9 mai 2016

Brèves d’Europe mi-mai 2016

Par Patrick Parment

Union européenne. Comme attendu, la BCE a annoncé qu’elle arrêterait, en 2018, l’impression du billet de 500 euros, pour lutter contre le crime organisé. Mais elle n’en supprimera pas l’usage comme le souhaitaient certains pays, dont la France. Les billets de 500 euros pourront donc encore circuler.

Le patron d’Europol déclare que les organisations criminelles ont tiré 6 milliards d’euros de recettes du trafic de migrants en 2015. C’est, de manière peu surprenante, the fastest-growing criminal sector. Plus frappant : 6 milliards d’euros, c’est environ sept fois plus que ce que consacrent chaque année les 28 pays de l’UE à la lutte contre l’immigration clandestine.

Les fous furieux de Bruxelles entendent encore frapper. Pour prévenir toute opposition, la Commission prévoit ni plus ni moins une amende pour le pays qui refuserait d’accueillir les migrants qui lui seraient destinés. Selon le Financial Times, cette amende pourrait atteindre la somme effarante de 250 000 euros par migrant refusé.

Le Conseil de l’Europe l’affirme : l’Europe et, plus préoccupant encore, la démocratie sont en danger. Cette affirmation, faite par le secrétaire général de l’institution, le Norvégien Thorbjorn Jagland, découle du constat, dévoilé dans son rapport annuel, d’un nouvel affaiblissement des piliers de la démocratie dans un contexte de crises multiples sur le continent européen. Causes principales : la montée des populismes et des nationalismes.

Visas turcs. La Commission européenne a obtempéré, mercredi 4 mai, recommandant aux États membres d’entériner la dispense pour les ressortissants turcs de visa pour de courts séjours dans l’espace Schengen. Seuls la Hongrie et ses partenaires du groupe de Visegrad ont dénoncé « un changement inacceptable ». Reste que l’accord n’est pas entièrement acquis. L’Allemagne et l’Autriche, où sont installées d’importantes communautés turques redoutent une multiplication des séjours irréguliers, ainsi qu’une vague de demandes d’asile de la part des Kurdes. Or, l’Europe dispose d’une batterie d’arguments – économiques notamment – pour résister au chantage turc.

Suède. Selon une association antiraciste suédoise, l’UE finance un rassemblement « néonazi » qui doit se tenir cet été. Le Parlement aurait en effet déjà octroyé 400 000 € à Europa Terra Nostra, une fondation liée à l’association « fasciste » paneuropéenne Alliance for Peace and Freedom (APF).

En proportion de sa population, la Suède a accueilli plus de migrants que l’Allemagne ou l’Autriche, et son ministre de l’intérieur, soutenu par toute la classe politique, a planifié sur plusieurs années des retours massifs par charters.

Ses dirigeants les plus subtils ont rejoint le camp du Brexit en tablant que, selon la théorie des dominos, le départ du Royaume Uni entraînera celui d’autres pays nordiques, la Suède en premier.

Allemagne. Le site gauchiste Indymedia a publié la liste des 2 000 participants au congrès de l’AfD (droite nationale) à Stuttgart dans la nuit de samedi à dimanche 1er mai. Jorg Meuthen a demandé au gouvernement de se montrer aussi ferme avec l’extrême gauche qu’avec la droite dite « extrême ».

Angleterre. Quel que soit le résultat du référendum, les Anglais sont gagnants. Ils ont arraché à l’UE des concessions et non des moindres : possibilité d’échapper à des règles européennes indésirables, maintien des règles financières sur les marchés anglais et faculté de supprimer l’accès aux prestations sociales pour les non-Anglais, y compris les ressortissants non britanniques de l’Union. Avec les Anglais on se fait toujours avoir et c’est toujours royal.

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