent-ils ? »

Oracle : « Les Trois Sages existent et sont les gardiens des mystères de la vie et de la mort. Après quarante hivers passés en pénitence pour l’humain pécheur, et en sacrifices pour l’humanité souffrante, on peut se voir attribuer des missions spéciales, permettant d’entrer dans le jardin, à la Porte d’Agarttha ».

Et les Cathares ?

Plus inattendu fut effectivement le virage opéré par ces « Polaires » (probablement sous les influences croisées de l’écrivain et journaliste Maurice Magre – René Thimmy, de la comtesse de Pujol-Murat, de l’hermétiste anglais Francis Rolt-Wheeler et de son association Les Amis de Montségur et du Saint Graal de Sabarthés et d’Occitanie) vers un catharisme moderne (dans la lignée des écrits d’Antonin Gadal et de Déodat Roché).

Ils séjournèrent sur le site du château de Lordat à l’époque où Otto Rahn habitait à Ussat-les-Bains, tous soudés dans la recherche d’un hypothétique trésor spirituel.

Que savons-nous des personnalités qui composaient les Polaires ?

Au départ objectivement par grand-chose, mais je laisse au lecteur la surprise de les découvrir à travers cette enquête, même si les appartenances brèves de René Guénon et de Jean Marquès-Rivière sont déjà les plus connues.

Un mot pour conclure ?

Pierre Geyraud, synthétise la morale Polaire depuis Trois Tables : « Lutter contre l’égoïsme, l’orgueil, l’hypocrisie – Protéger les animaux – Observer les règles de l’hygiène ».

Des principes qui semblent faire écho à une certaine actualité…

La Fraternité des Polaires de Richard Raczynski (éditions Dualpha, 260 pages, 29 euros). Pour commander ce livre, cliquez ici.

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