7 septembre 2016

La catastrophe Bergoglio

Par Nicolas Bonnal

 

J’ai toujours défendu le catholicisme ; mais il y a un moment où il faut sortir corde et fouet pour chasser les intrus et les lâches qui les accompagnent. Les fidèles de Serge de Beketch, ancien directeur du Libre Journal de la France courtoise, savent de quoi je parle.

Bergoglio, devenu le Pape François, ruine ce qui reste de catholicisme romain dans la royale indifférence de ses ouailles. Certes la fréquentation s’est effondrée à Rome, mais qui se lève contre Lui ? Pas même le vieux Ratzinger qui accepta de se faire remplacer sans broncher. À moins qu’il ne soit détenteur d’un quatrième secret mollasson de Fatima…

De même, qui se levait contre les profanations des Femen ou des Act’up ? On baisse les yeux, et on passe à autre chose, telle est la devise du catholique postmoderne, cadre dans telle multinationale, qui médite son prochain pèlerinage fluo, tout en envoyant sa fille étudier à Melbourne. Car on est un bourgeois ou on ne l’est pas. Devenu ici une religion de notable au siècle des possédants, le catholicisme s’accommode à merveille de la mondialisation ploutocratique à la sauce réfugiée. Le populo est invité comme en Argentine à se convertir à l’évangélisme mitonné par la CIA ou bien aux rythmes lucifériens de Lady Gaga !

Évoquons l’illustre polémiste Léon Bloy que ce néo-pape de Rome estime. Lui aussi avait à en dire sur le « catho-bourgeois » des temps de l’apocalypse zen ou bio que nous traversons. Dans le chapitre VI de Belluaires et porchers, il s’en prend à la figure renommée de Goncourt, qui donnera son vain nom à la non moins vaine académie que l’on sait, et il dénonce ce déluge de phrases qui marque notre monde sans fin, sans dignité et sans projet : « Le Messie ne s’appellera plus le Verbe, il se nomme désormais la Phrase. C’est la caricature de l’Infini, c’est l’infécondité même déclarant son antagonisme à la Parole Initiale qui fit éclater les douves de l’ancien chaos. »

Quant aux phrases de Bergoglio avec les Soros, Peres, Sachs, Klein & Co, on n’en parlera pas. Si ! On ajoutera qu’il reçoit Zuckerberg ou DiCaprio sans recevoir les familles catholiques. Et elles s’écrasent comme d’habitude.

Puis Bloy s’en prenait avec véhémence à la célébrité qui entoure le prisé Goncourt : « Je n’avais en vue que l’Idolâtrie littéraire dont ce vieillard est le somnambule pontife et j’estime que ce culte est la plus évidente manifestation diabolique. »

« Le pape, vieille idole que l’on encense par habitude », disait déjà Montesquieu qui ne se faisait plus beaucoup d’illusions sur le bien-fondé de la catholicité moderne. Cela se maintiendra, dira Jules Michelet, à cause de l’éducation et de l’habitude !

Et quant à la nullité de la meute tranquille des catholiques d’aujourd’hui, il me semble que dans les lignes suivantes, et de sa plume initimable, Bloy lâche le morceau : « Et ce cortège est contemplé par un peuple immense, mais si prodigieusement imbécile qu’on peut lui casser les dents à coups de maillet et l’émasculer avec des tenailles de forgeur de fer, avant qu’il s’aperçoive seulement qu’il a des maîtres –, les épouvantables maîtres qu’il tolère et qu’il s’est choisis. »

C’est Houellebecq qui parle cruellement de l’électeur catholique moyen de François Bayrou, rassuré par sa bêtise (celle de Bayrou, mais le catho adore déjà Juppé, faites-lui confiance). Le cinéaste soviétique Tarkovsky se demandait comment le clergé romain pouvait tolérer les horreurs esthétiques de ses musées romains. Mais déjà Huysmans dénonçait « l’appétit de laideur qui déshonore l’Église. »

Un siècle après ce maître, ne serait-il pas temps qu’un débat ait lieu, et qui n’aboutisse pas encore à une impasse lefebvriste ?

On termine par ce jugement de Bloy qui valait son pesant d’or : « Toutes les formes imaginables de l’imprécation ou du sarcasme furent appliquées inutilement à cet Achille du mensonge qu’on supposait invulnérable, et qui avait fini par décourager le Mépris. »

Ce Bergoglio décourage certes le mépris, mais cela ne suffit plus. Il est l’arbre qui cache le désert, « ce désert qui croît » disait Nietzsche.

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