18 juillet 2019

Valérie Pécresse libre de nous enchaîner

Par Georges Feltin-Tracol

Les Parisiens sont les citadins les plus chanceux du monde. Ils expérimentent avant tout le monde les joies inclusives du matriarcat version 2.0. Déjà administrés depuis l’hôtel de ville par la délicieuse Anne Hidalgo qui ne cesse de multiplier les travaux de voirie au point que les plus anciens se croient revenus aux temps des Ateliers nationaux, les habitants de la capitale subissent en outre les délires de Valérie Pécresse, l’exquise présidente de leur conseil régional.

Sa soudaine démission des Républicains au lendemain d’une claque historique et jubilatoire retentissante ne surprend guère l’observateur averti. Elle se positionne dès à présent pour un destin national en 2022 (Matignon ?) ou en 2027 (l’Élysée ?). Elle se réclame d’une « droite moderne », comprendre faire du Macron sans et contre Macron. Il s’agit ici d’une énième resucée des « Modérés » si bien critiqués par Abel Bonnard. Elle anime un groupuscule de notables appelé Libres !, ou plus exactement, Soyons libres !

Il importe de comprendre cette injonction comme une anti-phrase. En tant que présidente d’Île-de-France Mobilités, la libérale libertaire sécuritaire Valérie Pécresse va par un vague prétexte écologique remplacer le ticket magnétique de métro – bus – RER en papier par une numérisation complète depuis les téléphones. Cette suppression aiguisera en réalité un nouveau et fort besoin en métaux rares supraconducteurs, ce qui entraînera de nombreuses dégradations environnementales à l’échelle locale en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Que les abonnés de la RATP et du Transilien suivent cette « évolution » technique, soit !, puisqu’ils utilisent depuis le milieu des années 2000 le pass Navigo au lieu de la fameuse « Carte orange ». Mais pourquoi enlever toute forme de papier pour les usagers occasionnels que sont les touristes, les personnes âgées et les provinciaux de passage dans la capitale ? Comment feront-ils pour se déplacer si des titres de transport tels Mobilis ou Paris Visite ne seront téléchargeables que sur des téléphones intelligents ? Ceux qui n’en ont pas ou qui ne souhaitent pas être suivis à la trace devront-ils parcourir Paris et sa banlieue à pied, à cheval ou à vélo ?

La carte électronique d’abonnement est au même titre que le téléphone portatif un excellent mouchard. Les données récupérées (heures et stations d’arrivée et de sortie, durée du trajet) alimentent des algorithmes de surveillance de l’ensemble de la population francilienne. Associée à la vidéosurveillance en pleine expansion, aux logiciels de reconnaissance faciale et à l’intrusion toujours plus massive des objets connectés chez soi, la fin de la carte en papier marque la fin prochaine des libertés publiques et privées.

Du fait d’une longue et ancienne centralisation, vivre en Île-de-France – désormais devenue Île-du-Monde – ressemble à un enfer terrestre. Loin de libérer les Franciliens et les Parisiens des désagréments du quotidien, Valérie Pécresse les enchaîne encore plus. À l’occasion d’une intervention donnée aux étudiants de l’École de management de Lyon à l’hiver 2017 – 2018, son grand adversaire Laurent Wauquiez réagissait au récit d’une auditrice en Prépa Littéraires victime d’une loi sur l’enseignement supérieur : « C’est vrai ? C’est Valérie Pécresse qui a mis ça en place ? Ah, le nombre de conneries qu’elle peut faire ! » Pour une fois, on ne peut qu’approuver le président démissionnaire des Républicains.

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