27 juillet 2018

Management de la sauvagerie (I)

Par Aristide Leucate

 

Il est devenu courant, depuis quelques années, de psychiatriser les agissements des islamistes d’importation – c’est-à-dire ceux abondamment déversés par les courants migratoires encouragés et entretenus par les États européens – non pas pour les stigmatiser mais, au contraire, pour les excuser et justifier aux yeux d’une opinion publique méfiante, des comportements de nature criminelle qui encourraient, en situation normale, un procès suivi d’une condamnation pénale.

Management de la sauvagerie publié en 2004 et écrit par Abu Bakr Naji (Ars Magna).

Management de la sauvagerie publié en 2004 et écrit par Abu Bakr Naji (Ars Magna).

De la sorte, et précisément pour ne pas « amalgamer » l’auteur dudit comportement répréhensible avec le reste de la population musulmane dormante, le système politico-judiciaire préfère l’isoler, quitte à le déclarer irresponsable pénalement, et expliquer qu’il a été en proie à une crise de delirium tremens ou autre manifestation d’une quelconque pathologie mentale.

En d’autres termes, il s’agit de dissocier toute entreprise criminelle pourtant commise au nom de l’islam et par des islamistes, d’une doctrine politique abusivement ravalée au rang de religion, au motif qu’elle serait pratiquée dans la paix et la tolérance par l’ensemble des mahométans.

Cette dissociation permet aussitôt la disculpation de ces derniers et, partant, interdit par avance toute discussion tendant à émettre une critique, si légère soit-elle, sur le bien-fondé d’une assertion répétée en boucle sans aucune nuance et sur la base de « preuves » sujettes à caution, aux termes de laquelle, en substance : « L’islam ne permet pas que l’on tue ; elle est une religion de paix et d’amour. »

Abu Bakr Naji.

Abu Bakr Naji.

La lecture instructive du Management de la sauvagerie publié en 2004 et écrit par Abu Bakr Naji, alors chef de la propagande du réseau Al Qaîda[1], serait à même, pour peu qu’ils s’en donnent la peine, de contribuer à infléchir les jugements hâtifs et paresseux des candides, sauf à préciser que l’ouvrage ne suffit pas à soi seul et que la fréquentation de livres – à commencer par le Coran, lui-même – complémentaires sur le sujet est aussi bien recommandée.

citation Abu Bakr Naji

C’est que Management de la sauvagerie : l’étape la plus critique que franchira l’Oumma – selon son titre complet – est avant tout un livre de stratégie militaire djihadiste, directement inspiré de l’expérience des djihadistes d’Afghanistan, du Pakistan et d’autres théâtres d’opérations, notamment en Irak. En outre, le lecteur y verra que les djihadistes sont loin d’être « des aliénés mentaux ou des êtres primaires incapables de comprendre les subtilités propres à l’être humain » comme le souligne très justement Jean-Marc Lafon, blogueur hébergé par Médiapart (27 février 2015).

Abu Bakr Naji commence par définir la « sauvagerie » comme étant cet état de chaos précédant l’étape ultime de rétablissement du califat islamique.

Dans l’avertissement à l’édition de 2007 publiée aux Éditions de Paris, il est précisé que la sauvagerie est la résultante nécessaire – d’où le sous-titre de « l’étape la plus critique » que doit franchir l’Oumma[2] – « d’une guerre planétaire et terroriste ». « En propageant partout la peur, la mort, la haine, en frappant les alliés – musulmans et non-musulmans – des infidèles, en ruinant les économies des puissances occidentales, se mettra en place une barbarie […] que les djihadistes auront à gérer. Et c’est de cette gestion (ce management en anglais), étape indispensable, qu’émergera le califat, la victoire d’Allah, le règne de l’Oumma. Les actions terroristes tous azimuts, explique – et veut démontrer – Abu Bakr Naji, créeront un tel sentiment d’insécurité que des régions entières, des régions ‘‘barbares’’, des régions ‘‘sauvages’’, seront abandonnées aux djihadistes qui s’appliqueront alors à les gérer, appelés à le faire – suppliés de le faire – par les populations (musulmanes mais aussi non-musulmanes) hébétées de terreur et avides d’un retour à l’ordre. Une fois l’ordre islamique, l’ordre de la charia, rétabli, la marche vers le califat coulera de source ».

L’on voudra bien nous pardonner cette longue citation qui a le mérite de définir clairement ce terme de « sauvagerie » également substituable par celui de « barbarie » dans la traduction anglaise.

Son emploi, quasiment en contrepoint, qui lui confère presque une valeur d’antithèse, est, en effet, conceptuellement incompréhensible, si l’on ne garde pas en tête ce qui constitue l’idée directrice du livre, à savoir que la praxis islamiste – le djihadisme, à proprement parler – est toute entière tournée vers la déstabilisation de l’ordre social et étatique occidental par le biais de l’ultra-violence terroriste.

 

Notes

[1] Né en 1961, surnommé « l’Egyptien », cet « auteur » collectif ou individualisé écrira sous d’autres pseudonymes comme celui de Mohammad Hassan Khalil al-Hakim alias AbuJihad al-Masri, des essais destinés à fournir une assise théorique au djihadisme de combat. Il sera tué le 31 octobre 2008 par un drone américain au Waziristan (Nord-Pakistan), en octobre 2008.

[2] Dans l’islam qui ne reconnait aucune nation territoriale et historique, l’Oumma, soit la « communauté des croyants » est la seule réalité temporelle et spirituelle qui soit.

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