26 janvier 2019

Ce que l’affaire Benalla ne révélera pas

Par Henri Feng

Parfois, l’intuition philosophique peut faire valoir ses droits par rapport aux déductions journalistiques. Ceux qui sont censés relater les faits semblent abdiquer devant le cas Benalla. L’ex-« chargé de mission » (dixit l’Élysée) natif d’Évreux (en 1991) et d’origine marocaine a eu une enfance chahutée. Son père qualifié de violent aurait tenté de l’enlever, à trois reprises, pour le ramener à sa mère patrie. À l’évidence, Alexandre « Marouane » est un dur à cuire et ne s’est pas privé pour en faire montre lors de sa deuxième audition par la commission des lois du Sénat (cliquez ici).

Le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, va auditionner Alexandre Benalla…

Le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, va auditionner Alexandre Benalla…

Ainsi, le Rastignac attitré de la Macronie a parfaitement exécuté les plans de ses avocats (Pierre Haïk et Jacqueline Laffont forment un couple proche de la Sarkozie, comme le mentionne l’article de Benoist Fechner et de Laurent Léger dans un article de L’Express publié le 27 septembre dernier). Ces derniers l’ont protégé des pièges possiblement tendus par cette commission présidée par Philippe Bas, ancien secrétaire général de l’Élysée sous Jacques Chirac.

En vrai professionnel du poker menteur, l’ex-« épaule du Président Macron » n’a pas plié et est même parvenue à tordre le bras à un Bas de plus en plus agacé. En se réfugiant derrière le statut de « témoin assisté » obtenu après sa sortie de garde à vue (le 18 janvier), il était en position de refuser sans vergogne de répondre aux sénateurs.

De fait, l’ancien chauffeur incontrôlable de Bercy (sous la direction d’Arnaud Montebourg) a clairement humilié « des petites personnes qui n’ont aucun droit » (selon ses dires du 11 septembre), et à travers eux, l’ensemble de la République française. Assurément, la Sarkozie veille au grain pour la Macronie.

En philosophie, la vérité se situe au-delà de ce qui se joue et de ce qui se voit. D’abord, Bas n’a plus que faire du personnage Benalla ainsi que de ses facéties qu’on ne compte plus depuis le 1er mai 2018 ; les dossiers de presse sur le sujet étant développés à foison depuis cette date par plusieurs sites d’information (comme Mediapart par exemple). Bas veut surtout sauver le Sénat que Macron projette de supprimer à moyen terme. Le président de la chambre haute, Gérard Larcher, joue également sa peau dans cette affaire. Bas n’a de cesse de déclarer aux médias combien sa commission d’enquête a du sens au niveau institutionnel.

Par ailleurs, les politiques et les journalistes font preuve d’une hypocrisie crasse dans cette affaire : Benalla fait ce qu’il a à faire sans que cela doive relever du « Secret-défense ». Le reconnaître serait simplement discréditer l’État français dans ses pratiques les plus sombres depuis Jacques Foccart, le Monsieur « Françafrique » du Général de Gaulle. Le mythe de la transparence prend ainsi un sacré coup à l’ère des images à outrance. Comment ne pas comprendre que tout État démocratique se plaît à employer des hybrides, voire des agents doubles ? Ni flic ni voyou, mais gardien du Temple.

Il ne faudrait pas oublier ce que Saïd Bouteflika, frère et conseiller spécial du Président algérien, avait dénoncé en février 2016 ; à savoir : la « marocanisation de la vie politique française ». À coups de « Go fast » (livraisons massives de haschich par voie routière à une vitesse vertigineuse) et d’achats du silence des journalistes (selon l’article de Marie Verdier publié dans La Croix du 28 août 2015), le Maroc sait protéger ses intérêts auprès des élites françaises. Dans tout ça, qui est le calife à la place du calife ? Mohamed VI ou Emmanuel 1er ?…

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