19 décembre 2016

De la nullité de Fillon et de ses mesures

Par Nicolas Bonnal

 

On laisse à Nicolas Boileau la responsabilité de ses édifiants propos en faveur de François Fillon (sur EuroLibertés le 27 novembre 2016). On pense ce qu’on veut du néo-FN (c’était quoi l’ancien FN ? Le point de détail et la nostalgie de la milice ?), mais le néo-FN ne se soumet pas à Castries et aux Bilderbergs. Le néo-FN ne menace pas le risque bénin en médecine qui risque de s’étendre à toute la médecine. Il semble que Fillon a vu sa campagne exploser grâce aux patrons qui ont compris que Juppé n’était pas le bon candidat. Trop gauche et médiatique.

Je cite Marine Le Pen qui fait le point entre les liens entre Macron-Rotshchild et Axa-Fillon-Bilderbergs : « Sur tous les sujets de fond, ils sont parfaitement d’accord. Ils s’inscrivent dans l’UE, la soumission aux traités, la politique d’austérité, ils refusent les frontières nationales, le patriotisme économique, la moindre forme de protectionnisme, ils veulent gagner de la compétitivité en effondrant les salaires, ils sont tous les deux pour la suppression de la durée légale du travail […], pour la destruction d’un système de protection sociale auquel les Français sont extrêmement attachés », a accusé l’eurodéputée.

Comme tous les bourgeois honteux, Nicolas Boileau pleure les ratés du catholicisme au FN, et le faible soutien aux familles. Or, les familles bourgeoises et cathos sont depuis longtemps rentrées à la niche (elles ne sont pas très révolutionnaires) et elles se soumettent à Fillon, qui leur garantira une baisse des remboursements médicaux pour rassurer les marchés – en attendant la disparition du cash façon hindoue pour rassurer les banksters. Mais les familles cathos s’en moquent car en général elles sont très bourgeoises ; soit elles ont de l’argent, soit elles se désintéressent de la manière dont on croquera ce qui reste de Français à 1 000 ou 1 500 euros par mois. Ce n’est pas leurs préoccupations. Elles sont rassurées comme le dit très bien Houellebecq par la bêtise de Fillon, comme elles étaient rassurées par la bêtise de Bayrou. On change de guignols (Renzi, Juppé, Cameron) pour poursuivre la même politique et ça suffit au téléphage.

Enfin, Fillon n’est pas Trump. Trump incarne pathos, colère et tout. Fillon incarne la continuité de la soumission à la française. Le Français n’est jamais rassasié d’en reprendre plein le cul ou le QI. Il en redemande, c’est sa nature de bourgeois ou de petit-bourgeois. On cite Céline encore et toujours : « Tout ça plus décidé que jamais à ne jamais céder un pouce de ses Fermes, de ses Privilèges de traite des blancs par guerre et paix jusqu’au dernier soubresaut du dernier paumé d’indigène. Et les Français sont bien contents, parfaitement d’accord, enthousiastes.

Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. »

Quant à la russophilie de Fillon, je demande à la voir…

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Philippe Randa,
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