22 octobre 2018

Un éloge inattendu de la démocratie…

Par Jean-Pierre Brun
Jean-Pierre Brun.

Gardien de but à la retraite, fêlé du bocal avec honneur et gloire…

Les non-initiés imaginent volontiers un lectorat du quotidien L’Équipe composé d’un ramassis d’« addicts » aux jeux du cirque, incapables de s’extraire des enceintes de ces arènes frelatées qui les rassemblent. C’est certainement vrai si je me réfère à mon passé douteux. J’ai appris à lire dans cette increvable institution de la presse sportive et je continue de la consulter malgré, ou grâce à, une sénilité bien avancée.

Conscient de cette spécificité peu gratifiante, sa rédaction a décidé depuis quelques années déjà, une participation, à doses homéopathiques bien sûr, à l’édification des populations bornées qui la nourrissent. Ainsi les références au vivre-ensemble, dans la tolérance intergenre, voire « transgenre » la plus irisée, parsèment désormais subtilement, tant le quotidien que son magazine hebdomadaire.

Elle vient pourtant de sortir d’un apolitisme, quelque peu gauche il est vrai, pour consacrer deux pleines pages aux élections brésiliennes, dans sa livraison du 12 octobre. Certes, on ne peut évoquer ce pays sans se référer aux innombrables perles de la « Seleçao » et à leur écrin du Maracana qui l’incarnent si bien auprès des béotiens de la géopolitique.

Elle titre ainsi un tonitruant « Brésil, dérive extrême » qu’elle explicite aussitôt dans la foulée : « À l’instar de Ronaldinho ou Lucas Moura certains footballeurs brésiliens appellent à voter pour Jaïr Bolsonaro, candidat d’extrême droite arrivé largement en tête au premier tour de la présidentielle, dimanche ».

Cependant le plus gros travail de « conscientisation » de « socios » débiles reste à accomplir.

Il est alors fait appel à un sociologue, Mauricio Murad, qui explicite les causes de la dérive amorcée : « La politisation du foot et des supporters est en hausse. Le pays est devenu conservateur, intolérant et discriminatoire. Et le foot prend le même chemin, donc les deux camps se rejoignent et les débordements vont se multiplier ».

Il est ainsi suggéré au lecteur, brut de fonderie et crétin sur les bords, qu’intolérance et discrimination ne peuvent être pratiquées que par les conservateurs auxquels les pires excès sont inhérents. Un but à zéro et balle au centre.

Le journaliste brésilien Sergio Rangel constate pour sa part que « les footballeurs sont le reflet de la société […] ils ne savent même pas quel est le programme de Bolsonaro, ils ne savent même pas ce qu’est l’extrême droite ».

Juka Kfouri autre journaliste, sévère mais juste, souligne que « ces joueurs viennent de classes défavorisées, ils sont politiquement ignorants, ils gagnent beaucoup d’argent et ils se laissent convaincre par des discours primitifs contre les gangsters et en faveur de l’armement de la population pour améliorer la sécurité ».

À deux buts à zéro le match serait-il plié ? Non, car à vouloir trop prouver on se prend parfois les pieds dans le tapis, fût-il une pelouse synthétique. Le Huron débarquant sur la plage de Copacabana serait en effet en droit de demander à la fille d’Ipanema traînant là par hasard, pourquoi accorder le droit de vote à des individus pareils.

S’appuyant sur de tels postulats il est tentant de pousser le ballon plus loin, jusqu’à situer, pourquoi pas, le quotient intellectuel du footeux et de ses supporters entre celui de la scarole montée en graines et celui de la limace nubile. Pour ma part je m’en garderai bien, ayant moi-même pratiqué ce sport de demeurés jusqu’à 40 ans et subi lors d’une rencontre, un traumatisme crânien qui n’a certainement pas remis de l’ordre dans mes neurones déficients.

Quoi qu’il en soit, de tels propos tendraient à me conforter dans mes convictions, celles que je partageais déjà avec l’infréquentable Vladimir Volkoff : je suis plus que jamais moyennement démocrate.

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