14 novembre 2019

Élections en Allemagne et en Espagne : rien ne va plus !

Par Richard Dessens

Les récentes élections régionales ou nationales en Allemagne et en Espagne font de plus en plus ressortir le malaise des démocraties libérales et l’incertitude inquiétante qui pèse sur l’Europe.

Après les élections allemandes régionales de septembre (en Saxe, l’AfD recueille 27,5 % des voix [+ 17,7 points] ; dans le Brandebourg, 23,5 % [+ 11,3]), celles en Thuringe fin octobre confortent la poussée extraordinaire de l’AfD avec 23,5 % (+ 12 %). Le parti national-populiste devient la deuxième force politique dans l’ex-RDA (avec entre 19 à 27 % des voix) et avec 9 à 12 %, la 4e force politique à l’ouest. L’AfD double ses voix, mais se stabilise autour de 12 % en moyenne nationale.

L’Allemagne déjà ingouvernable par une alliance nationale discréditée par l’effondrement du SPD et l’affaiblissement de la CDU, s’enfonce dans des divisions qui font ressortir des Verts puissants à l’ouest, Die Linke (gauche radicale de type mélenchoniste) dominant à l’est avec sur ses talons l’AfD en pleine ascension. CDU et surtout SPD sont en pleine déliquescence partout.

En Espagne, le tout jeune parti VOX passe de 9 à 15% des voix aux élections législatives du 10 novembre, et de 24 à 52 députés (sur 350). Il fait plus que doubler la mise et devient la troisième force politique dans une Espagne divisée et toujours sans majorité. Immigration sauvage et séparatisme catalan quasi insurrectionnel n’y sont pas pour rien dans une Espagne où unité et identité sont un combat multiséculaire. Là encore des alliances improbables se dessinent ou encore la constitution d’un gouvernement minoritaire fragile et incertain mené par le PSOE (socialiste).

Le score relativement modeste de VOX aux élections européennes de mai 2019 (10 %) ne l’a pas empêché de peser en soutenant le PP (droite type LR) et Ciudadanos (centre-droit) pour leur permettre, comme en Andalousie, de gouverner les régions de Madrid et de Murcie et de reprendre la mairie de la capitale à la gauche.

Cette alliance honnie par nos élites officielles qui déplorent l’absence du fameux « cordon sanitaire » dont la France et l’Allemagne s’enorgueillissent, entre la droite dite « républicaine » et les populistes souvent traités par leur communication alarmiste et primaire commode de néo-nazis ou de néo-fascistes, existe pourtant, pour le moment, en Espagne. Mais l’Espagne est d’ailleurs accusée de n’avoir pas fait son « devoir de mémoire » vis-à-vis du franquisme.

Les Socialistes au pouvoir ont fait pourtant un « geste » : le transfert du corps du Caudillo du Valle de Los Caidos, mausolée de réconciliation à soixante kilomètres de Madrid, vers un cimetière madrilène est en cours, dans l’attente des recours de la famille de Francisco Franco. Il faut noter qu’au Valle de Los Caidos (vallée de « ceux qui sont tombés » pendant la Guerre Civile de 1936/1939), reposent 20 000 Nationalistes et 10000 Républicains dans un symbole de réconciliation voulu par Franco. Ce qui n’empêche pas la bien-pensance espagnole de vouloir le détruire en y extirpant Franco, en rouvrant les blessures passées. Devoir de mémoire oblige.

En attendant les élites officielles européennes et la grande presse unanime hurlent au retour du franquisme, comme elles frémissent au retour d’Hitler en Allemagne. En pire certainement.

En réalité, cette redistribution politique en Europe montre que les enjeux politiques traditionnels ont muté. Les grandes priorités ressenties sont aujourd’hui l’appauvrissement des peuples, leur identité, la menace palpable au quotidien de peuples venus d’ailleurs et décidés à imposer leur mode de vie, enjeux devenus fondamentaux et préoccupants faisant passer les programmes des partis traditionnels, portant sur des variantes à la marge, et obsédés par le tout économique, minimisant béatement les réels dangers contemporains, au second plan.

La réaction des peuples, selon les sensibilités, fait se reporter leurs votes sur ceux qui proposent des solutions claires à des problématiques graves, que ce soit les Écologistes, la gauche radicale ou les Nationaux-populistes. Lorsque les enjeux sont majeurs les solutions ne peuvent qu’être radicales.

Lorsque la maison européenne bout, l’eau tiédasse des partis modérés est sans effet.

En réalité, ces mouvements reflètent les mêmes craintes exprimées par des canaux différents mais pas si éloignés qu’on ne pourrait le croire. En outre, ces mouvements se retrouvent maintenant dans la plupart des pays européens, renforcés par la poussée, encore relative, des régionalismes, voire des séparatismes, qui évoquent alors le discrédit lent et progressif des États-Nations traditionnels, comme si les vieilles structures nées au XIXe siècle (États-Nations et partis politiques de « droite » et de « gauche ») périclitaient au rythme d’une mort cérébrale patente.

Dans une Europe où des États sont dirigés par des « Populistes » détestés, où de nombreux autres ont placé ces partis en deuxième ou troisième force politique, seule la France continue par la voix de M. Macron à stigmatiser haineusement la « lèpre » nationaliste pendant que des milliers de manifestants défilent derrière des femmes voilées au son de « Allah Akbar » et sous des banderoles proclamant : « L’islamophobie est partout, l’Islam aussi. »

En effet, ils le disent eux-mêmes. Et tout cela, la veille du 11 novembre. Tout est dit par ceux qui rêvent d’un retour à l’Espagne de 711.

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