9 mars 2018

La gauche européenne enfin à genoux

Par Euro Libertes

par Francis Bergeron.

LePS français se cherche son Mitterrand du XXIe siècle, et il ne peut offrir, pour l’heure, à ses (derniers) militants que les guère excitantes figures de Luc Carvournas et Emmanuel Maurel, à peu près aussi inconnus l’un que l’autre, Olivier Faure, à peine moins inconnu, et Stéphane Le Foll, qui a le charisme d’un gardien de cimetière, de cimetière socialiste, bien entendu. Ces quatre inconnus ou méconnus auront débattu jusqu’au congrès d’Aubervilliers sur leur programme, car c’est ce congrès qui, dans un mois, doit désigner le numéro un du parti. Les primaires de la gauche n’ont apparemment pas servi de leçon à ces indécrottables passéistes, et ils retentent à toute petite échelle le spectacle qui leur avait si peu réussi, à l’occasion des présidentielles de 2017. Benoît Hamon avait émergé, à l’époque, de ces primaires, mais il a, depuis lors, déjà quitté le parti.

© dessin Chard.

© dessin Chard.

Même les observateurs politiques les plus complaisants, même les journalistes de France Info, par exemple, anticipent l’échec de ce processus censé relancer la gauche française.

Mais cette gauche, qui est en mal de vrais chefs, est aussi en mal d’unité. Mélenchon et ses insoumis patinent, Benoît Hamon se marginalise chaque jour en peu plus. Les écologistes ont disparu. Le PC poursuit une trop longue agonie. Et s’il y a des socialistes de conviction au sein de LREM, alors leur vocation est à l’évidence d’avaler des couleuvres. Sur la base des élections présidentielles et législatives de 2017, la gauche française, toutes tendances confondues, se situe à présent, et de façon stabilisée, bien en deçà de la barre des 30 %.

Mais que dire alors de la gauche italienne ? Alors que le pays avait vécu, de 1945 jusqu’à la chute du mur de Berlin et au-delà, avec un PC hégémonique et revendiquant régulièrement le pouvoir, les élections de dimanche en Italie nous montrent une gauche sociale-démocrate, celle du Parti démocrate, rétrécie à moins de 19 %. Quant aux « vrais communistes », à l’extrême gauche, ils ont disparu.

En Allemagne, le SPD n’est plus qu’une force d’appoint pour madame Merkel qui, elle, en revanche, s’est plutôt gauchisée. Ne parlons pas des gauches hongroises, tchèques, polonaises, autrichiennes, baltes ou balkaniques. Elles n’existent pas ou n’existent plus.

Des passerelles de plus en plus nombreuses

Le poids politique de la gauche en Europe est à peu près revenu à ce qu’il était, il a… un siècle et demi. Et il n’y a pas de raison pour que cela cesse.

Le jeu des alliances, dans beaucoup de pays européens, crée des passerelles de plus en plus nombreuses, à droite. Des porosités, écrirait Le Monde (pour les dénoncer). La France fait figure d’exception : la droite nationale ne progresse plus sur le terrain politique, et la droite dite de gouvernement (expression qui n’a plus guère de sens aujourd’hui) n’ose pas transgresser certains tabous décidés par la gauche, ce qui la condamne à ne plus vraiment exister, se cherchant péniblement une identité au travers d’un laborieux antimacronisme.

Notre classe politique n’a pas encore compris que le monde a changé, que nous sommes cernés, à présent, de pays transgresseurs, tandis que la Russie et les Etats-Unis ont mis à leur tête des présidents transgressifs en eux-mêmes. Oui, les temps ont changé, et nous, Français (ou plutôt nos médias), restons les derniers de toute l’Europe à ne pas en être conscients.

 Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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