14 juillet 2016

Trudeau et l’OTAN (suite)

Par Rémi Tremblay

 

En termes de géopolitique, le Parti Libéral de Justin Trudeau et le Parti Conservateur, c’est du pareil au même. Présent cette semaine dans la capitale ukrainienne, le Premier ministre canadien a ratifié des accords de libre-échange liant les deux pays, des accords négociés par son prédécesseur conservateur Stephen Harper. Il ne reste maintenant qu’à entériner cet accord par un vote au Parlement, mais avec une majorité libérale, et une opposition gagnée d’avance à tout projet de libéralisation du commerce international, il ne s’agit que d’une pure formalité.

Pourtant, le Canada offre plus qu’il ne reçoit. Il abolira 99,9 % de ses barrières tarifaires, alors que l’Ukraine n’en éliminera que 86 %. De plus, le tout est accompagné d’un chèque de 13 millions de dollars pour l’aide humanitaire et de la promesse que l’aide militaire du Canada, qui entraîne notamment des soldats ukrainiens, ne tarira pas et que les envois d’armes continueront. Justin Trudeau enverra d’ailleurs davantage de policiers dont la mission est de former leurs homologues ukrainiens.

Le Canada importe principalement de l’Ukraine des engrais, du fer, de l’acier et du charbon anthraciteux alors qu’il exporte des produits pharmaceutiques, des fruits de mer et aussi du charbon. En 2014, le commerce entre les deux pays représentait 278 millions de dollars. Alors qu’on justifiait le Traité Transpacifique et le Traité Transatlantique en termes économiques, cette fois-ci, ce traité viserait surtout à amener la paix, la justice et la démocratie en Ukraine ; l’argument économique semblant secondaire.

Présent à Kiev aux côtés du président ukrainien Petro Porochenko, Justin Trudeau s’est permis de déclarer que « la Russie n’a pas été un partenaire positif », une déclaration qui peut sembler prudente, mais qui n’en reste pas moins la seule déclaration hostile du chef d’État canadien qui va habituellement même jusqu’à refuser de nommer l’Islam radical comme ennemi ou menace lors d’attentats djihadistes.

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