Le Grand Remplacement sévit aussi au cinéma

Il y a 3 ans, quelques journaux africains, dont entre autres, Le Monde Afrique, avaient posé, à juste titre sans doute, la question suivante : Le théâtre français est-il raciste ? Diantre, « le théâtre » ? raciste ?… cette soudaine suspicion tout de même !

Que les Français de base, le petit peuple, les « sans dents » (chers à François Hollande), soient considérés comme d’odieux personnages, racistes, xénophobes, mangeurs d’enfants, présentant toutes les tares possibles, on l’avait bien compris et on ne s’en étonne plus, mais si, à leur tour, les gens de spectacle – bien-pensants s’il en est ! – deviennent également racistes, alors là non ! je vous le demande, où va-t-on ! ?

Revenons en 2015. Luc Bondy, alors directeur du théâtre de l’Odéon, mais également metteur en scène, avait pris la liberté de confier le rôle d’Othello à un comédien blanc, un choix très largement discutable, convenons-en.

Heureusement, ou malheureusement, suite à la disparition prématurée de Monsieur Bondy, cet Othello blanc ne vit jamais le jour, le projet étant abandonné et remplacé par une reprise de Tartuffe, mais ceci est une autre histoire…

S’il semble qu’il existe quelques ambiguïtés et incertitudes concernant l’origine exacte du célèbre Maure de Venise, dont on se sait s’il venait du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne, il n’y en a aucune s’agissant de Marguerite d’Anjou ou bien encore de Jeanne d’arc qui ont pourtant bel et bien été incarnées récemment par des comédiennes… noires.

Respectivement, Sophie Okonedo pour Marguerite d’Anjou dans la série The Hollow Crown et Condola Rashad pour Jeanne d’arc, actuellement sur scène à Broadway.

Sauf erreur de ma part, je ne crois pas avoir lu dans notre bonne presse subventionnée le moindre frémissement de levée de boucliers.

Il est vrai que la réécriture permanente et exponentielle de notre patrimoine, de nos contes, de notre histoire, la dépossession des références de l’homme blanc, pourtant largement avérée, ne fait plus réagir depuis bien longtemps, tout ce petit monde aux ordres.

Les personnages mythiques, réels ou non, sont insidieusement remodelés à la sauce Soros : tout ce qui est blanc doit disparaître rapidement, avec le sourire et sans faire de bruit si possible.

L’histoire européenne est aujourd’hui piétinée par un nouvel empire barbare, sans pitié et dévastateur comme purent l’être autrefois les hordes de Huns. Hier, Attila aujourd’hui Attali, la MGM et consorts… Les uns maniant arcs et chevaux, les autres mensonges en 3D, streaming et 4K. Autres temps autres mœurs, autres types de morts aussi. En 2018, on tue encore, mais on fabrique surtout du mort vivant en masse, du zombie.

Si l’herbe ne repoussait pas derrière Attila, ne rêvons pas, notre histoire ne repoussera pas davantage derrière ces odieuses manipulations. Tout, absolument tout, est fait pour condamner nos enfants déjà perdus à une amnésie totale et définitive. La véritable histoire ne leur étant plus enseignée à l’école.

Le cinéma dispose aujourd’hui de technologies époustouflantes, y compris en termes de colorimétrie, mais curieusement, il semble que le noir soit la nouvelle dominante.

Le docteur Knock immortalisé par Jouvet est noir (Omar Sy), le brave chevalier Bévidère (Djimon Housnou), fidèle compagnon du roi Arthur, est noir… Même Lancelot est noir (Sinqua Walls dans la série Once Upon A Time) ! et la liste est très loin d’être exhaustive, il suffit de creuser un peu ; attention, nausée garantie.

Pour ne parler que de Lancelot, il est le personnage idéal pour nos révisionnistes ; quelques mots suffisent pour comprendre que son histoire offre du pain béni à ces progressistes patentés, l’ardent chevalier y entretient une relation adultère avec Guenièvre, il n’en faut pas davantage, c’est plus que parfait, le symbolisme est sans équivoque : l’humiliation d’un roi blanc dont la femme le trompe avec un homme noir, c’est magnifique, jubilatoire pour nos exterminateurs !

Ce révisionnisme historique là est non seulement autorisé, mais bien plus encore encouragé, sans doute le savez-vous, puisqu’on vous l’assène en boucle !

Mettez-vous bien ça en tête, un footballeur blanc grimé en basketteur noir dans des vestiaires, c’est odieusement raciste ; une Jeanne d’Arc noire, qui va se produire devant des milliers de spectateurs, c’est cool !

Si vous ne l’aviez pas encore compris, le fameux concept « d’appropriation culturelle » dont on nous rebat les oreilles depuis quelques années, est unilatéral, qu’on se le dise !

Bien sûr, comme beaucoup d’entre vous, j’attends maintenant avec impatience qu’un audacieux réalisateur ose une biographie de Nelson Mandela, incarné par Mel Gibson, pour le plaisir, simplement pour voir les réactions du CRAN !

Cette chronique a été diffusée sur Radio Libertés.

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