8 avril 2019

L’heure en Europe

Par Georges Feltin-Tracol

À 2 heures du matin, ce dimanche 31 mars, il sera 3 heures, suite au passage de la France et des autres États du continent européen à l’heure d’été. L’entité eurocratique décida par une directive de 2001 d’harmoniser les dates du changement horaire, soit les derniers dimanches de mars et d’octobre, afin de faciliter les transports, les communications et les échanges. Or, en septembre 2018, l’ineffable Commission supposée européenne a publié une nouvelle directive fixant pour 2021 la fin possible du changement horaire saisonnier. Le texte laisse aux États membres la décision finale d’adopter soit l’heure d’été, soit l’heure d’hiver. Il en a découlé une consultation facultative des Européens tant au niveau continental qu’à l’échelon national sur Internet.

Cependant, modifier ce changement bi-annuel et le confier aux États membres suscite d’inévitables divergences. En effet, le Portugal, Chypre et la Pologne réclament l’heure d’été du 1er janvier au 31 décembre. La Finlande, le Danemark et les Pays-Bas souhaitent, eux, une année entière passée à l’heure d’hiver. La France et l’Allemagne tergiversent comme d’habitude et dissertent sur ce choix cornélien. Si l’Hexagone se met à l’heure d’été, les Brestois verront le Soleil se lever à 10 heures du matin, le 20 décembre. Si la France préfère l’heure d’hiver, le Soleil se couchera à Strasbourg vers 20 h 20, le 20 juin… Du fait d’une distance supérieure à mille kilomètres entre ces deux villes, l’écart solaire est presque d’une heure.

L’heure unique annuelle s’applique déjà en Turquie depuis 2016, au Bélarus, en Géorgie et en Arménie depuis 2012, et en Russie depuis 2014. Ankara a conservé l’horaire estival tandis que Moscou a gardé l’heure hivernale. Rappelons que du fait de son immensité, la Russie reste l’État qui cumule le plus grand nombre de fuseaux horaires successifs (11) et ce, malgré une tentative en 2010 d’en supprimer deux. Toutefois, c’est la France avec son vaste domaine maritime sur tous les océans qui compte 14 fuseaux horaires (la seule Polynésie française est traversée par trois fuseaux horaires).

Les États-Unis d’Amérique s’étendent sur six fuseaux horaires dont les limites ne coïncident pas avec les frontières administratives des États fédérés. Par exemple, dans la bande occidentale de la Floride à proximité de l’Alabama, la ville de Niceville a une heure d’écart par rapport à Miami. Mieux encore, les États du Dakota du Nord et du Sud sont traversés par une ligne de changement horaire. Vu le cadre fédéral étatsunien, chaque État fédéré est libre d’avancer d’une heure au printemps et de la reculer en automne, quitte à déplaire aux transports. La perspective d’une « mosaïque » horaire en Europe inquiète déjà les compagnies aériennes, ferroviaires et routières, ce qui est risible alors que tout se numérise et qu’on place autant d’espoirs fallacieux dans l’intelligence artificielle.

Les sondages qui mentionnent ce sujet crucial montrent que les Français pencheraient pour l’heure d’été annuelle (on voit bien là leur esprit jouisseur). Et si ce débat s’achevait en référendum ? Mais plutôt qu’un choix binaire (l’heure d’été contre l’heure d’hiver), pourquoi ne pas proposer aux électeurs hypermotivés un bulletin pour le statu quo, un deuxième pour la seule heure d’été, un troisième pour la seule heure d’hiver et un dernier en faveur de l’heure solaire ?

Sans aller jusqu’à l’heure byzantine en vigueur dans quelques monastères orthodoxes du Mont Athos, l’Europe a suivi le rythme solaire pendant des siècles. Y revenir serait un bel exemple concret d’abandon de la Modernité. C’est en effet le rebelle américain Benjamin Franklin qui proposa en 1784 dans Le Journal de Paris de décaler l’horaire afin de profiter de soixante minutes supplémentaires d’ensoleillement. Personnalité rationaliste exaltée typique des Lumières, Benjamin Franklin commençait ainsi un long et patient travail de sape des traditions européennes. Puisqu’il est maintenant temps d’éteindre les abjectes Lumières, passons enfin à l’heure du Soleil invaincu !

Bonjour chez vous !

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :