30 juillet 2019

Médecine, droits de l’Homme et euthanasie

Par Richard Dessens

Les avancées de la médecine n’ont pas de limites et tendent naturellement vers une éternité objective de la vie humaine. La cryogénie déjà promet des résurrections futures et maintenant, on annonce l’immortalité pour la fin du siècle avec Ray Kurzweil, le « Grand Manitou du Futur » chez Google. Bill Gates se joint à ces prospectives futuristes glaçantes.

L'euthanasie : challenge égoïste et marchand ou conviction idéologique ?

L’euthanasie : challenge égoïste et marchand ou conviction idéologique ?

Il semble impossible d’arrêter la science surtout lorsque la philosophie moderne a fait de l’homme une sorte de Dieu intouchable et sacralisé. La science a tourné la tête à l’Homme au point de le croire au-dessus de la Nature, pareil à un dieu… ou à un robot.

Les « droits de l’Homme » ont parachevé cette construction inquiétante en judiciarisant la condition de l’Homme-Dieu et en faisant de l’individualisme un synonyme du sacre humain.

Dans ce contexte s’est développée, ou accentuée, la question de l’euthanasie, au centre même de la réflexion philosophique de l’Homme-Dieu. L’individualisme rend l’homme maître absolu de lui-même, mais fait aussi de la vie humaine une sacralisation ontologique intouchable. En outre, la question d’une manifestation effective de la volonté humaine complique encore la problématique de l’euthanasie. Autant de contradictions au sein même de la réflexion humaniste post-moderne, sur le fond aussi bien que sur la mise en œuvre d’une euthanasie en proie à toutes les interprétations.

Mais c’est surtout depuis quelques années que l’euthanasie devient un réel problème de société, amenant à en chercher les causes nouvelles. L’euthanasie a toujours existé dans nos hôpitaux de manière discrète et en nombre limité sans que son effectivité ait remué les consciences sensibles de nos temps modernes.

Jusqu’à une période assez récente l’espérance de vie tournait autour de 70 ans (en 1963, 66 ans pour les hommes, 74 ans pour les femmes). On en est, cinquante ans plus tard à 85 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes. Le nombre de centenaires est de 21000 en 2019 (vingt fois plus qu’en 1970) et serait de 250000 en 2060 (INED). La soif des records à tout prix est insatiable. Les progrès de la médecine pour le troisième et le quatrième âge permettent de maintenir en vie des centaines de milliers d’individus, dans des conditions par ailleurs parfois précaires voire inhumaines, qui relancent justement la question de l’euthanasie en posant la question de savoir si l’on doit vivre sous cachets, traitements divers, grabataires parfois, en limite aussi de maltraitance même involontaire, à tout prix, dans le seul but de battre des records de longévité et de rallonger artificiellement la vie raisonnable de l’homme.

C’est l’obstination et l’emballement de la médecine dans son idéal « hippocratique » qui ravive en réalité le problème de l’euthanasie qui devient de plus en plus la solution pour arrêter une science qui s’affole au point de maintenir en vie l’impossible raisonnable au nom des prétendus grands principes de l’homme sacralisé voué à l’immortalité. Challenge égoïste et marchand ou conviction idéologique ? Les deux réponses font frémir également. On peut se poser la question au-delà du débat de fond sur l’euthanasie. Les réalités humaines, la droite raison, le respect des contraintes naturelles dans certaines limites, n’ont-ils pas été oubliés, au-delà de « comités d’éthiques » déshumanisés où les motivations politiques et technocratiques dominent sous des apparences bienveillantes et modérées.

En outre, et tout est lié, le vieillissement des populations, occidentales notamment mais plus seulement, dû principalement à la médecine, contribue largement à l’explosion démographique qui accable la Terre dans des proportions devenues déjà insupportables. Un vieillissement à quelles conditions, à quel prix ? L’acharnement thérapeutique, pourtant évoqué dans les micro-lois récentes sur l’euthanasie, comporte un coût faramineux en plus qu’il dégrade souvent la dignité humaine et qu’il veut conforter les hommes dans leur destin d’éternité. Les « maisons de retraite » et autres EHPAD sont des business dans lesquels les personnes âgées sont souvent beaucoup moins bien traitées qu’on se plaît à le ressasser comme pour cacher sa honte et l’abandon des Anciens en se donnant bonne conscience.

La surpopulation entretenue dans un optimisme béat, liée aux progrès d’une science inconsciente et autonome, soutenue par des droits de l’Homme qui ont sacralisé la personne contre la Nature et ses équilibres, amène à de nouvelles problématiques qui vont bouleverser notre futur immédiat. Parmi celles-ci, l’euthanasie dont le traitement est étroitement mêlé à des considérations idéologico-philosophiques dominantes dans nos sociétés. Le problème est encore une fois très politique bien plus que prétendument moral ou humain. Ce que l’on voudrait faire croire.

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