19 février 2019

Croissance et démographie

Par Richard Dessens

Le taux de croissance des économies est depuis toujours la condition du développement du bonheur humain. Et plus encore depuis que l’économie domine la politique jusqu’à en remplacer les finalités. Le dieu « croissance » constitue le cœur de tous les raisonnements économiques. En effet, l’accroissement de la richesse est un objectif permanent du credo de toute économie a fortiori libérale.

surpopulation

Du moment que la croissance n’est pas limitée par d’autres impératifs supérieurs, sa progression n’est pas répréhensible. Mais le second principe directeur de la pensée intelligente des Lumières est celui du progrès.

Le progrès, sorte d’innovation permanente du génie humain potentiellement inépuisable, est censé apporter des réponses à tous les écueils, toutes les limitations aux velléités humaines débridées. Espèce de fuite en avant portée par l’intelligence quasi-divine de l’homme seul maître de lui-même, l’idée progressiste justifie toutes les aventures humaines les plus dangereuses.

Le progrès pourvoira demain aux prétendues impossibilités d’aujourd’hui. Là encore le progrès, allié de la croissance économique, ne peut concevoir d’autres impératifs à sa course folle. Là encore, on peut avancer que lorsque la droite raison et la Nature en arrivent à se dérégler au nom de la croissance et du progrès infinis, il est temps d’y mettre un terme. Mais la mondialisation des années 1980 a encore accéléré la croyance dans une croissance gigantesque en relançant une fuite en avant cette fois-ci globalisée et touchant toute la Planète.

La croissance repose sur trois catégories de consommateurs et vise à : augmenter la consommation de ceux déjà pourvus de richesses (pays développés) ; lancer la consommation des plus démunis (Afrique et une moitié de l’Asie et de l’Amérique du Sud) ; compter sur l’augmentation globale de la population. Et c’est là que se pose le problème de fond. Les ressources naturelles sont épuisées chaque année au mois de juillet, ce qui signifie que, grosso modo, c’est déjà près de la moitié de la population mondiale qui est en excédent par rapport à ce que la Terre peut supporter. Moins de 2 milliards d’habitants en 1900 ; 2,5 milliards dans les années cinquante ; 4 milliards en 1970 ; 6 milliards en 2000 ; 7,8 milliards aujourd’hui.

Et les impératifs de la croissance économique poussent à encore plus multiplier ces chiffres effarants et destructeurs, pour le bénéfice de quelques milliers de milliardaires et la croyance entretenue du développement infini de l’espèce humaine, fût-ce au prix de la destruction de la Planète déjà bien entamée. Heureusement le progrès saura apporter les réponses adéquates dans la mesure où il est inimaginable de procéder à une réduction progressive du nombre d’humains.

Il est d’ores et déjà impossible d’envisager de donner à 8 milliards d’habitants le niveau de vie d’un Américain moyen : les ressources terrestres n’y suffiraient pas. Mais on pourrait commencer par apporter aux humains une autonomie de vie décente : 1 milliard d’Africains, 1 milliard de Chinois et d’Indiens (sur 2,5 milliards au total) notamment serait un objectif raisonnable et respectueux.

À condition de stopper dans le même temps les naissances dans un vaste plan mondial imposé par la survie même de l’espèce humaine et de la Nature. La croissance n’en subirait pas, dans une première phase, de dommage car la réduction des populations serait compensée par l’augmentation du pouvoir d’achat des plus pauvres.

Dans une seconde phase, la croissance ne pourra que diminuer au fur et à mesure de la baisse de la population, avec une adaptation progressive des outils de production, proportionnellement à la chute du nombre d’êtres humains, jusqu’à se stabiliser autour du niveau du début des années soixante, à 3 milliards d’habitants, sur quelques générations.

Inverser les sacro-saints principes de la croissance et du progrès, au profit du sauvetage de la Nature et de l’environnement humain en conservant le niveau de bien-être atteint aujourd’hui, ne paraît pas être une monstruosité utopique. Bien au contraire. Une révolution des idées toutes faites et une autre philosophie de l’Homme sont à mettre en œuvre pour sauver notre Planète, n’en déplaise aux prétendus gourous de l’écologie politique, inefficaces, et alliés objectifs en réalité des puissances économico-financières mondialisées.

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