13 août 2019

Le Coran décréé par Florence Mraizika (deuxième partie)

Par admin

Pour les hadîths (tradition orale des faits et gestes de Muhammad et de la première communauté musulmane), « leur mise par écrit remonte pour les plus anciens à la fin du VIIIe siècle, mais nous ne disposons d’aucun document avant les recueils de Boukhari et Muslim, au IXe siècle. »

Mraizika poursuit sur sa lancée : « Il n’existe en fait pas de sources de première main contemporaine de la communauté islamique de Muhammad. Tout comme pour la biographie Ibn Ishaq, il semble qu’elles aient été détruites volontairement. »

Il y a une autre question essentielle : le Coran a-t-il vraiment été écrit en arabe ? Nous pouvons lire dans son étude : « Le Coran que l’on lit de nos jours est bien sûr écrit en arabe. Mais l’étude des manuscrits coraniques anciens révèle des faits troublants. S’agissait-il vraiment d’arabe au moment de leur rédaction ? Pas tout à fait : les spécialistes évoquent plutôt un patchwork de langues, un sabir. » Elle ajoute que « ces manuscrits ont en fait été rédigés dans un arabe archaïque, fortement mâtiné d’araméen, d’éthiopien et de pahlavi (persan), dont on détecte toujours les traces et influences dans le texte arabe normalisé actuel. » Selon différents examens, il y aurait dans le Coran « trois mots différents pour signifier Diable, appartenant à trois langues différentes et relevant donc de trois conceptions différentes. »

L’auteur écrit par la suite : « la difficulté majeure rencontrée par les linguistes, c’est l’absence de tout lexicographe ou dictionnaire de l’arabe des VIIe et VIIIe siècles pour pouvoir trancher quant au sens des mots dans les manuscrits anciens. »

Malheureusement, elle semble méconnaître Khalil ibn Ahmad (718-791) qui a rédigé le premier dictionnaire de la langue arabe, le Kitab al-Ayn (Le livre source). À la suite de celui-ci, une douzaine de dictionnaires arabes seront rédigés jusqu’au XVème siècle.

Nous lisons avec intérêt que « les difficultés sont en fait plus considérables encore que ces affaires de vocabulaire, car il faut aussi intégrer les écueils de la grammaire et de la rédaction du texte. Même si la plupart des lecteurs actuels du Coran sont persuadés de lire le même texte que celui qu’Othman aurait fait mettre par écrit, ils ne peuvent pas en conclure pour autant qu’ils le comprennent comme Othman lui-même l’aurait compris ».

Peu de gens le savent ou le prennent en compte, mais « tout comme pour le sens des mots, la calligraphie et la grammaire de la langue arabe écrite ont évolué depuis le VIIe siècle. Or l’on sait de fait bien peu de choses sur cette évolution. »

Selon l’auteur, « des réformes orthographiques, calligraphiques et grammaticales majeures ont affecté le texte coranique. Elles ont été réalisées, au cours des VIIIe et IXe siècles, par des scribes et grammairiens persans sous le califat abbasside de Bagdad ».

Il existe aussi de nombreuses erreurs théologiques et philosophiques dans le Coran. Nous relevons celle-ci : « Jésus coranique, verbe de Dieu aurait dû parler et écrire arabe, langue islamiquement céleste. Le Verbe de Dieu est un attribut de Dieu et pourtant le Verbe de Dieu, Jésus, ne parlait pas la langue du Coran, verbe incréé. Jésus Verbe ne maîtrisait pas l’arabe, la langue du futur Paradis coranique ; Jésus n’écrivait pas en arabe ».

De même, nous relevons au passage que Muhammad n’était pas un prénom, mais un titre attribué au roi ou à une divinité, qui en outre existait bien avant le messager de l’islam. On le retrouve sur de nombreuses pièces arabo-byzantines à côté d’un portrait et parfois d’une tête de taureau en tant que symbole païen. Mraizika cite Guillaume Dye, qui axe son argumentation sur le fait que le Coran est plus « un corpus qu’un livre, à savoir la réunion de textes relativement indépendants et hétérogènes, relevant de genres littéraires assez variés et qui n’étaient pas initialement destinés à être réunis en un codex ».

À la lecture de ce livre une conclusion s’impose : il semblerait que l’élaboration du Coran ait pris au moins deux siècles, sous l’autorité des premiers califes. Effectivement, nous trouvons sur les feuillets des corans les plus anciens, comme le codex de Sanaa découvert en 1972 au Yémen, plusieurs strates d’écritures superposées : des parties effacées et réécrites, des phrases entières modifiées. Cela remet en cause la vision islamique d’un texte dicté par l’Ange Gabriel à Muhammad dans « une langue arabe claire ».

Cet ouvrage de 120 pages explore les origines de l’islam, loin du politiquement correct et de la haine anti-islamique irréfléchie, que nous ne voyons que trop souvent quand il s’agit d’évoquer cette religion. Pour être rationnel et juste, il suffit d’apporter, comme le fait Mraizika, une critique scientifique et intellectuelle du Coran, sans jamais user de grossièretés, ni de calomnies. Concrètement, l’étude est construite comme un catéchisme, comprendre : sous le format de questions et de réponses. Au terme de ce parcours, nous trouvons huit pages de photos, qui illustrent et corroborent les différents éléments délivrés dans le corps du texte.

Sans jamais tomber dans la polémique vaine et stérile, l’auteur croise un ensemble d’éléments archéologiques, littéraires, numismatiques, codicologiques pour nous présenter une remarquable synthèse. Cette dernière est abordable par le plus grand nombre, ce qui présente un avantage certain pour la diffusion des idées et de la science. La pertinence des arguments utilisés mérite également d’être soulignée. L’ensemble, que nous avons réellement apprécié, propose une vision alternative fondée en raison et crédible à la version islamique au sujet de l’apparition de l’islam dans l’histoire.

Le Coran décréé, Florence Mraizika (Docteur Angelique).

Le Coran décréé, Florence Mraizika (Docteur Angelique).

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