14 septembre 2016

Dinosaures de l’Éducation nationale

Par Philippe Randa

Je fis mon entrée en 6e dans un collège privé (et catholique !) – nous étions alors dans les années 70 du siècle dernier ! – parce que, lui, ne « faisait jamais grève », avait-on assuré à mes parents… Et c’était vrai !

Dans ces années-là, pour ceux qui s’en souviennent, les grèves et manifestations « des profs » étaient récurrentes : chaque année, trois ou quatre (au minimum) grèves d’une ampleur nationale étaient programmées… et elles mobilisaient à chaque fois l’immense majorité du corps enseignant dans les établissements publics.

Alors, aujourd’hui, quand on apprend que « seuls 4,6 % des professeurs ont fait grève ce jeudi contre la réforme du collège » (titre du Figaro du 8 septembre), on se dit que les choses ont tout de même bien changées !

Oui, mais est-ce forcément en « bien » justement ? Car à l’excès de politisation « à gauche toute ! » d’antan a succédé un excès de désintérêt général des professeurs pour quelque réforme que ce soit. Celle des collèges, imposées par Najat Vallaud-Belkacem, actuel ministre de l’Éducation nationale, accélère pourtant le nivellement par le bas de l’instruction publique. Elle en signe même quasiment le certificat de décès.

« Les profs », naguère si vindicatifs, en sont très majoritairement conscients, mais s’en désintéressent… à part peut-être, comme on me l’a confié, quelques dinosaures syndiqués – il y en existe parait-il toujours au moins un dans chaque établissement – qui tentent bien de mobiliser leurs collègues, mais en vain !

Qui eût crû que de tels dinosaures puissent réussir à nous rendre presque nostalgiques d’une époque que l’on a pourtant tellement détestée ?

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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