19 novembre 2017

Autre époque, autre éducation…

Par Philippe Randa

 

Qui connait encore Pierre Benoit ? Il fut un romancier au succès considérable durant l’entre-deux et jusqu’à sa disparition en 1962 ; il est bel et bien, désormais, un écrivain « passé de mode », sans que sa réputation d’« homme de droite, nationaliste et réactionnaire » n’en soit en rien responsable : c’est malheureusement le cas, aussi cruel qu’injuste, de nombre d’écrivains, aussi talentueux fûrent-ils.

Pierre Benoit, membre de l'Académie française, dont les romans d'aventures, au premier rang desquels "L'Atlantide", ont connu un succès considérable dans la première moitié du XXe siècle.

Pierre Benoit, membre de l’Académie française, dont les romans d’aventures, au premier rang desquels « L’Atlantide », ont connu un succès considérable dans la première moitié du XXe siècle.

Je suis pour ma part un lecteur enthousiaste de ses romans qui me transporte dans une époque aussi révolue que fascinante. Une époque aux antipodes de la nôtre…

Nous subissons depuis plusieurs semaines une hystérique campagne de délation sur le harcèlement sexuel. Chaque jour, est dénoncé un nouveau « porc », prétendu ou supposé…

Il me semble alors opportun de rappeler quelles étaient les mœurs de la grande majorité de nos concitoyens entre la fin du XIXe siècle et jusqu’à la mitan du XXe, telles que si justement décrites par Pierre Benoit.

Dans un certain milieu social – celui qu’on donnait alors en exemple –, les relations sociales ou amoureuses trouvaient leurs assises, autant que leurs justifications, dans une solide éducation, faite de respect mutuel entre personne de sexes différents…

On peut certes se moquer de l’« éducation bourgeoise » en vigueur avant Mai 68, rire des strictes contingences de vocabulaire, de politesse, d’obligations qu’un sexe se devait de respecter envers l’autre, mais leurs disparitions, tant souhaitées par les chiennes de garde du féminisme, n’ont finalement abouties qu’à donner libre au cours aux pratiques abjectes de certains mâles envers un sexe qu’ils considèrent tellement faible qu’ils peuvent tout s’autoriser…

C’est oublier que l’amour n’est jamais aussi libre que lorsqu’il est éduqué ; Pierre Benoit est de ceux qui l’ont si bien écrit. Peut-être serait-il souhaitable de le relire à nouveau.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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