14 avril 2018

Chronopost(e)… ou pas !

Par Bruno Philippon

 

Si l’on se réfère à Wikipédia, c’est pour répondre à un besoin de transport rapide du marché français face à la présence de plus en plus forte des distributeurs américains, qu’en 1985, le groupe La Poste décide de créer sa propre filiale.

Elle s’appelle alors SFMI, Société Française de Messagerie Internationale. Ce n’est qu’en 1992 qu’elle changera de nom pour s’appeler Chronopost. En 1993, soit à peine un an après, Chronopost entre au top 100 des sociétés les plus performantes dans le magazine L’Entreprise.

En 1998, SFMI devient Chronopost International et ouvre 13 filiales à l’étranger, pour arriver en 2006 à desservir 230 pays. Jusqu’ici tout va bien, une véritable « success story ». En 2015, Chronopost change de logo, mais garde son nom et rejoint d’autres filiales au sein d’un groupe, allemand à l’origine, le groupe DPD (Oui ! je sais, ça fait toujours bizarre la première fois).

Chronopost

En 2017, Chronopost livre en moyenne 600 000 colis par jour, dont 190 000 pour l’e-commerce, soit un record pour la marque. Malheureusement, cette belle performance sera ternie par une bien curieuse annonce de la direction.

En effet, en novembre de la même année, la presse se fait l’écho des déclarations du PDG qui, un peu agacé, semble-t-il, a dressé une liste de quartiers « à risques » sur la commune de Saint Denis, commune située comme tout le monde le sait en Île-de-France, dans le tristement célèbre « 9.3 ».

Mais qu’entend-on exactement par quartiers à risques ? Disons-le tout net, ce sont des zones où surviennent un trop grand nombre de vols de colis, tiens donc ! ?

Il va sans dire qu’en matière de vols, dans le 9.3, on maîtrise le sujet. Certains colis sont récupérés au pied de biche directement dans les boîtes aux lettres, ou bien encore dérobés directement dans les camions, pendant les livraisons.

Il y a peu, les plus audacieux ont même été jusqu’à subtiliser la quasi-totalité d’un chargement, après avoir neutralisé puis frappé le chauffeur. C’est Noël tous les jours dans le « 9.3 », mais pas pour tout le monde. En effet, bon nombre de colis pouvant être remis sans signature, on imagine facilement ce que vivent les malheureux destinataires lésés en tentant d’obtenir un quelconque dédommagement pour le préjudice subi…

Pour mettre un terme au nouveau passe-temps de ces voyous à la petite semaine, Chronopost demande donc aux destinataires vivant sous ces latitudes barbares, de se rendre dans un point relais ou un bureau de Poste pour réceptionner leur marchandise, une véritable mission pour une certaine catégorie de personnes, âgées ou sans véhicule ; les dits point relais, et bureau de poste pouvant se trouver à plusieurs kilomètres de leur domicile !

Au passage et sauf erreur de ma part, je ne crois pas avoir entendu parler de tarifs spéciaux pour ces zones sensibles, ce qui revient à dire que l’expéditeur paie toujours aussi cher pour un service qui n’est plus rendu au destinataire.

Mais une question me taraude particulièrement aujourd’hui : la liste de ces fameux quartiers à risques se serait-elle étoffée ces dernières semaines sans que nous en soyons informés ? Je m’interroge…

En effet, bien que n’habitant pas en Seine-Saint-Denis, j’ai pourtant eu pour le seul mois de mars 2018, trois expériences de ce type. Après avoir reçu moult SMS me notifiant des avis de passage bidon, subi des attentes téléphoniques interminables avant d’être mis en relation avec des interlocuteurs toujours différents, très peu concernés, et faisant de belles promesses de re-livraisons jamais tenues, j’ai dû, de guerre lasse moi aussi, me rendre dans des points relais pour récupérer deux de mes précieux paquets. Quant au troisième, il est reparti chez l’expéditeur tant la situation était devenue ubuesque.

Je ne remets pas ici en question l’existence de ces fameux quartiers à risques, mais j’ai surtout le sentiment que Chronopost, comme de nombreuses autres entreprises, compte dans ses rangs des personnels qui n’ont tout simplement aucune idée de ce que peut signifier la notion d’implication ou de conscience professionnelle. Il suffit de faire un tour d’horizon sur le Net et d’y consulter les avis des internautes, c’est édifiant (cliquez ici).

Si les raisons sont certes différentes de celles invoquées pour le 9.3, le résultat lui, est semblable.

Mes amis, en vérité je vous le dis, la France entière est devenue un quartier à risques !

Cette chronique a été diffusée sur Radio Libertés

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