12 août 2019

Le Coran décréé par Florence Mraizika (première partie)

Par admin

Florence Mraizika est docteur des Mines de Saint-Étienne et diplômée d’araméen de l’université Hébraïque de Jérusalem. Elle est par ailleurs spécialiste de l’intertextualité Bible-Coran et a étudié, au sein de l’Institut Catholique de Toulouse, le motif de l’alliance biblique dans le Coran ainsi que les strates de composition du corpus coranique. Avec cet ouvrage, sous-titré le défi de la science, elle propose une analyse du Coran en se basant sur les nouvelles découvertes sur les origines de l’islam. Précisons que la vision de l’auteur est exclusivement sunnite. Bien évidemment, l’islam ne se résume pas au sunnisme. L’histoire des premiers temps islamiques et les corpus ne sont pas les mêmes dans le sunnisme et le chiisme.

Il convient, pour bien commencer, de répondre à cette fameuse question : qu’est-ce que le Coran ? L’auteur écrit : « Le Coran est le livre saint de l’islam. De taille équivalente environ au Nouveau Testament, il se compose de 114 chapitres appelés sourates. Chaque sourate se compose de versets – des centaines pour les premières sourates, quelques-uns pour les dernières, les spécialistes allant même jusqu’à numéroter des sous-divisions au sein des versets. »

Que trouve-t-on réellement en lisant le Coran ? Là encore Mraizika propose une réponse factuelle : « Le Coran est un ensemble de récits, de narrations et de commandements. Dans la foi islamique, il s’agirait de la parole de Dieu lui-même, immuable et incréée, telle que son ange, Gabriel, l’aurait révélée en arabe à Muhammad et telle que lui-même l’aurait alors prêchée dans l’Arabie du VIIe  siècle entre 610 et 632 (année de sa mort), entre les villes de La Mecque et de Médine, faisant de lui le prophète de l’islam. »

Il y a une notion importante sur laquelle nous ne voulons pas faire d’impasse : « Selon la tradition musulmane, cette prédication aurait été uniquement orale et apprise par cœur par les premiers compagnons de Muhammad. Des mises par écrit partielles et multiples auraient été commencées du vivant de Muhammad, mais c’est après sa mort que le Coran sera édité et normalisé. La tradition musulmane met en avant le rôle éminent du calife Othman, qui, prenant le pouvoir en 644, aurait entrepris la mise par écrit définitive du texte coranique. »

Pour résumer, le Coran se présente comme la parole de Dieu révélée à l’humanité dans la langue arabe. Comme toute religion, elle affirme la supériorité de son Dieu, maître et créateur de l’univers auquel l’humanité doit se soumettre. L’auteur énonce que « le Coran présente de nombreuses histoires de personnages bibliques et parabibliques, revendiquées comme autant de personnalités islamiques : Abraham, Ismaël, Joseph, Pharaon, Moïse, Noé, Jonas, Jésus, Marie, etc. ». Les musulmans étaient obligés d’agir ainsi pour justifier la prétendue continuité avec les monothéismes hébraïque et chrétien.

Il faut aussi noter, contrairement à ce que laissent entendre certains musulmans, que « le Coran condamne les non-musulmans pour être rétifs à l’islam, en particulier les Gens du Livre, Chrétiens et Juifs, les premiers principalement pour être coupables du péché d’associationnisme, et les seconds pour avoir condamné Jésus, sali Marie et falsifié leur texte saint, la Torah, dont la substance aurait été initialement celle de l’islam. Ils sont voués à l’enfer ». Dire le contraire revient à omettre ou cacher un des points fondamentaux de la doctrine islamique.

Nous en entendons souvent parler, mais le rappel ne nous semble pas superflu : « Le Coran exhorte les croyants au combat armé dans le chemin de Dieu, pour répandre et imposer l’islam. Il détaille les modalités du combat et de la guerre sainte (jihâd). »

Au cours de son analyse, elle pose une autre interrogation lourde de sens : « le Coran peut-il être lu par tout un chacun ? » Elle répond ainsi : « C’est un texte peu compréhensible par lui-même. Voire incompréhensible. Comme il se présente, le Coran est en effet d’un abord difficile : pas de présentation du locuteur (des locuteurs ?), ni des personnages ; ruptures permanentes de style et de sens ; interruptions brutales des narrations qui sont reprises ou pas dans d’autres sourates ; ordonnancement arbitraire des sourates et versets ; injonctions et commandements parfois contradictoires. »

Autre remarque importante que mentionne Mraizika: « De fait, [le Coran] ne peut être compris sans clefs de lecture extérieures au texte ; ces clefs vont permettre d’expliquer qui sont les personnages mentionnés, les lieux, les circonstances. » Elle ajoute que les sources islamiques sont tardives : « Par exemple, pour ce qui concerne la biographie de Muhammad (sîra), auteur présumé du Coran (ou transmetteur depuis Dieu via l’ange Gabriel selon la foi musulmane), le premier document connu est un texte du IXème siècle, écrit par Ibn Icham qui revendique de l’avoir composé à partir d’une biographie précédente d’Ibn Ishaq, datant du VIIIème siècle, elle-même disparue. Les sources de première main se référant à l’histoire de la communauté islamique sont inexistantes ».

Le Coran décréé, Florence Mraizika (Docteur Angelique).

Le Coran décréé, Florence Mraizika (Docteur Angelique).

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