14 novembre 2018

Devoir de mémoire

Par Richard Dessens

Édouard Philippe vient d’effectuer une visite au Vietnam dans le cadre d’une « réconciliation entre la France et le Vietnam ». À cette occasion, M. Philippe a dédicacé le livre d’or consacré à Ho Chi Minh avec des propos louant ce « grand artisan du Vietnam ».

Ho Chi Minh, qui organisa la guerre au Vietnam contre la France, les attentats terroristes meurtriers contre de nombreux civils, est responsable de la mort de dizaines de milliers de Français, militaires et civils. Responsable aussi de la torture et de la mort de plus de 20 000 prisonniers français sur les 35 000 entassés dans ses geôles ignobles. Voilà donc à qui Édouard Philippe rend un hommage laudatif. Combien de parachutistes, légionnaires, troupes françaises et auxiliaires vietnamiens sont tombés « pour la France », pour être « reniés par la France » soixante ans plus tard.

Des hommes du 1er bataillon, en Indochine.

Des hommes du 1er bataillon, en Indochine.

Reniés et méprisés car ce sont des « mauvais » morts ceux qui sont tombés, sacrifiés, sur la RC4, à Dong Khê, à Cao Bang, dans les calcaires de Coc Xa ou à Dien Bien Phu. Des morts d’une guerre coloniale honnie par les valeurs nouvelles de la bien-pensance.

Mais l’Indochine française comprenait aussi le Laos et le Cambodge. M. Philippe devrait donc aussi passer par le Cambodge pour saluer la mémoire du regretté Pol Pot responsable de la mort de la moitié de la population du Cambodge, vingt ans après le départ de la France. Toutefois une tournée des anciens dictateurs terroristes en Asie du Sud-est n’est sûrement pas inenvisageable pour M. Philippe.

Mais ce n’est pas tout. M. Philippe s’est rendu ensuite sur les monuments aux morts vietnamien et français. Les autorités vietnamiennes ont refusé de l’accompagner sur le monument aux morts français, ne le rejoignant que sur celui des valeureux vietminh. Quel camouflet qui montre comment le Vietnam comprend la « réconciliation » prônée par notre naïf Édouard Philippe !

Cette séquence internationale calamiteuse est pourtant conforme à l’idéologie du gouvernement français et de son éternelle repentance qui va jusqu’à mépriser ses propres soldats et ressortissants tombés sur l’ordre de l’État français.

Imposture tragique.

En même temps, Emmanuel Macron entame une tournée triomphale de 17 dates en France pour commémorer le centenaire de la fin de la guerre de 1914-1918, dans ce qu’il appelle une « itinérance mémorielle ».

Une autre après celle de son Premier ministre au Vietnam probablement. Mais ici, c’est un autre sens politique qui s’impose. Il ne s’agit plus de « repentance » et de pardon, mais de passer des messages au niveau européen.

La boucherie inutile d’une guerre inutile a concerné essentiellement la France et l’Allemagne avec près de 4 millions de morts à elles deux. L’union de la France et de l’Allemagne pour construire une Europe « unie » constitue un premier message.

Le second voudra démontrer que l’Union européenne « c’est la paix » depuis 70 ans. Le troisième, encore plus politiquement intéressé, constitue un jalon pour les futures élections européennes, tendant à démontrer le rôle de leadership de M. Macron du camp des « progressistes et de la paix » contre le camp des « populistes » violents et germes de la désunion et de la dislocation de l’Europe telle qu’il la voit. Le message éculé « le nationalisme c’est la guerre » ressort de la naphtaline.

Quand M. Philippe insulte la mémoire des 60 000 Français morts en Indochine, M. Macron s’épanche sur celle des morts franco-allemands dans un objectif politique immédiat. M. Macron avait déjà utilisé le « devoir de mémoire » entre les deux tours de l’élection présidentielle par des déclarations et des déplacements, notamment à Oradour-Sur-Glane, tendant déjà à stigmatiser son adversaire politique, Marine Le Pen. M. Macron se sert des morts des deux guerres pour servir sa politique dangereuse de stigmatisation de ses adversaires et de fracture en Europe.

Postures tragiques.

Mais à travers les deux déplacements des deux têtes de l’exécutif, c’est tout un état d’esprit, une idéologie, et une réalité profonde de ce qu’ils pensent, qui devraient faire réfléchir les 66 % de Français qui ont voté pour M. Macron en s’esbaudissant, et qui se préparent à voter en mai 2019 avec peut-être une autre idée de l’Europe et des valeurs.

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