11 décembre 2017

Jérusalem, capitale d’Israël : où est le problème ?

Par Bernard Plouvier

Au Nord de la Judée, sur quelques plateaux rocheux, existait il y a quatre millénaires un bourg fortifié, celui des antiques Jébuséens, dont le grand homme mythique était Melchisédech.

Jérusalem. Cité triplement sainte.

Jérusalem. Cité triplement sainte.

Le fortin du Mont Moriah fut pris d’assaut à la fin du XIe siècle avant J.-C. par les sicaires d’un chef de guerre, unificateur de quelques tribus d’Hébreux, le sieur David, tributaire du pharaon de son temps. On imagine les tueries, le pillage et les viols qui ont suivi.

Rien n’a changé en trois millénaires. Les Juifs ont choisi pour capitale de Judée la cité de Jérusalem, où Moïse, le créateur d’un certain Yavhé, n’avait jamais traîné ses sandales.

Jésus de Nazareth y est venu prier et prêcher dans le Temple rebâti sur l’ordre du métis de Juive et d’Édomite (variante : Iduméen), Hérode le Grand, soutenu par Pompée puis par Marc-Antoine. Le plus beau des fils des hommes fut même crucifié sur le Mont Golgotha (où Adam était réputé enterré).

Après une énième révolte juive, Hadrien, qui à la différence du sieur Titus n’aimait pas les femmes et ne se souciait pas de prendre un giton juif, fit niveler en partie le site de Jérusalem et, pour avoir la paix, en chassa les Juifs.

Mahomet, l’inventeur d’Allah, calqué sur la divinité hébraïque, le racisme matrimonial et le séparatisme forcené en moins, ne s’est intéressé qu’à La Mecque, après avoir été chassé de Médine. Mais ses califes ont voulu annexer Jérusalem, que les chrétiens ont voulu reprendre. Il s’est ensuivi trois siècles de guerres, de massacres, puis l’occupation ottomane, synonyme d’immobilisme et de paresse, fit entrer la région dans un état de quasi-néant.

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, des milliardaires juifs de France et de Grande-Bretagne, effrayés de l’afflux de Juifs d’Europe centrale et orientale, achetèrent des terres aux seigneurs turcs de Palestine pour y implanter des foyers agricoles juifs. Ils n’eurent de succès.

Là-dessus, un Juif qui voulait à tout prix faire parler de lui, Theodor Herzl, reprit la vieille idée du retour à Jérusalem (en France, on en parlait au moins depuis le règne de Louis XIII). Ni le calife-sultan d’Istanbul, ni les Juifs d’Europe occidentale ne voulaient de ce sionisme et l’opposition fut pire après 1918.

Les Britanniques, maîtres des pétroles d’Irak, d’Iran et de Mossoul, voulaient bien de quelques colonies agricoles juives et d’une cité côtière juive en Palestine – Tel-Aviv, sur le site de l’antique Jaffa –, mais il était pour eux hors de question de mécontenter les fanatiques mahométans en offrant Jérusalem aux Juifs.

Les sanglantes bacchanales d’Adolf Hitler et quelques guerres, menées avec le soutien des USA, réglèrent la question et Jérusalem devint la capitale de l’État d’Israël, reconnue par la Russie du grand Poutine… et comme ce monsieur est un homme de grande intelligence, il n’a reconnu comme capitale israélienne que « Jérusalem-Ouest ».

Qu’en ce mois de décembre 2017, l’autre super-grand chef d’État, celui des USA, reconnaisse Jérusalem comme capitale de l’État hébreu ne peut étonner personne. Trump marque clairement qu’il en a assez de l’autre lobby, celui du pétrodollar qui finance le fanatisme mahométan.

Bien évidemment, il serait souhaitable que la direction US fasse preuve de la même intelligence politique que celle de Poutine et différentie clairement Jérusalem-Ouest, capitale israélienne, de Jérusalem-Est, future capitale de l’État indépendant de Palestine, peuplée d’Arabes.

Ceci posé, si après l’instauration d’un véritable État palestinien, les fanatiques de Yavhé veulent tuer les fanatiques d’Allah et réciproquement, en quoi, nous autres Européens, sommes-nous concernés ?

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Philippe Randa,
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