9 mai 2018

Le temps d’aimer et d’en mourir

Par Jean-Pierre Brun

Alexis Arette qui connaît le sujet qu’il traite jusque dans ses aspects les plus secrets, nous livre un roman – Le temps d’aimer et d’en mourir – que certains pourraient qualifier d’initiation.

Alexis Arette.

Alexis Arette.

Il nous fait pénétrer le merdier algérien dans le paquetage d’un jeune béarnais enthousiaste pour lequel la Patrie, l’Honneur et le Courage ont encore un sens.

L’intérêt de ce récit agréablement conduit, permet de mieux comprendre ce que, au lendemain d’une adolescence aussi saine que chaleureuse, un jeune appelé métropolitain, pur au sens plein du terme, fidèle envers ses amis et sa province natale, découvre, en mettant le pied en Algérie.

Un humour palois sentencieux et une émotion retenue font le reste. Le lecteur referme le livre persuadé de s’être fait de nouveaux amis en intégrant le clan fraternel des « Morts aux cons ! » et leur improbable repaire du bord du Gave.

Mais le madré béarnais, à travers son récit, se plaît à semer des petits cailloux, bien polis par les flots impétueux des torrents pyrénéens, pour nous conduire à quelques réflexions beaucoup plus profondes qu’il n’y paraît, sur la marche du monde et celle de la France en particulier.

Pour ce faire, il met parfois ses pas dans ceux du chroniqueur hercynien qu’était Alexandre Vialatte, pour évoquer les déviances culturelles mortifères qui conduisent les sociétés à leur perte. Ainsi écrit-il : « Cette tendance qui visait à ce que l’on confondît le distingué avec le bizarre, s’accentua lorsque les vedettes du « show-biz » furent proposées en permanence à l’adulation des foules par les médias, et qu’au-delà de leurs prestations scéniques, on les invita à étaler leur philosophie qui, étant de nature molle, permit de tartiner les esprits d’autant. »

Il sait aussi recourir au style de Michel Audiard pour monter une sauce béarnaise relevée qui fera passer quelques vérités difficiles à avaler.

Ainsi, évoquant la sécurité et la justice militaires des années 1961-1962 : « Le gaullisme a puisé dans tous les chiottes pour être sûr de tenir ses émissaires. Il n’est pas un officier de la Sécurité, actuellement en poste à Alger qui ne traîne une casserole qui le tient dépendant du régime. »

Ou encore, pour mieux éclairer l’échiquier politique en pleine décomposition : « Les putes sont généralement de droite, parce que, dans le fond, elles se sentent dans l’ordre du désordre, quelque chose comme le moindre mal. Tu penses bien que si Saint Louis a légalisé les bordels, ce n’était pas qu’il fût porté sur le tagada, non […] C’est la guerre en puissance. La gesticulation carnassière. La curée. Le transport du sperme au cerveau, quoi ! C’est l’ingouvernable ! Et tu as vu la sortie ? Il en ressort presque des philosophies ! Comment veux-tu que les filles qui constatent ce changement par la seule vertu de leur cul, ne se sentent pas les instruments de l’Ordre universel ? Et l’Ordre, c’est la Droite ? »

J’avoue ne pas avoir personnellement envisagé ce problème sous cet angle très particulier, mais cette approche n’est pas sans fondement.

Consommez donc l’ami Arette sans modération. Il vous révélera bien d’autres choses de la vie, tout aussi réjouissantes. Une contre-indication thérapeutique s’impose toutefois : coincés s’abstenir.

Le temps d’aimer et d’en mourir, Alexis Arette, France Libris, 217 pages, 20 euros.

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