20 janvier 2019

Brexit : tout se complique… pour la France

Par Philippe Randa

par Francis Bergeron

Theresa May travaille sur un plan B pour un retrait de l’Union européenne acceptable par une majorité de Britanniques. Mais l’exercice est difficile, et contrairement à ce que l’on nous a seriné, les difficultés sont aussi – et peut-être d’abord – pour les pays qui restent dans l’Europe, singulièrement pour la France.

Depuis le vote des Britanniques pour une sortie de l’UE, il nous a bien été expliqué que la perfide Albion allait souffrir, que les sièges des grands groupes internationaux quitteraient Londres en masse et que la France serait d’ailleurs l’un des pays qui bénéficieraient de ces transferts. Des dizaines de milliers d’emplois seraient créés ou du moins localisés dans l’Hexagone. Ce serait une bonne nouvelle pour l’emploi, la consommation, la croissance. Déjà des banques se renseignaient, pour installer leurs sièges du côté des Champs-Elysées ou de l’avenue Foch.

Pourtant le « Brexit dur » qui s’annonce, et qui pourrait entrer en vigueur dès le 31 mars, semble poser davantage de problèmes aux pays européens qu’au Royaume-Uni. D’un côté (Royaume-Uni) nous avons une majorité qui désavoue Theresa May parce qu’elle fait trop de concessions à l’ex-partenaire européen, et nous avons une opposition (travailliste) dont les députés sont devenus majoritairement anti-Brexit, mais qui ont peur de s’afficher contre le Brexit, car ils risquent de perdent des pans entiers de leur électorat. La réalité, c’est que les Britanniques veulent le Brexit, et ils le veulent at all costs. Inutile de leur parler de risque de récession, de chômage, de baisse de la Bourse. Ils veulent qu’on rétablisse les frontières, ils veulent conserver leur souveraineté, contrôler comme ils l’entendent l’immigration. Qui leur jetterait la pierre ?

Un divorce peu amiable

De l’autre nous avons un gouvernement français qui se met en alerte rouge, et annonce cinq mesures d’urgence, au cas où l’on en resterait au « Brexit dur », à un divorce peu amiable.

Bien sûr il y a la possibilité (il ne faut pas exclure une décision en ce sens) de prolonger d’un commun accord le délai de réflexion, dans la limite de deux ans, pour permettre à Theresa May de peaufiner un plan C. Mais on sait déjà que ce plan C serait accepté par l’Union européenne à condition que les Britanniques s’engagent à lancer un nouveau référendum. Ce qui n’a pas de sens.

De l’autre côté nous avons cette fébrilité qui saisit soudain le gouvernement français. Les mesures d’urgence sont annoncées, en cas de maintien d’un « Brexit dur » avec effet au 31 mars, ce qui semble bien parti. Edouard Philippe prévoit un investissement de 50 millions d’euros pour rétablir des douanes. Et cinq ordonnances vont être prises au plus vite, puisque nous sommes à 72 jours de l’échéance.

Pour l’essentiel, ces ordonnances ont pour but de nous permettre de fonctionner normalement avec le Royaume-Uni dans les mois qui suivront :

  • les Britanniques pourront continuer à habiter en France sans permis de séjour ;
  • des infrastructures vont être réalisées pour rétablir une frontière ;
  • les entreprises travaillant en Grande-Bretagne pourront continuer à transporter leurs marchandises en France par camion ;
  • les transferts de matériels de défense pourront se poursuivre après le 31 mars ;
  • il en sera de même concernant les activités financières en matière d’assurance.

Le gouvernement britannique ayant réaffirmé sa volonté de retrouver très vite sa pleine souveraineté pour conclure des accords commerciaux internationaux, le Royaume-Uni ne restera donc pas dans l’union douanière européenne, ce qui aurait pu être un compromis.

Le plan B de Theresa May va être soumis aux parlementaires britanniques le 29 janvier. Mais il risque ne pas emporter davantage l’adhésion des Britanniques, car ceux-ci semblent décidés à ne revenir en aucun cas en arrière.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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