28 mai 2019

Europe, Europe, Europe, morne plaine

Par Richard Dessens

Ça, c’est fait ! La vie peut reprendre son cours normal, Emmanuel Macron son programme en accéléré et l’Union européenne sa course folle destructrice. Rien ne changera par rapport à la situation précédente avec quelques écologistes en plus et une poignée de nationaux populistes dispersés en trois groupes faméliques.

europe

Le « raz-de-marée » national-populiste n’a pas eu lieu : quelques élus en plus ici, quelques autres en moins là, stagnation ailleurs. Au final, les peuples bien informés et mis en condition, ont voté massivement (avec « seulement » 48 % d’abstentions en Europe comme en France) pour la « droite », le « centre » et la « gauche » comme d’habitude, à epsilon près et avec une redistribution entre le PPE, les sociaux-démocrates et l’AELE (groupe « macronien »).

En France, le RN arrive en tête de très peu, et malgré un million de voix supplémentaires par rapport à 2014, baisse en pourcentage. Les 200 000 voix qui le séparent de LREM donnent un goût amer à cette courte victoire qui a frôlé la défaite et qui rend triomphants LREM et les élites qui martèlent le fait que finalement 70 % des électeurs ont voté pour l’Union européenne actuelle. Et c’est malheureusement vrai. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes.

Enfin, l’impossibilité de convergences entre les différents nationaux-populistes obsédés par le mythe de souverainetés nationales étroites, obère gravement l’impact d’élections qui auraient pu aboutir à un groupe dominant de plus de 170 députés « anti-UE » qui s’éclatent finalement en trois groupes d’une cinquantaine de députés sans pouvoir. Cette situation montre encore une fois qu’une Europe des souverainetés d’États-nations traditionnels est impossible à construire pour assurer son devenir. Une Europe fédérale des peuples est la seule issue à une Europe qui va s’enlisant de plus en plus dans ses contradictions à la plus grande joie des puissances économico-financières mondialistes.

En revanche la véritable poussée électorale vient des Écologistes dont la principale caractéristique est de se situer à gauche voire à l’extrême gauche avec un zeste de snobisme bobo de bon aloi et un engouement à la mode d’une partie de la jeunesse qui succède d’une certaine manière aux anciens gauchistes et pacifistes d’antan.

Le représentant du WWF interrogé sur Europe 1 répondait tranquillement à une auditrice « qu’on ne peut qu’être de gauche quand on est écologiste »… L’écologie politique n’est qu’une branche habile d’une idéologie politique droit-de-l’hommienne, « humaniste », internationaliste, adepte d’une mixité généralisée, et rêvant d’un monde à 15 ou 20 milliards d’humains.

En réalité, l’écologie politique idéologique qui triomphe actuellement est une superbe mystification qui fait saliver tous les partis politiques traditionnels. L’écologie politique est en fait le contraire de la protection de la Nature. L’écologie politique officielle met l’homme au centre de ses préoccupations là où une véritable écologie met la Nature elle-même au premier plan. Et cela change tout fondamentalement.

L’objectif devrait être de rétablir les équilibres naturels, notamment en termes de démographie humaine comme animale, sur un même plan. Intégrer comme une évidence idéologique de progressistes un développement humain au prix d’une quasi-disparition des démographies animales et de la destruction de la flore et des ressources que nous offre la Nature, est la ligne effective des Écologistes quoi qu’ils en disent. Leur « politique » ne peut mener qu’à cette conclusion. Tout comme l’idée d’un progrès perpétuel est la solution prônée par ces Écologistes aux propos prétendument incontournables parce que culpabilisants et alarmistes.

Si la situation du monde et de la Nature est en effet devenue dramatique, ce ne sont certainement pas les utopies idéologiques des Écologistes qui apporteront des solutions. Mais ils ont réussi à enfermer tout débat (s’il en existait un…) dans une alternative entre eux et les saccageurs de la Planète incarnés par tous ceux qui sont leurs adversaires politiques. Alors que l’écologie devrait être un sujet transversal totalement déconnecté de tout partisanisme politique d’ailleurs largement mis à mal depuis quelques années par ailleurs. Mais le discours de M. Jadot le soir de son « triomphe » (à 13 %…) était consacré en partie à fustiger l’« extrême droite » et le danger du chaos représenté par le Rassemblement national.

Autrement dit si vous votez pour le RN vous n’avez pas le droit d’être écologiste. De même si vous défendez la cause animale vous devez voter pour le Parti animaliste, proche et d’ailleurs assimilé à EELV. Cette dialectique est insupportable et malsaine mais porte ses fruits électoralement.

La démographie humaine galopante est la seule catastrophe écologique qui entraîne toutes les autres. Mais de cela les Écologistes ne veulent tenir aucun compte idéologiquement.

Au terme de la période électorale qui s’achève, le constat ne peut qu’être désolant : l’Europe s’enlise dans une morne plaine désolée et fait les yeux doux aux nouveaux pacifistes babacool mondialistes incarnés par des « Verts » qui se renforcent dans leurs principes politiques mortifères.

La route risque d’être longue pour libérer les peuples et rétablir les véritables équilibres naturels. En espérant qu’elle ne sera pas coupée trop tôt.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :