19 août 2018

Interview d’Ester Gallego, présidente du parti Som Catalans

Par Lionel Baland

Propos recueillis par Lionel Baland

Ester Gallego est la présidente du parti Som Catalans. Lionel Baland l’a interrogée pour EuroLibertés à propos de la situation en Catalogne.

Som Catalans

Pouvez-vous nous dire qui vous êtes et quel est votre parcours politique ?

Je suis la présidente de Som Catalans, ainsi que le délégué en Catalogne de l’association Femmes contre l’islamisation dirigée par la Sénatrice du Vlaams Belang (Flandre-Belgique) Anke Van dermeersch.

D’un point de vue politique, je suis une nationaliste catalane. En conséquence, j’ai appartenu à Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche républicaine de Catalogne) entre 1982 et 1992. J’ai quitté ce parti lorsqu’il a commencé à adoucir son positionnement nationaliste. De nos jours, des personnes qui étaient avec moi au sein de cette formation politique sont membres du gouvernement catalan ou de la Chambre des députés à Madrid.

Je suis également identitaire et antiglobaliste. Ainsi, des années plus tard, en 2008, lorsque l’immigration a commencé à devenir un problème en Catalogne, j’ai rejoint Plateforme pour la Catalogne (PxC). En 2011, j’ai été élue conseillère municipale à Manlleu. Des désaccords ont eu lieu au sein du parti à propos de la question nationale catalane. J’ai quitté le PxC en 2014 et fondé Som Catalans dans lequel mes deux idées principales ont été réunies : le nationalisme catalan et le combat pour la défense de l’identité et contre l’immigration.

Quels sont les points principaux du programme de votre parti ?

Le premier point de notre programme est l’arrêt de l’invasion migratoire et du remplacement de population dont souffre la Catalogne. Si nous n’y arrivons pas, le peuple catalan sera atteint de plein fouet par un déluge démographique afro-asiatique. Si aucune solution n’est appliquée, aucune autre question politique n’a de signification ou de futur.

L’indépendance de la Catalogne sera toujours notre objectif, mais la classe politique catalane a tellement mal conduit les choses que cela ne pourra pas se faire au cours des années à venir. Aussi longtemps que la Catalogne continue à appartenir à l’Espagne, nous demandons au gouvernement de Madrid de transférer les compétences concernant l’immigration au gouvernement régional catalan. C’est en Catalogne que nous avons vraiment un problème d’immigration et d’islamisation réelle. Nous désirons arrêter l’arrivée de tous les migrants et commencer le rapatriement des personnes en séjour illégal ainsi que des étrangers qui sont chômeurs de longue durée et aussi revoir les acquisitions de nationalité accordées au cours des dix dernières années.

Quels sont vos alliés politiques en Europe ?

Nos alliés politiques en Europe sont la Ligue (Italie) et le Vlaams Belang (Flandre-Belgique). En septembre 2018, une délégation de chacun de ces deux partis sera à nos côtés lors de la Journée nationale de Catalogne (fête nationale).

Nous entretenons également de bonnes relations avec le FPÖ (Autriche). En 2015, nous avons pris part au congrès des Bretons de l’ADSAV (nationalistes bretons).

Ester Gallego, le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini (Italie) et Enrique Ravello (Som Catalans).

Ester Gallego, le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini (Italie) et Enric Ravello (Som Catalans).

Quelles sont les positions politiques de Som Catalans sur la question de l’appartenance de la Catalogne à l’Espagne ?

Nous sommes des nationalistes catalans et par conséquent nous aspirons à l’indépendance de la Catalogne par rapport à l’Espagne.

D’un point de vue historique, la Catalogne a perdu ses droits et libertés après la guerre de succession d’Espagne (1701-1714). De nos jours, le peuple catalan a clairement exprimé sa volonté de décider de son futur, mais nos droits démocratiques collectifs nous sont déniés en tant que peuple et ignorés par une Union Européenne qui est supposée avoir en tant qu’un de ses fondements essentiels la démocratie. Dans le cas de la Catalogne, ce que signifie « démocratie » est évident.

Ester Gallego.

Ester Gallego.

Depuis le changement de gouvernement en Italie et en Espagne, l’Espagne est devenue un pays d’accueil des migrants. Qu’en pense la population espagnole et que dit la droite conservatrice (Parti Populaire) de cette situation ?

Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a rencontré George Soros.

En revanche, en Italie, grâce au vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue), les ports italiens sont fermés aux migrants. Les mondialistes ont besoin d’une autre porte d’entrée en Europe et l’Espagne accepte de jouer ce rôle.

Cependant, Pedro Sánchez a dû modifier ses positions à la suite d’une levée de boucliers, à travers le pays, contre sa politique immigrationiste.

Le Parti Populaire, comme les autres partis de centre-droit en Europe, est faux et lâche sur la question de l’immigration. Cette formation politique a fait campagne les premiers jours contre l’arrivée de migrants, avant de changer de position sur le sujet. Beaucoup l’ont oublié, mais il faut rappeler que le Premier ministre de l’époque José María Aznar (Parti Populaire) a ouvert les portes de l’Espagne à l’immigration au milieu des années 1990.

Existe-t-il au sein d’une partie de la population espagnole ou catalane un sentiment anti-islam ou anti-migrants ?

Oui, sans aucun doute, et de plus en plus chaque jour qui passe. Une différence existe cependant entre l’Espagne et la Catalogne. En Espagne, le problème ne se pose pas d’une manière importante, bien que le sentiment de rejet des musulmans et de l’islam soit de plus en plus grand. En Catalogne, la situation en la matière est dramatique.

Pourquoi les divers partis patriotiques existant en Espagne n’obtiennent-ils, jusqu’à présent, quasi-pas de voix lors des différents scrutins ?

Je ne suis pas la personne la plus qualifiée pour aborder ce sujet, mais je peux cependant répondre brièvement à cette question. Je désire dire clairement que tous les partis patriotes espagnols sont trop semblables aux conservateurs du Parti Populaire et aux centristes de Ciudadanos, vraiment trop. Ils sont un peu plus durs en matière d’immigration, seulement un peu, mais sur les autres sujets, ils ont une ligne politique quasi identique. Dès lors, la population, même les patriotes espagnols, se réfugie dans le vote utile et choisit ceux qui ont une réelle chance d’arriver au Pouvoir.

En Catalogne, la réalité sociologique est différente. Ici, la question est de montrer que les partis autodénommés « nationalistes » (JxC, PDeCat, ERC, CUP…) sont en fait pseudo-indépendantistes et multiculturalistes, et donc ennemis du peuple catalan, de son histoire, de sa démographie et de son identité.

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