12 mars 2019

Le Canada français tiendra-t-il ?

Par Rémi Tremblay

La volonté d’assimiler le fait canadien-français a toujours été une des préoccupations majeures des Anglais depuis que le Canada passa du lys au lion doré. Mais la force de résistance du peuple français fut à sa façon héroïque et au Québec et en Acadie, la langue de Champlain survécut et connut des jours heureux. Non seulement la langue fut conservée tel un trésor qu’on protège et lègue en héritage, mais de façon pacifique certaines régions majoritairement anglophones du Québec comme les cantons de l’Est furent refrancisés.

Cela fut imputable à la conscience de notre fragilité sur ce continent. Malheureusement, les francophones qui vivaient en minorité sur les territoires autres que ceux du Québec et de l’Acadie furent pratiquement tous assimilés, leur souvenir lointain ne persistant que grâce à des patronymes plus ou moins anglicisés. Mais au Québec, la langue était notre étendard.

Mais voilà, l’immigration fait reculer le fait français année après année et à ce problème s’ajoute celui de l’indifférence des jeunes générations. Les milléniaux se considèrent comme citoyens du monde et détestent les contraintes, soient-elles sexuelles, légales ou même linguistiques.

Il faut interdire d’interdire, scandaient les jeunes de 68, aujourd’hui les jeunes Québécois trouvent la langue française trop contraignante, trop complexe « pour rien », selon la chroniqueuse Sophie Durocher qui commentait un sondage sur la question du français. Selon ce même sondage, 60 % des jeunes étaient partisans d’un assouplissement de la Loi 101, loi qui protège la langue de Maurras au Québec.

On le réalise bien en écoutant les milléniaux bercés par les séries américaines visionnées sur le web et la musique provenant du pays de Donald Trump : les jeunes Québécois sont devenus des Américains de langue française et cette langue les énerve, comme un anachronisme dont on pourrait se débarrasser pour entrer de plain-pied dans la modernité.

Mais, cette langue que protégèrent nos pères n’était pas qu’un simple moyen de communication. Elle démontrait une facette de notre identité et jusqu’à un certain point, la barrière linguistique nous permit de conserver notre culture contre la pression de l’immensité anglo-saxonne.

Après avoir évacué la religion, après avoir adopté la culture Made in USA, les jeunes ne voient pas pourquoi ils ne rejoindraient pas entièrement le camp des vainqueurs de 1760 en adoptant leur langue ou un franglais horrible à l’oreille qui ne fait que démontrer que la langue de Wolfe a même envahi notre lexique et notre façon de chanter notre identité.

L’avenir est sombre pour le fait français en Amérique : par l’indifférence de ses fils, le dernier village gaulois qui résiste depuis près de trois siècles pourrait finalement courber l’échine.

À ces jeunes le chanoine Lionel Groulx adresse un message clair que ceux-ci se doivent d’entendre : « Ô terre de la légende, parle bien à tes fils, aux déshérités qui reviendront errer dans les champs de leurs pères ; parle-leur du passé, des ancêtres qui dorment maintenant ignorés ; parle-leur de la race, de la langue qu’il ne faut pas oublier, de la revanche légitime qu’il faut préparer toujours coûte que coûte. Et puis invite-les à reprendre la route de tes landes, à conquérir pouce par pouce la terre qui les amènera jusqu’à toi. Car, vois-tu, ô pays des harmonies préétablies existent entre le sol et la race, et tes prés si calmes et si doux, tes vallées si paisibles et si pieuses, tes collines qui appellent encore des croix d’églises, tes grands horizons aux lignes harmonieuses, tout cela n’a été créé que pour la patrie naturelle d’une race française et catholique, race au génie harmonieux et clair, prédestinée à toutes les hautes formes de l’idéal. »

Que les jeunes, trop souvent réfugiés derrière leur écran, écoutent la voix du sage émanant d’une époque pas si lointaine.

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