14 avril 2020

Savoir extraire de l’os sa substantifique moelle

Par Jean-Pierre Brun

En cette période martiale, et pour donner suite à l’appel à l’unité de notre président, il me paraît tout à fait opportun de solliciter nos anciens « qui en ont connu d’autres », pour leur expérience et surtout leur sagesse, afin qu’ils nous permettent de franchir les obstacles qui se dressent encore devant nous.

Pour ma part, je me référerai à Pierre Dac, l’un des pères fondateurs de l’école chaposophique dite de « L’os à moelle », maître sans lequel je n’aurais jamais atteint cette notoriété de pédicure de l’âme qui est la mienne (en période de confinement on ne saurait être mieux servi que par soi-même).

Pierre Dac

Concernant nos gouvernants qui, pour trouver la parade à ce mal qui répand la terreur, se passent la cervelle à cet alambic, improbable distillateur artisanal d’une solution… hydroalcoolique ou autre, qu’ils n’hésitent pas hisser leur imagination au pouvoir. Surtout qu’ils n’oublient jamais qu’une belle idée qui n’aboutit pas vaut mieux qu’une mauvaise qui voit le jour et que rien n’est jamais perdu tant qu’il reste quelque chose à trouver.

Afin de faciliter le contrôle des dérogations prévues en matière de déplacement des piétons, il est suggéré au ministre de l’intérieur de décréter que les trottoirs d’en face seront désormais et sans exception, situés de l’autre côté de ceux auxquels ils font vis-à-vis.

Pour optimiser l’étanchéité de nos frontières désormais rétablies, s’impose une surveillance routière sans faille. Pour faciliter ce type de contrôle, il lui est recommandé d’imposer que les coffres et malles arrière des voitures soient désormais placés à l’avant des véhicules.

Afin que la porte-parole du gouvernement puisse mieux convaincre (sinon apaiser et consoler son auditoire en cette trop rude période), il est opportun de lui rappeler que s’il est bon de ne rien dire avant de parler, il est encore plus utile de réfléchir avant de penser. Encore que, tout au long de ces heures qui n’en finissent pas, parler de rien c’est déjà quelque chose.

Il n’y a jamais eu autant de mises en garde contre ces fameuses fake-news (des fausses nouvelles pour les séniles rétrogrades dont je suis). Pourtant une erreur peut devenir exacte, selon que celui qui l’a commise s’est trompé ou non. L’histoire de l’humanité est là pour le prouver et il n’y a là pas de quoi faire tout un raoult.

À écouter certains « sachants » s’étriper sur les plateaux de télévision on peut vérifier, en temps réel et sans avoir à recourir à l’irremplaçable preuve par neuf, que ce qui divise les hommes multiplie les différents.

Et soyons convaincus que ce théorème auquel rien ne doit être ni additionné ni soustrait, ne relève en rien d’une quelconque mathématique moderne et encore moins d’une improbable géométrie dans les spasmes.

Les journalistes de l’audiovisuel n’ont aucun complexe à avoir devant la déferlante d’opinions contradictoires qui s’abat sur les plateaux : ceux qui ne savent rien en savent toujours autant que ceux qui n’en savent pas plus qu’eux. Certes, si tous ceux qui croient avoir raison n’avaient pas tort, la vérité ne serait pas loin.

Quelques débatteurs audacieux se disent même capables de fixer des échéances à la crise. Ils devraient se rappeler que toute chose finie n’est jamais entièrement achevée tant qu’elle n’est pas complètement terminée.

Après les avoir entendus débattre dans les premiers jours de la pandémie, l’auditeur attentif est en droit de se poser une question essentielle : « Comment différencier l’état de sa belle-mère clouée au lit par une bonne grippe, de celui de son meilleur ami victime d’une mauvaise grippe. »

Y aurait-il quelque chose de grippé dans le référentiel médical ?

À zapper les chaînes d’information et les stations radiophoniques, me revient un constat proféré par Krassos de Corinthe trois siècles avant Jésus-Christ ou par el senor Lopez pharmacien de garde à Santiago du Chili (ma mémoire confinée me ferait-elle soudain défaut ?) : « Quand on voit ce que l’on voit, que l’on entend ce que l’on entend et que l’on sait ce que l’on sait, on a raison de penser ce que l’on pense ».

S’impose alors une évidence : à quoi servirait l’intelligence si l’imbécillité n’existait pas. C’est ce qui prouve que le crétin prétentieux ne peut être que celui qui se croit plus intelligent que ceux qui sont aussi bêtes que lui.

À l’usage des bobos parisiens qui souhaiteraient vivre le confinement dans leur résidence provinciale il est conseillé l’utilisation du nouvel indicateur des chemins de fer.

Ses horaires à chiffres mobiles permettent à chacun de régler à sa convenance, heures de départ et d’arrivée. Pour les insomniaques, se référer plus spécifiquement à l’indicateur Athalie et son horaire d’une profonde nuit.

Toujours plus nombreux, hélas, sont les citoyens mécontents mais néanmoins prudents, soucieux de meubler leur isolement en adressant des lettres anonymes à des ministres ou secrétaires d’État pour dénoncer leurs carences.

On ne saurait trop leur recommander de joindre à leur envoi un timbre pour la réponse. Rien ne doit être négligé pour contribuer à réduire les dépenses d’un État impécunieux Et pour les plus vindicatifs qui s’en remettraient à quelque Tout-Puissant pour sanctionner leur politique défaillante, qu’ils sachent que la justice immanente est très rarement imminente.

Enfin, les adeptes de la méditation transcendantale, pourront ruminer l’étrangeté de ces « affections », qu’elles soient les plus profondes comme les plus virales. Curieux mot qui recouvre aussi bien un attachement, une amitié et une tendresse, qu’une maladie grave, aiguë et chronique. La langue française aurait-elle, elle aussi, ses raisons que la raison ne connaît pas.

Couchez sur le papier les fruits de votre réflexion sur ce thème cela occupera le vide insondable de vos journées d’enfermement. Les copies seront ramassées sous quarantaine.

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