18 septembre 2019

Le « horsolisme », c’est l’idéologie des hors-sol

Par Fabrice Dutilleul

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

 

Pourquoi votre pamphlet Une jeunesse les dents serrées[1] s’ouvre-t-il sur l’écrivain Édouard Limonov et L’Idiot international ?

Tout est parti de ma lecture du très bon roman d’Emmanuel Carrère, Limonov. Ce livre m’a replongé dans les années 80, quand je lisais Limonov, justement, un Russe qui a mené une vie de voyou à Kharkov, de clochard à New York, d’écrivain à Paris où il est devenu célèbre ; il publiait des romans ambigus aux éditions Ramsay et des articles féroces dans L’Idiot international, l’hebdomadaire de Jean-Edern Hallier. C’est le souvenir de ce journal, surtout, qui a déclenché mon livre. L’Idiot a été très important pour moi, et pour d’autres, qui avaient comme moi vingt ans. L’époque puait ; c’était le temps des « potes », avec son humanisme de chanteurs de variétés. Les écrivains de L’Idiot, si différents qu’ils fussent, soufflaient un air frais dans cette atmosphère de cave ; et puis ils attaquaient les puissants, ces progressistes scélérats.

 Qui sont ces « progressistes scélérats » ?

Aujourd’hui, ce sont des trentenaires macronistes ; à l’époque, c’était la génération de 68 : dans les années 80, les jouisseurs sans entraves arrivaient à maturité, et au pouvoir en politique, dans la presse, la publicité, l’édition – partout. De ce point de vue, je sulfate le bernard-kouchnérisme, le bernard-henri-lévisme, le bernard-tapisme, tout ce qui préfigurait ce que j’appelle le « horsolisme » (pardon pour ces « ismes » en avalanche).

Le « horsolisme », c’est l’idéologie des hors-sol qui demandent, au nom du Droit, de la Justice, de l’Économie, la destruction de toutes les frontières, celles des pays et des corps, la délocalisation des usines et des fœtus ; c’est l’idéologie des citoyens du monde qui veulent des pays en forme d’hôtels et d’aéroports, où l’on vit sans passé et en transit. J’ai voulu montrer la source de cette idéologie, et les désastres qu’elle a fait subir à l’identité de chacun, qui conduisent à l’obsolescence programmée de tous.

Il n’y aurait pas la GPA, les tueries de Charlie Hebdo, Me too, les « migrants », Macron, les végans, que sais-je encore (et ceux qui ne voient pas le rapport le trouveront peut-être dans mon pamphlet), sans cette idéologie : elle vient directement des années 80, quand les libertaires prétendus se sont convertis à la perversion progressiste, qui est la soumission des âmes au Marché Global.

Quelle est l’arme de ces « hors-sol » ?

La meilleure, la plus efficace, la plus incontestable : le Bien. C’est au nom du Bien, de l’Autre, de l’accueil, de la tolérance, du droit de tous à être ce qu’il veut, et son contraire, un homme, une femme, un Français ou une licorne, si ça lui fait plaisir, que les hors-sol humilient le Français de souche depuis trois décennies ; et c’est au nom du Bien qu’ils empêchent qu’on le dise, parce que tous ces gens qui ont la peau du ventre bien tendue, et le couteau de la vertu entre les dents, n’aiment rien comme couper les cous et réduire les têtes. Il fallait un éditeur comme Pierre-Guillaume de Roux, qui a toute sa tête et n’a peur de rien, pour accepter qu’on le leur rappelle, sans excès de nuances.

 

[1] Bruno Lafourcade, Une jeunesse les dents serrées, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2019.

Bruno Lafourcade, Une jeunesse les dents serrées, éditions Pierre-Guillaume de Roux,

Bruno Lafourcade, Une jeunesse les dents serrées, éditions Pierre-Guillaume de Roux.

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