21 novembre 2016

Les minorités raciales et le futur départ de Trump

Par Nicolas Bonnal

Tim Carney, journaliste américain, souligne que le petit blanc de Pennsylvanie qui avait voté Obama en 2008 a voté Trump en 2016. Voilà pour le soi-disant racisme du petit blanc. Il restera chômeur non recensé.

Ceci dit, le vote des noirs en faveur de Clinton s’est monté à 92 %. Le vote musulman en faveur de Hollande était identique, 93 %, et c’est pour cela que Nicolas Sarkozy fut défait. Les latinos votent démocrate à 70 % et les Asiatiques aussi votent démocrate (73 %), alors qu’on les prétend de droite.

Le PS observe la même stratégie que le parti de la lointaine cousine de Hollande. Sarcler son électorat de souche pour le remplacer par un électorat de couleur, orange par exemple, celui qui veut mettre le président républicain à la porte au nom de la démocratie et faire de Donald Trump un nouveau président ukrainien, un nouveau Ianoukovitch.

Car on est en démocratie occidentale, c’est-à-dire que le candidat qui n’est pas dans la ligne de la clique des minorités milliardaires et mondialistes doit ficher le camp.

Sachant en effet qu’une minorité vote à 90 % en votre faveur, vous avez grandement intérêt à la favoriser, à la laisser grandir. Et vous serez réélu. Cela sonne comme une fable de La Fontaine. Selon que vous serez…

Voici ce que dit le politiquement incorrect Emmanuel Todd au journal Médiapart : « Les démocrates sont les partisans d’une société post-démocratique. La force électorale de l’Amérique impériale représentée par Clinton est constituée d’un groupe supérieur assez massif croyant à la globalisation, allié à Wall Street et disposant d’un mercenariat électoral captif, les minorités. Le simple fait que les classes moyennes et le prolétariat noirs votent de la même façon montre du reste que la question raciale n’est pas résolue. »

Alliance des minorités et du grand capital, du rapper black et de Soros (son nom veut dire cercueil en grec). Merci de nous le dire.

Todd encore : « Le pari démocrate repose sur l’espoir d’une évolution démographique : l’importance des minorités, alors que l’Amérique de Trump ne reposerait que sur une minorité blanche. Mais la rhétorique des minorités produit des effets de surmobilisation blanche (le corps électoral est encore au 3/4 blanc). Les Noirs qui votent démocrate votent contre leur intérêt économique. »

En effet, les Noirs ne savent pas qu’ils votent pour ceux qui les ruinent. Sous Obama-Yellen-Clinton, les 0.1 % les plus riches ont autant que les 90 % les plus pauvres.

Le problème racial en Amérique a été étudié par Tocqueville (le noir est infantilisé, l’indien marginalisé). Il subsiste, comme le rappelle Emmanuel Todd : « La démocratie américaine est une démocratie raciale fondée sur la solidarité du groupe blanc contre les minorités indienne et noire. La notion de race semblant indépassable, la déségrégation issue des lois civiques a déstabilisé le système démocratique américain. Le Parti républicain s’est redéfini comme un parti blanc. »

Si le honni Donald est démissionné, ou se fait tuer, on célébrera ce haut fait comme une révolution orange américaine ; après « on » pourra reprendre les traités de commerce et atomiser la Russie.

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