14 juin 2016

« Combattants de la liberté » un jour…

Par Richard Dessens

 

Décidément l’information ne lasse pas de surprendre ! Une correspondante de France 2, interrogée dans le journal de 20 h, le 12 juin, par l’incontournable Laurent Delahousse sur l’attentat d’Orlando qui vient de faire 50 morts et 53 blessés dans une boîte de nuit gay, s’insurgeait avec véhémence sur le ciblage des terroristes des libertés de la jeunesse et de « nos » valeurs démocratiques. Ainsi, attaquer une boîte gay serait le symbole d’une agression des valeurs de l’« Occident » d’après cette journaliste, propos ponctué de la large approbation du maître à penser médiatique Laurent Delahousse. Comme si tout cela était d’une évidente vérité indiscutable.

Ce n’est pas l’homosexualité en elle-même qui est ciblée, mais le symbole de ce que certains appellent liberté et qu’on pourrait aussi dénommer libertarisme. La Rome des 4e et 5e siècles a aussi connu cette situation.

Si le parangon de la liberté consiste à faire de la drogue, du rejet de toute autorité, de la culture de l’illettrisme, du niveau zéro des centres d’intérêts, du rejet de la politique, de l’homosexualité version supérieure de l’hétérosexualité pour certains, de la violence gratuite et du vandalisme, l’apanage de nos belles jeunesses occidentales version France 2, que penser des années qui viennent et du sort qu’elles nous préparent ?

Le terroriste d’Orlando – idéologue ou fou furieux – est-il un danger pour l’Occident ou, de son point de vue, un lanceur d’alerte de déviances mortifères ? Le véritable terrorisme n’est-il pas au cœur de nos sociétés, par ses oukases ou ses anathèmes sociétaux qui ne font qu’exacerber des mouvements informels caricaturés ou récupérés par les terroristes de l’Islam radical ?

Le vieux débat est toujours là pour certains : « combattants de la liberté » qui se transforment en terroristes quelques temps plus tard. Terroristes ou Résistants selon le camp dans lequel on se trouve, les actes sont les mêmes, les motivations aussi. Seules les idéologies diffèrent. Le terrorisme est l’arme du pauvre. Les États riches, eux, utilisent du matériel sophistiqué pour faire beaucoup plus de morts, humainement aussi innocents que les victimes des attentats et au nom d’intérêts économiques et financiers d’une autre religion. Mais là, terrorisme ; ici, liberté.

Décidément les morts n’ont pas tous la même valeur. Pauvre Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui n’a même pas prévu qu’il y a les hommes qui comptent – ceux qui sont du côté des démocraties – et ceux qui ne comptent pas : tous les autres. C’est cela probablement les grandes valeurs universelles démocratiques.

Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas.

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