11 avril 2018

Québec : la diversité religieuse soulève de nouveaux problèmes

Par Rémi Tremblay

Contrairement à la France, le Québec n’a pas adopté la laïcité. Société profondément catholique jusque dans les années soixante, le Québec et ses institutions se sont graduellement déchristianisés, mais la laïcité ne fut pas pour autant adoptée malgré les efforts du Parti québécois en ce sens. Aujourd’hui, il va de soi que les hôpitaux et les écoles sont gérés par l’État plutôt que par le clergé, mais la diversité religieuse soulève de nouveaux problèmes.

Deux associations de défense des droits et des musulmans ont engagé une procédure judiciaire pour suspendre une loi provinciale interdisant d’avoir le visage couvert dans les administrations publiques au Québec. / Anne Levasseur/AFP.

La semaine dernière, un élu de la ville de Montréal, Martin Rotrand, exprimait son désir de voir des policiers municipaux arborer turban ou hidjab. La mairesse de Montréal Valérie Plante, semblable en plusieurs points à Hidlago, ne ferma pas la porte et abonda dans ce sens, d’autant plus qu’en 2016, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) s’était montré ouvert à une telle éventualité.

Dans le reste du Canada, ce genre d’accommodements ne pose pas problème : depuis 2016, la Gendarmerie Royale du Canada permet le hidjab – le turban est permis depuis 1990 – et dans diverses grandes villes comme Calgary, Edmonton ou Toronto.

Mais le Québec n’est pas le Canada et si ce symbole est anodin pour les citoyens du reste du Canada qui ont en majorité très bien intériorisé le concept de multiculturalisme, il reste un symbole étranger dans la Belle Province.

Pour la grande majorité des Québécois, le voile islamique reste un symbole de soumission de la femme comme le disait Nathalie Roy de la Coalition Avenir Québec en août 2016 lorsqu’elle affirmait que « le voile islamique ne sert qu’à asservir et soumettre les femmes, et devrait de ce fait être banni de l’uniforme policier ». Pour d’autres, il s’agit en quelque sorte de l’invasion du domaine public par un symbole vestimentaire conquérant.

On peut également ajouter que le fait qu’un tel signe religieux soit arboré par un policier qui représente l’autorité peut laisser planer des doutes quant à son impartialité. Après tout, ce vêtement indique qu’il place sa religion au-dessus de tout, y compris des lois nationales. Dans le cas de l’Islam, le fait que les Musulmans aient le droit de mentir en vertu de la Taqiya soulève encore plus de questions éthiques.

La population québécoise a donc réagi négativement à la sortie du conseiller Rotrand et peu semblent être en accord avec Justin Trudeau qui considère les symboles religieux dans les forces de police comme un « atout ». Les partis québécois d’opposition ont dénoncé ce possible accommodement religieux, mais le Parti libéral de Philippe Couillard a refusé de se mouiller mentionnant seulement qu’interdire le voile serait illégal. Une façon pour Couillard de ménager la chèvre et le chou en cette année électorale : ne pas choquer les communautés ethniques qui appuient son parti, sans s’aliéner la population « de souche » qui condamne une telle ouverture.

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Harfang avril-mai 2018

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