12 avril 2017

L’attaque des États-Unis en Syrie le 7 avril 2017

Par Euro Libertes
Ministère des affaires étrangères
Fédération de Russie

Dans la nuit du 6 au 7 avril 2017, les États-Unis ont attaqué les forces gouvernementales syriennes en prenant pour prétexte l’incident chimique survenu dans la province d’Idleb.

Sans prendre la peine de faire le point sur la situation, les USA ont décidé de faire une démonstration de force, d’entrer en conflit armé avec un pays qui combat le terrorisme international.

Ce n’est pas la première fois que les USA font preuve d’une telle approche irréfléchie qui ne fait qu’aggraver les problèmes dans le monde et menacent la sécurité internationale. La présence même de militaires américains et d’autres pays sur le territoire syrien sans l’accord du gouvernement de ce pays ni décision du Conseil de sécurité des Nations unies est une violation grossière et absolument injustifiée du droit international. Si, jusqu’à présent, cette présence était expliquée par la lutte contre le terrorisme, il s’agit cette fois manifestement d’un acte d’agression flagrant contre la Syrie souveraine. L’attaque menée aujourd’hui par les États-Unis ne fait que dégrader davantage les relations russo-américaines.

Nous avons exprimé plusieurs fois notre disposition à coopérer pour régler les problèmes les plus critiques et, en premier lieu, pour lutter contre le terrorisme international. Mais nous n’accepterons jamais les actes illégitimes contre les autorités syriennes légitimes qui mènent depuis longtemps une guerre intransigeante contre le terrorisme international.

Pour justifier son attaque, Washington a complètement déformé les faits survenus dans la province d’Idleb. L’Amérique ne peut pas ne pas comprendre que l’armée gouvernementale syrienne n’a pas utilisé l’arme chimique car, tout simplement, Damas n’en dispose pas comme cela a été confirmé à plusieurs reprises par les spécialistes compétents. Ces conclusions ont été confirmées par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Ces dernières années, cette organisation a inspecté pratiquement tous les sites qui pourraient être en relation avec le programme chimique militaire en Syrie. A Idleb, les terroristes fabriquaient par contre des munitions chimiques destinées à être utilisées en Syrie et en Irak. La destruction de cette usine a été réalisée au cours d’une opération de l’armée de l’air syrienne.

Les USA font semblant de ne pas comprendre l’évidence. Ils ont fermé les yeux sur l’usage de l’arme chimique par les terroristes en Irak, pourtant officiellement rapporté par Bagdad. Ils ignorent les documents protocolaires concernant l’usage de l’arme chimique par les terroristes à Alep. En agissant ainsi on ne peut qu’encourager le terrorisme international, le renforcer et s’attendre à de nouvelles attaques avec l’usage d’armes de destruction massive.

Sans aucun doute, l’attaque des USA est une tentative de détourner l’attention de la situation à Mossoul où les opérations, y compris de la coalition américaine, ont fait des centaines de morts parmi les civils et où la catastrophe humanitaire s’aggrave.

Il est évident que le tir de missiles de croisière américains avait été préparé. Il est évident pour tout spécialiste que la décision d’attaquer a été prise par Washington avant les événements à Idleb, qui ont simplement servi de prétexte pour une démonstration de force.

La Russie suspend le Mémorandum sur la prévention des incidents et la sécurité des vols de l’aviation au cours des opérations en Syrie signé avec les États-Unis.

Nous appelons le Conseil de sécurité des Nations unies à organiser une réunion extraordinaire pour évoquer la situation actuelle.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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