12 juin 2016

La dictature des minorités : du constat aux causes

Par Bernard Plouvier

Il est évident pour n’importe quel observateur que, depuis les années 1980, les sociétés occidentales se sont laissées envahir, puis dominer par les revendications catégorielles.

Partout en pays civilisé, la majorité, aussi molle et compatissante que peu accessible aux raisonnements, s’est investie dans la promotion des droits d’une multitude de minorités. Il est faux de parler de « majorité silencieuse ». Il est plus juste de dire que, viciée par la sensiblerie, elle pérore stupidement, voire qu’elle beugle des slogans pernicieux à la bonne marche de l’État et à l’avenir de la société.

Pour faire parler d’elle, une minorité doit se présenter comme « étant persécutée »… plus exactement comme l’ayant été, car, en France, depuis 1945, on ne connaît que les ex-collaborateurs de l’Occupant allemand et les partisans de l’Algérie française pour avoir été persécutés – et durement – par le Pouvoir, en sus des terroristes étrangers (du style FLN et nervis de la cause palestinienne) lorsqu’ils sont venus faire leurs cochonneries dans le pays.

Il est également indispensable de se trouver des femmes désœuvrées, ces redoutables dames patronnesses de la République, et quelques adolescents dont l’idéalisme passe davantage par les cris et les gémissements que par l’étude et le travail. La mousse journalistique atteint son but quand les agités de la cause minoritaire ont « ému » divers parlementaires, des caciques de la Franc-maçonnerie du Grand Orient et l’une ou l’autre de nos « têtes pensantes » bien parisiennes.

Il y a plus simple : c’est de disposer de milliards d’unités de compte pour faire du lobbying haut-de-gamme. Mais on parle alors de « minorités » qui se chiffrent en millions d’individus, soutenus par une diaspora extrêmement riche, remuante et influente un peu partout à l’étranger. Peut-on encore parler de « minorité », lorsque celle-ci est une lourde alluvion exogène ?

Les exemples de ces soi-disant minorités qui sont des mastodontes de l’agit-prop sont faciles à trouver. La cause de l’influence de ces « minorités » n’est que trop évidente : les Français ont laissé proliférer sur la terre de leurs pères quantité d’éléments étrangers à la Nation.

Le premier exemple est celui des Juifs qui ont refusé l’assimilation par union avec des Français de souche et ont continué de « cultiver leur différence », après avoir exploité jusqu’à la corde l’affaire Dreyfus – pourtant infiniment moins simple qu’il n’y paraît, si l’on s’intéresse non plus à l’évidente erreur judiciaire de décembre 1894, mais au très curieux second procès de l’été de 1899 –, et continuent d’exploiter la tentative de génocide partiel qu’ils ont subie, dans une partie de l’Europe, durant les années 1941-45. En sus de la Loi Pleven de 1972, ils ont obtenu celle du 13 juillet 1990, créant une écriture officielle de l’histoire, qui fut le premier îlot de totalitarisme au sein de la Ve République française… imposer un Diktat intellectuel à leurs nationaux, seuls les régimes totalitaires avaient osé le faire !

Les Arméniens ont suivi, avec moins de succès (ils sont moins riches et moins nombreux), à propos de vieilles histoires de tueries quasi-centenaires… mais l’on nous dit que les « crimes contre l’Humanité » sont imprescriptibles, telles l’extermination des autochtones du Pays de Canaan, du 13e au 10e siècle avant J.-C., ou la tuerie d’un quart de million de Français du Bas-Poitou, en 1793-94. Quant aux Kurdes, leurs souffrances n’intéressent personne : ils sont mal organisés et n’ont guère de milliardaires.

Restent deux minorités exogènes « opprimées » en France : les Noirs et les musulmans.

Les premiers n’en finissent pas de lamenter un esclavage… qui a pris fin durant la première moitié du XIXe siècle et dont les fournisseurs de matière première étaient ce que les trafiquants arabes et juifs, infiniment plus nombreux que les Européens de souche, nommaient des « rois nègres ». On pourrait revoir la copie ou la réactualiser, la solution la plus simple étant de fuir comme la peste un pays ex-esclavagiste.

L’islam n’a commencé à devenir une grande cause « victimaire » que lorsque des millions de pétrodollars ont afflué en provenance de la péninsule arabique. La Grèce et Rome nous avaient apporté leur civilisation ; le monde arabo-musulman nous offre une invasion arrogante et sectaire, corrélée à une explosion de criminalité et de délinquance. Les islamistes démontrent quotidiennement leur sectarisme, leur refus de respecter les lois de la République touchant à la laïcité, au respect des opinions d’autrui ou à la simple civilité. De temps en temps, ils s’offrent la petite joie d’assassiner un « infidèle », voire la grande fiesta d’un attentat terroriste.

Cette « minorité », qui pèse une dizaine de millions d’individus (soit un peu plus du septième de la population), est en passe d’imposer sa toute-puissance, d’autant que quantité d’honnêtes politiciens, officiellement « français », traquent aussi bien les suffrages des musulmans que les dons des évergètes islamo-pétroliers.

Mais il existe d’authentiques minorités autochtones, plus ou moins épicées d’alluvions exogènes.

Les écologistes ne cessent de varier les motifs de pleurs et d’imprécations, du bébé-phoque aux vaccinations que leurs « experts » jugent inutiles ou dangereuses, des pesticides à l’antibiothérapie. Ils préfèrent les « champs bio », bourrés de mauvaises herbes, aux terres savamment cultivées, ce qui risque à terme de nous valoir la réapparition des maladies disparues, comme l’ergot de seigle. La nuisance de cette minorité beuglante devient maximale dès que l’on aborde un sujet vital : la fourniture d’énergie, en abondance et de la façon la moins onéreuse possible… et sur ce plan, la décomposition de l’atome est, de très loin, l’option la plus rentable. Allez savoir pourquoi les « écolos » ne comparent pas la radioactivité des sites alpestres et du granit breton avec celle constatée aux alentours des centrales nucléaires françaises ? Peut-être, parce que Dame Nature fait bien pire que l’humain !

La cause des handicapés, devenus des « personnes à capacités différentes », est sympathique, à condition – comme pour tout produit euphorisant et narcotique – de n’en pas abuser.

Celle des homosexuels, de tous genres connus ou à venir, l’est beaucoup moins. Cette minorité n’a nullement à imposer le spectacle de ses parades grotesques. Que des parlementaires, dont l’honnêteté et la décence morale sont connus de tous, aient voté la viciation en leur faveur de l’institution du mariage témoigne simplement de notre déchéance morale : nous sommes parvenus à égaler en turpitude le Bas-Empire romain. Ayons au moins une pensée pour les enfants qui seront élevés par des « couples unisexe »… ils assureront la promotion financière des « psy » de tous genres ; après tout, dans certains milieux, on aime rouler en Ferrari.

La Justice, institution qui, en France – il est bon de le préciser, car cela ne fut presque jamais le cas aux USA ni en Grande-Bretagne –, fut toujours vautrée devant les puissants du jour, est politisée, comme aux temps du joyeux drille Joseph du Kremlin. Notre La Fontaine écrivait en son époque : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront ou tout blanc ou tout noir ». Outre le fait qu’une telle formulation lui vaudrait, en nos jours d’obscurantisme, une condamnation pour racisme, il faudrait reformuler l’énoncé : selon que vous appartenez ou non à une minorité dite opprimée, etc.

Pour brosser les penseurs à la mode du jour dans le sens du poil – et certains d’entre eux en ont beaucoup –, l’on a même accouché de l’abolition de la peine de mort, sans demander l’avis du bon peuple, de plus en plus souvent exposé aux fantaisies meurtrières des minorités exotiques. Désormais, le grand jeu des assassins est de tuer du flic, en état de quasi-impunité… la France – qui, selon certains rappeurs, est une putain – offre des petits plaisirs que la racaille exotique ne trouve plus dans ses gourbis d’origine.

Les syndicats, qui regroupent à grand peine un peu moins de 10 % des salariés – surtout des fonctionnaires, harassés de travail et dépourvus, c’est bien connu, du moindre avantage social –, prennent en otage la quasi-totalité de la population une à deux fois par an, histoire de démontrer aux cotisants que les permanents et dirigeants n’ont pas perdu la main et qu’ils doivent être reconduits dans leurs sinécures. La dictature de « l’avantage acquis » est la seule véritable French Touch de l’économie mondiale.

Et ce dernier exemple – on aurait pu en prendre d’autres – permet de comprendre pourquoi les maîtres du jeu planétaire actuel utilisent notre malheureuse patrie comme terre d’expérimentation.

La pérennité de la globalo-mondialisation exige la disparition de l’Europe traditionnelle, soit un continent aux Nations inventives et laborieuses, autrefois dotées d’un grand fonds de bon sens. Nos maîtres savent où vivotent les rejetons dégénérés d’une Nation qui fut grande, prospère grâce au travail accumulé par des dizaines de générations, inventive et même conquérante. Pour casser définitivement l’État, il suffit de le morceler en une multitude de féodalités : c’est le rôle qui incombe aux minorités.

Cette France, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est devenue effectivement une vieille prostituée, en cours de métissage, atteinte de paresse morale, par l’effet d’une sensiblerie niaise. Sa pathologie mentale se traduit de la façon politique la plus grotesque qui se puisse imaginer. Depuis quelques décennies, les Français mettent systématiquement à la tête de l’État les pires collaborateurs des maîtres du jeu économique, ceux qui ont programmé la fin de l’Europe des Nations autochtones.

Globalement, tout va plutôt mal en Europe occidentale, mais bien plus encore en France (ou en Belgique et dans les pays latins) qu’en Allemagne ou en pays danubiens. C’est en réfléchissant aux causes de leur décadence, qui atteint le niveau de l’abjection, que les Français de souche européenne trouveront le moyen de ressusciter, comme ils l’ont fait à divers moments de leur longue histoire.

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