24 juillet 2016

Crétins et experts face à Homère et au Brexit

Par Nicolas Bonnal

 

Avant le Brexit, les sondages disaient que le Brexit ne passerait pas (vous êtes-vous demandés pourquoi on connaissait tous ce terme et pas l’autre ?). Les experts et BHL tempêtaient contre la xénophobie et la médiocrité, les bourses montaient et « le monde entier » (le simple fric en fait) se sentait mieux.

Le succès du Brexit a contredit les experts, les sondeurs, les analystes et les chers journalistes.

Mais… Car il y a un mais !

Le vendredi 24, le lendemain de ce vote de la saint Jean, la bourse perd 12 % en Espagne et en Italie, 8 % en France, et presque rien en Angleterre et à Wall Street. Hypothèse conspiratrice alors : les Anglo-saxons (toujours eux, ces nuisibles depuis 1815 et même avant, depuis Utrecht en 1714, depuis la Fondation de la Banque d’Angleterre en 1694 qui finance à la folie tout leur impérialisme quantitatif) ont-ils voulu le Brexit pour couler notre Europe qui fut en fait leur Europe ?

Le général Donovan avec l’Otan crée la CEE dans les années cinquante, l’Europe leur échappe un peu, on se débarrasse De Gaulle en 68-69, puis on installe une fournaise bureaucratique qui vire à l’aigre et aux privatisations via deux champions : le défunt Léon Brittan (originaire des pays baltes qui veulent aussi la guerre avec la Russie), et Peter Sutherland, patron de BP, Goldman Sachs, ami du pape et promoteur du mouvement des réfugiés qui a organisé de main de maître la trouille européenne.

Un mouvement anti-Europe précipitera-t-il la fin de cette Europe ? La fin financière, économique, démographique, la fin totale ?

Homère le dit : on ne tombe pas de Charybde en Scylla. Il faut éviter Scylla. On va comprendre pourquoi si on le lit, si on le cite (chant XII) : « Et si tu arrivais quand elle l’engloutit, celui qui ébranle la terre, lui-même, voudrait te sauver, qu’il ne le pourrait pas. Pousse donc rapidement ta nef le long de Skyllè, car il vaut mieux perdre six hommes de tes compagnons, que de les perdre tous. »

Vous vous imaginez gouvernés en France par Florian Philippot, François Hollande ou Alain Juppé, avec un chaos européen, avec des taux non plus de zéro, mais de 10 % ? Car enfin, il faudra rembourser cette dette, et sans le parapluie énorme de la BCE. Alors, le satané Brexit, encore un cadeau empoisonné des Anglais ?

Vous divaguez, jeune homme. Raison gardez.

Quelques crétins, experts pour la plupart, se frottent les mains. Patrick Artus, qui s’est toujours trompé sur tout, explique que les marchés vont remonter dans quinze jours. Ils peuvent aussi s’effondrer. Le CAC était à 7 000 en l’an 2 000. Il est désormais à moins de 4 000. Le CAC a donc beaucoup à remonter…

En Espagne, un Trissotin explique que les Anglais se repentent, qu’on ne les y reprendra plus, qu’il faut revoter. Ô pauvre monde…

Enfin un malandrin des Échos explique que Paris va devenir le parangon de la destination du luxe après la chute de Londres. Pauvre monde ! Entre les attentats, Nuit debout, le chaos, le marasme immobilier (- 50 % en deux ans !), la saleté de cette ville à l’agonie, faites-nous le coup de la relance, oui faites-le.

Mais qui lit encore ces journaux d’ailleurs ? Des moteurs de recherche ?

Une chose émane de ce Brexit : les gens costauds intellectuellement comme Trump et Soros le prévoyaient. Les gens malins qui achètent de l’or depuis des mois ou des années le prévoyaient (Hollande ou Merkel vous le laisseront votre or ?).

Les économiclastes voient qu’un système mondialiste à bout de souffle et surendetté va s’écrouler complètement, malgré les ahuris de la presse, de la bureaucratie et de la politique. Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre, dit-on. Et s’il les rendait complètement crétins ?

Le bonbon – et la conclusion – iront encore aux journalistes espagnols : ceux d’ABC veulent récupérer Gibraltar pour punir les Britishs. Comment, ils ne le disent pas encore…

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