30 octobre 2017

#balancetanausée

Par Philippe Randa

 

Harceler quelqu’un pour le contraindre à accorder des faveurs non désirées, est particulièrement abject. Et que ce soit vieux comme la nuit des temps n’y change rien. Cela doit être condamné et on ne voit guère quelles circonstances atténuantes pourraient être invoquées par les « porcs », selon l’expression du moment.

Cela justifie-t-il toutefois la « semaine inédite de dénonciations » (titre d’un article de L’Express), surfant sur le tsunami d’indignations qui a ravagé les réseaux sociaux après la mise en cause d’un producteur hollywoodien dont les frasques duraient depuis des décennies sans que personne ne s’en soient jusque-là émus ?

En conséquence de quoi, on a assisté à des dénonciations survenues soudainement à l’encontre d’un ancien membre du Conseil constitutionnel (Pierre Joxe), d’un homme d’affaires et producteur canadien (Gilbert Rozon), d’un islamologue et théologien suisse (Tariq Ramadan) ou encore d’un député LREM (Christophe Arend)…

Si on n’aime pas ces gens, on peut certes ricaner, mais qui peut être certain que de telles accusations – à l’évidence quasi-impossible à prouver, mais le doute subsistera forcément dans les esprits –, ne sera pas porté demain sur quelqu’un d’un autre bord politique, religieux ou médiatique ?

À chacun donc de considérer comme il lui plaira cette « libération de la parole » comme une semaine de « grande euphorie » à l’instar de la féministe Caroline De Haas ou comme un « dégueulis d’accusations » comme l’a dénoncé pour sa part l’ancienne ministre Christine Boutin…

Les victimes qui se sont tues à l’époque, les lâches qui savaient et ne sont pas intervenus, ceux qui rampaient hier aux pieds de ce producteur tout-puissant et hurlent aujourd’hui avec la meute médiatique, comme tous ceux qui espèrent tirer quelques profits publicitaires en jouant sur leur supposée victimisation, toutes et tous me laissent, pour ma part, assez nauséeux…

Ignace balance ton porc

Vous avez aimé cet article ?

EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Partager :