5 novembre 2016

Le parti politique Oui au Pays catalan

Par Euro Libertes

Le rendez-vous était fixé le samedi 15 septembre à 15h au cinéma Méga Castillet de Perpignan. Pas moins de 250 personnes été présentes pour assister à ce qui devait être l’événement de la rentrée politique en Pays catalan. C’est deux fois moins de participants que ce qui était annoncé sur les réseaux sociaux.

Une erreur stratégique pour les inscriptions ?

Oui selon certains militants présents. Selon eux l’accès au congrès devait être gratuit, ou bien à cotisation symbolique pour inciter à la mobilisation. Une idée très éloignée des 10 euros de droit d’entrée qui incluait la carte d’adhésion pour 2016 frappée de la mention « membre fondateur ». Là aussi certains « membres historiques » du collectif n’ont pas apprécié cette distribution de « lauriers » non mérités. Question de style.

Un mois après la manifestation monstre du 10 septembre dernier qui a rassemblé plus de 10 000 personnes dans les rues de Perpignan, pouvons-nous penser que le nouveau parti catalan a gagné le match ?

Il a tout du moins marqué un essai, et cela malgré une défection, selon nos sources, d’une quarantaine de jeunes gravitant autour du collectif Agissons mené par le militant centriste et localiste Joan Nou, dont l’absence fut grandement remarquée. C’est sans compter sur le vide abyssal de l’extrême gauche catalane qui a préféré déserter (faute de militants ?) les sièges de la salle où se déroulait le congrès.

Un « staff » issu de la société civile, mais pas que…

A la tribune se sont succédés des politiques connus désormais depuis l’affaire du « nom » de la région, comme le viticulteur et maire UDI de Fourques Jean Luc Pujol et Annabelle Brunet avocate et adjointe UDI à la mairie de Perpignan, conseillère départementale. Au côté de ces militants de la première heure dans le collectif, et également membre du bureau politique, nous avons pu compter Agnès Parayre, mairesse de Lamanère, Pierre Bataille, maire de Fontrabiouse, le talentueux Jean-Marie Roger, militant syndicaliste agricole qui a fait une intervention remarquable sur les capacités de développement du tissu économique local en matière agricole, production-transformation-circuit court. Moins connus mais membres de ce même bureau politique : Philippe Simon qui s’était déjà présenté aux dernières municipales sur Perpignan au côté de Joan Nou sur la liste les Jeunes Engagés, Georges Francès responsable associatif et transfuge du Parti Socialiste suite à la politique anti-catalane menée par ses cadres, Joaquim Fernandez, Alexis Abat, Nathalie Denis, Terenci Vera, Fabienne Meyer (Républicaines Engagées), Damien Albanell, et sans oublier le très médiatique et non moins controversé Jordi Vera président de la formation nord catalane, centre gauche ou centre droit selon le sens du vent, CDC.

Un nouveau parti pour quels objectifs ?

Si le programme en termes de culture catalane, d’obtention d’une Collectivité Territoriale Unique, et du développement du tissu économique local est ambitieux et empreint de bon sens, une question se pose : Comment supplanter les autres partis politiques parisianistes ? Véritable machine de guerre électorale, tant d’un point de vue financier que du réseau tissé depuis des années. Aucune note sur l’insécurité ainsi que les questions liées aux gènes engendrées par une immigration galopante dans notre département, questions qui font de ce territoire une terre bénie pour le Front National. Dans un tel contexte quelle stratégie sera mise en place par ce nouveau parti catalan ?

Les identitaires catalans également présents

Pour terminer, si la vieille garde catalaniste était absente ce jour-là, nous avons pu remarquer la présence du leader identitaire Llorenç Perrié Albanell accompagné par son équipe, qui nous a informés de la tenue d’une conférence de presse le 5 novembre prochain non loin de Perpignan. Dans quel but ? La présentation d’un mouvement politique 100 % nord catalan, identitaire et autonomiste. Un mouvement qui se veut d’action et de proposition. L’objectif est de combler également un vide récurent dans les milieux catalanistes qui est celui de la dénonciation de l’immigration massive.

Article paru sur le site Lengadoc Info.

Vous avez aimé cet article ?

EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Partager :