6 octobre 2019

La psychose de la dioxine

Par Philippe Joutier

Comme tout le monde le sait désormais, un incendie s’est déclaré le 26 septembre 2019 aux alentours de 2h40 dans l’entreprise Lubrizol, quai de France à Rouen. Cette entreprise est classée SEVESO. Elle produit, notamment,  des additifs pour l’huile.

On apprend d’après le directeur du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), qu’aucune  fibre d’amiante n’a été détectée dans l’air.

« Avec cette première série de relevés, le risque lié à l’amiante n’est pas avéré. »

Et de produire de façon exhaustive la liste des produits chimiques utilisés, par souci de transparence. Manque juste de préciser aussi la teneur en plomb, puisque depuis l’incendie de Notre-Dame, on sait que sous l’effet de la chaleur, il peut aussi baver un peu aux alentours. Alors l’amiante, pourquoi pas. Mais, en fait, qu’a relargué dans l’atmosphère l’usine Lubrizol ?

Évidemment de la dioxine ! Ou plutôt des dioxines. Et pourquoi « évidemment » ? Mais tout simplement parce qu’elle est partout ! Les dioxines sont des molécules chlorées archi-courantes, car produites naturellement par les éruptions volcaniques ou les feux de forêts et par l’activité humaine, avec l’écobuage ou les incinérateurs de déchets ménagers. Il y en a partout dans l’environnement. Donc forcément dans l’incendie de l’usine de Rouen (ou d’ailleurs de celui de Notre Dame à Paris). Mais peut-on le dire ? Les dioxines appelées d’ailleurs « La » Dioxine bien qu’il en existe des dizaines de sortes, sont devenues une légende urbaine. Pourquoi ?

1976, Seveso, ville italienne de vingt mille habitants. L’usine ICMESA appartenant au groupe Hoffmann-Laroche, relargue accidentellement dans l’atmosphère une dioxine de synthèse la TCDD utilisée comme herbicide. Cette dioxine-là  est effectivement considérée comme cancérigène. Plus de deux cents personnes dont une majorité d’enfants sont atteints d’un érythème cutané, la fameuse chloracnée que toutes les photos vont illustrer.

Il apparaît alors que ce type d’accident n’avait pas été envisagé. Les autorités étant incapables de mesurer précisément les risques encourus, tout va s’emballer : la population doit être évacuée, il faut détruire les maisons, enterrer l’usine ! La couverture média devient hystérique. L’armée entoure de barbelés 12 hectares de terrain.

Le 26 juillet, 225 personnes quittent leur maison. Les jours suivants, on étend la zone touchée et 500 nouvelles personnes sont évacuées. 77 000 têtes de bétail sont abattues par précaution. Les maisons et les sols doivent être dépollués. Les photos des fillettes aux visages irrités font le tour du monde. Aucun fruit ou légume des jardins environnants ne doit être consommé. Trente jeunes femmes, terrorisées à l’idée de mettre au monde un enfant malformé, se feront avorter.

Et pourtant, finalement, et heureusement, la dioxine, même sous sa forme TCDD n’a causé aucun décès. Les victimes de chloracnée ne sont pas mortes. En avril 1977, 187 cas de chloracnée avaient été diagnostiqués. 164 étaient des enfants. Ceux d’entre eux nés entre 1977 et 1982 ont été suivis pour d’éventuelles malformations congénitales. Les résultats n’ont pas montré un risque accru de défauts de naissance. Des études à long terme ont été menées sur les personnes résidant dans les zones contaminées. Leur taux de mortalité total, toutes causes confondues, ne diffère pas de façon significative.

En juillet 1977, 511 personnes ont pu regagner leur domicile et la zone a été rendue à l’agriculture. Ce retour au calme n’empêchera pas l’assassinat, en représailles, du directeur du site Paolo Paoletti le 5 février par des écolos radicalisés.

Donc ni décès consécutifs, ni malformations significatives. Pourtant, l’opinion publique est persuadée de centaines de morts. Seveso est le nom générique d’une série de directives européennes qui imposent aux États de l’Union européenne d’appeler les sites industriels à risques « sites SEVESO ».

Or l’usine Lubrizol est classée « Site SEVESO », vous imaginez ! Et comme révéler la présence de dioxines, car il y en a forcément, créerait immédiatement un choc psychologique ingérable et affolerait les populations, comment le cacher tout en garantissant la transparence ?

Dilemme impossible dans lequel préfet et gouvernement se prennent les pieds. Du coup, les pouvoirs publics tentent de noyer le poisson  en multipliant des informations qui tournent autour de cette seule vraie question qui est dans tous les esprits, mais que personne n’ose aborder.

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